Colloque de l’Institut de géopolitique des populations, le 13 avril 2013 : Immigration et élections : la droite pourra-t-elle encore gagner ? Intervention de Françoise Monestier.
Le clientélisme électoral
Chaque année, le gouvernement et les différentes collectivités territoriales (régions, départements, communes) arrosent les associations antiracistes et communautaristes afin d’acheter la paix sociale, la paix raciale, la paix civile ou, plus prosaïquement, les voix de ces nouveaux citoyens, devenus français pour inverser le cours de notre histoire millénaire.
Le clientélisme électoral, ou comment caresser certains dans le sens du poil, a atteint des sommets le 19 août dernier, à l’occasion de la rupture du jeûne du ramadan. François Hollande, élu, il est vrai, grâce aux banlieues de l’islam (plus de 86% des Français d’origine musulmane ont voté Hollande au deuxième tour), a tenu à assurer les 8 millions de musulmans vivant en France de tous ses vœux de bonheur : « Je souhaite que cette fête du pardon, du partage et du souci de l’autre contribue à la concorde dont notre nation a tant besoin. » En revanche, les catholiques de France ont vainement attendu un tel message après la rupture du Carême chrétien pour les récentes fêtes de Pâques.
Quelle meilleure définition du clientélisme donner que celle d’un élu socialiste de Marseille, Philippe San Marco, invité d’un colloque qui se tenait à Aix-en-Provence en 2003 ? « Le système clientéliste se développe lorsque des communautés fragiles ont besoin d’aides pour s’insérer. » Et de poursuivre, je cite toujours : « Une communauté d’origine étrangère, citoyens français de fraîche date, là c’est parfait. »
« On voit bien comment, aujourd’hui, des Maghrébins ont été et font partie intégrante du système clientéliste. Il a fallu attendre que la jeune génération maghrébine se retrouve sur les listes électorales pour que, brutalement, des élus ouvertement racistes découvrent tout à coup que des noms à consonance maghrébine devenaient un électorat intéressant. » Tout est dit.
Les affaires de Marseille et d’ailleurs
Cet élu décrit mieux que quiconque les affaires de Marseille et ce clientélisme qui sévit en particulier dans les quartiers nord de la ville, devenus le sinistre laboratoire d’une diversité désormais ingérable, même si le préfet délégué à la sécurité de la ville, Alain Gardère, a le toupet de dire que « Marseille est une ville plutôt paisible ».
Sylvie Andrieux, députée socialiste de Marseille, a été la seule à comparaître devant le tribunal correctionnel local pour complicité de détournement de fonds publics vers des associations fictives. Près de 750.000 € auraient ainsi été versés à des fins électoralistes à ces associations lorsque l’élue était vice-présidente de la Région, chargée de la politique de la ville. Des petits caïds des cités sensibles rongées par les trafics de drogue et les règlements de compte à répétition ont reconnu les faits et raconté comment l’institution régionale socialiste, dirigée par Michel Vauzelle, finançait leurs associations créées de toutes pièces, souvent sous des noms d’emprunt.
La prévenue nie en bloc, bien que les enquêteurs aient retrouvé un tableau, annoté de sa main, indiquant les noms des associations à subventionner et mentionnant même, notez bien : « Très important. 80% à ce bureau de vote. » Le parquet a requis deux ans de prison avec sursis, sans compter une forte amende et cinq ans d’inéligibilité. Comme l’a dit son attaché parlementaire au juge Landau : « Le fait d’aider abondamment les associations est le résultat d’une stratégie politique ; les vannes sont ouvertes en grand dans un but que l’on peut qualifier d’électoraliste et de clientéliste. » En contrepartie des subventions, les petits caïds s’engageaient à faire voter socialiste et à remplir les salles de meeting.
Que se passera-t-il d’ici le 22 mai, date du jugement ? Rien, sinon des morts dans les cités sous perfusion socialo-affairiste et des querelles entre les différents protagonistes des affaires phocéennes, tous complices dans ce soutien aux caïds arabo-musulmans.
Marseille n’est pas la seule ville touchée par le phénomène : Lille, Paris, pour ne parler que des plus emblématiques, ne sont pas en reste. Bertrand Delanoë a, lui aussi, ses amitiés particulières avec ses potes pour lesquels il organise une fête du ramadan richement dotée. Quant à Martine Aubry, elle a récemment dansé à Alger sur des chants patriotiques du FLN, sachant très bien que pour être réélue maire en 2014, elle se doit d’avoir le concours des nombreux électeurs d’origine maghrébine inscrits à Lille. Quant à Claude Bartolone, il n’a pas manqué, lors d’un récent déplacement à Alger, de se recueillir au sanctuaire du Martyr, un geste que ne manqueront pas d’honorer ses électeurs afro-maghrébins, en passe de devenir majoritaires dans le « 9-3 ». Et n’oublions pas l’arrosage des caïds locaux imputé à Serge Dassault, le très droitier propriétaire du Figaro.
Les départements sous assistance respiratoire
Avant d’avoir tiré sa révérence dans les conditions que l’on sait, Jérôme Cahuzac a donné un petit coup de pouce à ses camarades socialistes du Conseil général de Seine-Saint-Denis devenus les pompes à finances sociales de la République. Ainsi, par un arrêté paru le 26 février 2013 au Journal officiel, celui qui était alors ministre du Budget a autorisé une avance de trésorerie au département qui a assuré une élection de maréchal soviétique à François Hollande. Comme le reconnaît le président du département, le socialiste Stéphane Troussel : « Le nombre d’allocataires du RSA a augmenté de 5% en 2012 et coûtera 335 millions en 2013, soit 20% du budget de fonctionnement. » Quant aux dépenses sociales de ce département, emblématique du nouveau visage de notre pays, elles seront en progression de 30 millions cette année.
Une telle dérive illustre le dernier rapport de la Cour des comptes soulignant la fragilisation croissante des budgets départementaux, véritablement plombés par les dépenses sociales. L’exemple du 9-3 est patent et montre que ses allocataires du RSA, issus en majorité de l’immigration afro-maghrébine, se complaisent dans l’assistanat et ne veulent surtout pas perdre leurs avantages sociaux, souvent agrémentés par les profits de l’économie souterraine et illicite découlant de divers trafics, de cigarettes, de drogue ou de puissantes voitures volées, de la contrefaçon ou de la prostitution.
Citons le géographe Christophe Guilluy qui rappelle dans les chiffres suivants : « Entre 1968 et 2005, la part des jeunes d’origine étrangère est passée de 22% à 76% à Clichy-sous-Bois, de 23% à 75% à Aubervilliers, de 22% à 74% à La Courneuve… »
Les millions engloutis des banlieues
Les six jours de grève de la faim entamés en novembre dernier par le maire de Sevran, l’écolo-communiste Stéphane Gatignon, donneront sûrement des idées aux copains, puisque l’édile a fait céder le gouvernement et obtenu cinq millions d’euros de subventions, alors qu’il n’avait plus un sou en caisse.
Rappelons d’ailleurs que le ministre de la Ville, François Lamy, a obtenu une hausse historique de la dotation de développement urbain (DDU) bénéficiant aux 100 communes les plus nécessiteuses.
Ces communes ne méritent cependant pas le terme de pauvres si l’on en juge par les équipements (stades, piscines ou autres médiathèques) dont elles bénéficient mais elles peuvent très bien partir en fumée comme lors des émeutes du ramadan en 2005… si l’on en juge également par les cylindrées de luxe circulant dans ces banlieues. Mais le phénomène est le même à Roubaix, à Vaulx-en-Velin ou au Mirail à Toulouse…
Le scandale des subventions
Chaque année, la foire aux subventions et la distribution de la manne publique s’organise au niveau de l’Etat, des régions, des départements et des communes. C’est à qui sera le plus généreux avec les lobbies antiracistes et/ou immigrationnistes et toutes les associations qui, de près ou de loin, ont un lien avec l’islam.
Près de 34 milliards d’euros sont ainsi distribués. Le Jaune des Associations (trois gros volumes de plusieurs milliers de pages) récapitule toutes les largesses accordées par les ministères et autres secrétariats d’Etat. SOS-Racisme, France Terre d’Asile ou Act-Up sont largement servis mais les associations de défense des immigrés touchent le Jackpot et notamment l’AFTAM (Association pour les foyers de travailleurs immigrés) créée par feu Stéphane Hessel, qui a reçu près de 3 millions d’euros en 2010.
Plus de 18.000 associations sont ainsi arrosées et surtout de nombreuses structures étrangères depuis la loi Mauroy du 9 octobre 1981 qui a exonéré la constitution d’associations étrangères de l’autorisation du ministère de l’Intérieur.
Chaque année, la part réservée aux associations antiracistes augmente de manière significative. Ainsi, les fonds alloués à ces organisations sont en effet passé de 1,2 milliard d’euros en 2009 à un minimum de 1,5 milliard en 2010. Notons qu’il est difficile d’établir un chiffrage exact, tant les « faux nez » de ces associations sont légion.
Du côté des bénéficiaires, citons l’association Ni Putes Ni Soumises, véritable place-forte du pouvoir socialiste en milieu allogène, qui vit de fonds publics à plus de 95% et joue souvent les agents électoraux dans les cités…
1,2 million d’euros de subventions, qui dit mieux ? C’est le joli pactole touché par une mystérieuse Fondation « Femmes pour la Méditerranée » qui prétend mener des actions à l’intention des femmes du monde arabe, mais l’Annuaire de l’association de la loi de 1901 note que cette fondation n’a publié aucune annonce de quelque activité que ce soit. Bref, du vent. A moins que le fameux Printemps arabe n’ait suscité des vocations !
Et du côté des clandestins ?
Dans une de ses récentes monographies, Jean-Paul Gourévitch traite des surcoûts de l’immigration irrégulière, en clair des clandestins que le conseiller d’Etat Thierry Tuot, poisson-pilote du premier ministre, presse de régulariser en masse, selon l’adage bien connu que le clandestin d’aujourd’hui est notre concitoyen de demain et un électeur socialiste après-demain !
Les chiffres cités par Jean-Paul Gourévitch font froid dans le dos. Les soins de santé pour les migrants irréguliers représentent 622 millions d’euros (sans parler des fraudes), auxquels on ajoutera la scolarisation de leur progéniture (122 millions d’euros), le coût des centres de rétention (79 millions d’euros), les reconduites à la frontière (675 millions d’euros) et d’autres babioles qui font grimper l’addition à 1,666 milliard d’euros.
En 2002, la Cour des comptes, qui chiffrait déjà à 50 milliards la politique dite de la ville, dénonçait le scandale des subventions attribuées dans « une totale opacité » et préconisait l’arrêt de cette « machine sans compteur ». Arrêter d’urgence cette machine de plus en plus folle, voici une piste à creuser pour le gouvernement qui prétend vouloir réduire de 10 milliards d’euros notre déficit.
Françoise Monestier
13/04/2013
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