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La théorie du genre : prochaine bataille ? Après Taubira, Peillon ?

La théorie du genre : prochaine bataille ? Après Taubira, Peillon ?

par | 15 mai 2013 | Société

La théorie du genre : prochaine bataille ? Après Taubira, Peillon ?

« Il faut être capable d’arracher l’élève à tous les déterminismes : familial, ethnique, social, intellectuel », a déclaré Vincent Peillon. Pour le ministre socialiste de l’Éducation, « le gouvernement s’est engagé à s’appuyer sur la jeunesse pour changer les mentalités, notamment par une éducation au respect de la diversité des orientations sexuelles ». D’où l’importance accordée à la propagande pour la théorie du genre qui sera enseignée, selon la loi Peillon sur la « refondation » (sic) de l’école, dès six ans. Pour le député socialiste Julie Sommaruga, il s’agit de « substituer à des catégories comme le sexe ou les différences sexuelles, qui renvoient à la biologie, le concept de genre qui, lui, au contraire, montre que les différences entre les hommes et les femmes ne sont pas fondées sur la nature, mais sont historiquement construites et socialement reproduites ». Polémia présente ici un texte original d’Yvan Blot décortiquant les origines de la théorie du genre, montrant le rôle des Anglo-Saxons dans sa promotion et la rupture idéologique et géopolitique entre l’Occident et la Russie sur ce sujet.
Polémia

La théorie du genre : le triomphe de l’« immonde »

Le « mariage pour tous » est une revendication issue de la « gender theory » ou théorie du genre, venue d’Amérique. Le fondateur, John Money, fut responsable du suicide d’un de ses patients qu’il avait voulu faire changer de sexe. Mais la théorie, inspirée aussi d’auteurs français comme Simone de Beauvoir ou Jean Derrida, n’a pas cessé de progresser en Occident, partant du milieu universitaire mais relayé ensuite par des groupes de pression et par les médias.

Elle affirme que le genre (masculin, féminin) est imposé par la société et n’a rien à voir avec le sexe biologique. Elle est d’essence matérialiste et égalitariste et constitue une idéologie et non un acquis scientifique.

Critiquée par la majorité de l’opinion (lorsqu’elle en est informée), par les scientifiques (notamment au CNRS en France), par les responsables religieux, elle a de plus en plus force de loi en Occident qui connaît une coupure Est/Ouest croissante. Alors que la théorie du genre modifie le droit familial et assure la promotion de l’homosexualité, la Russie a adopté cette année une loi interdisant la propagande homosexuelle auprès de la jeunesse. Elle a été critiquée pour cela par l’Union européenne (Madame Ashton) et par les États-Unis mais elle maintient sa politique en faveur de la famille (création d’une fête de la famille) et de la natalité (capital naissance) malgré l’opposition des Occidentaux et des organisations internationales (le secrétaire général de l’ONU Ban Ki Moon défend la théorie du genre et prône l’arrêt de toute aide aux pays pauvres qui n’adoptent pas des lois en faveur de la « diversité sexuelle », notamment l’homosexualité).

La théorie du genre, dans sa forme extrémiste, veut supprimer les notions de famille et de lignée, et « déconstruire » la société actuelle au profit d’une société d’individus déracinés interchangeables, conformes au besoin de l’économie mondialisée.

 Yvan Blot
4/05/2013

On lira l’analyse approfondie de la théorie du genre par Yvan Blot, en PDF, en cliquant ici.

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Ivan Blot

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