Le fest-noz (« fête de nuit » en breton) figure désormais sur la « liste représentative du patrimoine immatériel de l’Humanité ». Ainsi en a décidé hier un comité intergouvernemental de l’Unesco réuni à Paris, après s’être assuré toutefois que la vieille fête bretonne est compatible avec… les Droits de l’Homme et le développement durable ! Novopress
Après la dentelle d’Alençon, l’équitation traditionnelle française, la tapisserie d’Aubusson, le compagnonnage ou encore « le repas gastronomique des Français », c’est maintenant au tour du fest-noz de se retrouver inscrit – à la demande de la France- au patrimoine mondial de l’Humanité. Pour appuyer cette candidature, le dossier faisait valoir que « le mouvement culturel breton a préservé cette expression d’une pratique vivante et en perpétuel renouvellement de répertoires de danse hérités avec plusieurs centaines de variantes et des milliers d’airs ».
Il était également noté que le fest-noz est caractérisé « par une grande convivialité », ce qui est indiscutable et une « très importante mixité sociale et intergénérationnelle », ce qui ne fait aucun doute. En outre, pour obtenir le précieux label, il a fallu certifier – sacrifice indispensable aux idées à la mode – que le «fest-noz ne comporte aucun aspect qui puisse entrer en contradiction avec le respect des Droits de l’Homme, le respect mutuel entre communautés, groupes et individus ou le développement durable» (sic).
Reste maintenant à inscrire au patrimoine mondial de l’Humanité l’appartenance culturelle et historique de la Loire-Atlantique à la Bretagne. Si cette idée est plus que compatible avec les Droits de l’Homme et le développement durable, elle a toutefois peu de chances d’aboutir, l’ancien maire de Nantes – et actuel Premier ministre – Jean-Marc Ayrault étant résolument hostile au rattachement du Pays nantais à la Bretagne.
Novopress.info
06/12/2012