« Ces idées que le peuple, avec son bon sens légendaire mais bien réel, réticent aux réformes abracadabrantesques, lui rappelle constamment. »
Qui n’a pas dit au moins une fois dans sa vie : « J’aime la France » ? Déjà pour Henri IV, c’était : « L’amour immodéré que j’ai pour la France m’a toujours tout rendu facile. » C’est beau, ça fait chaud au cœur et ça ne mange pas de pain comme dirait l’autre… Sans remettre en cause, la sincérité du monarque (il l’a bien prouvé, son amour de la France pendant tout son règne) il n’en reste pas moins que son objectif était d’abord la conquête du pouvoir et que dans l’actualité trouble de son temps, il fallait bien qu’il rappelle, étant de Navarre et protestant, qu’il épousait la France catholique en épousant « la reine Margot ».
L’actualité d’aujourd’hui est tout aussi trouble et tous nos prétendants politiques, de droite et de gauche jusqu’aux écolos et aux centristes, disent aimer la France. Sachant qu’ils aiment et qu’ils veulent d’abord le pouvoir (pour eux-mêmes ?) on peut se permettre de s’interroger, d’avoir plutôt des doutes, et même de gros soupçons sur la sincérité de leurs déclarations pleines de dévotions, car aimer son pays, c’est défendre ses intérêts et faire prospérer son rayonnement dans le monde ; c’est faire en sorte que la patrie des Droits de l’Homme et des Lumières, reste un grand pays, indépendant et souverain, fier de son passé et de son histoire. On est loin du compte !
Depuis quelques décennies, Droite et Gauche, défont jusqu’à la folie tout ce qui faisait la beauté intellectuelle de notre pays, la beauté de ses paysages, la beauté de son peuple, la beauté et la richesse de son histoire et de sa démocratie… Pauvre France ; défigurée, fatiguée, épuisée, torturée, elle est au bord de la rupture à cause de quelques oligarques uniquement préoccupés par leurs intérêts de caste et leurs intérêts financiers, avec l’appui de presque toute la classe politique et de quelques apprentis sorciers rendus fous par l’idéologie :
« Du passé, faisons table rase ».
Pour faire quoi ? A l’évidence, ils ne le savent pas clairement, mais les oligarques qui les manipulent, telles des marionnettes, eux le savent très (trop) bien.
Leur objectif, il faut le rappeler sans cesse et toujours, est de faire de notre peuple un magma monstrueux d’êtres sans genres définis – de sexe comme d’ethnie ou autre identité – uniquement obnubilés par la consommation de biens de plus en plus inutiles et par leurs jouissances immédiates, un peuple lobotomisé, ignorant son histoire, son passé et par là même incapable de façonner son avenir mais forcé d’adhérer à l’autre avenir « radieux » prescrit par nos apprentis sorciers.
Il serait grand temps que tous les esprits avisés se réveillent. Pour sauver la France et les Français que l’on aime, tous ceux qui aiment la France, malgré leurs différences, de couleurs, de confessions, d’opinions ; mais pas ceux qui ne sont français que par intérêt vénal et qui crachent sur la France à toutes les occasions offertes par un pouvoir laxiste et scélérat qui méprise la France. Ce pouvoir corrompu par Bruxelles et son Veau d’Or : l’euro. Ce pouvoir pourri jusqu’à la moelle par l’idéologie mortifère des soixante-huitards attardés qui polluent toutes nos institutions politiques et médiatiques. Ce pouvoir tellement à bout de souffle d’en avoir trop fait dans l’inversion des valeurs, qui n’ayant plus rien à perdre, est capable du pire. Et là est le danger ; le danger insidieux, à peine palpable, du voleur qui crie au voleur sans en avoir l’air. Que n’entendons-nous pas sur le péril fasciste, raciste et antisémite, qui renaîtrait en France et en Europe. Que n’entendons-nous pas de fadaises et autres imbécillités contre ceux qui veulent restaurer des valeurs universelles, des valeurs humaines dans le respect de ce qui fait l’Homme et le citoyen, des valeurs rationnelles qui incitent au rapprochement dans le bien-être et la paix sociale. Que n’entendons-nous pas ?
Qui divise les Français ? Qui attise les peurs ? Qui diffuse la haine ? Il ne faut pas chercher bien loin pour voir toute la hargne d’un pouvoir qui sait avoir perdu la bataille des idées. Ces idées que le peuple, avec son bon sens légendaire mais bien réel, réticent aux réformes abracadabrantesques, lui rappelle constamment. Ce peuple qui aime passionnément son pays et qui fédère maintenant la colère d’une majorité de plus en plus large de citoyens de gauche comme de droite, défie le pouvoir en place jusqu’à lui faire perdre son sang-froid. Gouverne-t-il encore, ce pouvoir, et peut-il encore nuire longtemps sans entraves ? Pas sûr.
Il y a deux élections majeures qui nous attendent prochainement : les municipales et les Européennes. Elles seront de belles occasions pour signifier à ce gouvernement et ses représentants qu’ils doivent quitter la scène. En leur infligeant une défaite cinglante dont ils ne pourront se remettre.
VOTEZ ! Pour l’amour de la France.
Claude Picard
24/02/2014