L’Afghanistan se rappelle à notre bon souvenir. En quelques jours, deux affaires distinctes renvoient la lumière sur ce pays et nous rappellent que la guerre d’Afghanistan est sûrement loin d’être finie.
La première de ces affaires vient de l’ambassade de France
Jusqu’à récemment ambassadeur de la France en Afghanistan, Bernard Bajolet a vivement critiqué cette semaine le retrait des forces de l’OTAN. Plus que le retrait, c’est le calendrier qui est pointé du doigt. En effet, 2014 est une année charnière pour l’Afghanistan : le retrait des forces de l’OTAN donc, les élections qui doivent trouver un successeur à Hamid Karzaï, et les transitions économiques. Or toutes ces grandes manœuvres doivent avoir lieu alors que les pourparlers avec les Talibans n’ont toujours pas abouti. Une sortie qui arrive au mauvais moment pour celui qui a été nommé à la tête des services secrets français.
Et la deuxième est bien plus occulte
C’est le New York Times qui révèle l’affaire. Le quotidien américain a trouvé que le président Hamid Karzaï a touché depuis dix ans de l’argent de la CIA. Environ dix millions de dollars auraient transité. Cet argent a pris le nom « d’argent fantôme ». Il apparaît toutefois que les Etats‑Unis ne sont pas les seuls à avoir donné de l’argent à l’exécutif afghan. Il semblerait en plus que cet argent ait pu aussi être reversé en partie aux Talibans.
Donc bilan des courses : on ne présage rien de bon à cet Afghanistan libéré.
Source : Bulletin de réinformation, R.C., 30/04/2013