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La Russie dit non à l’invasion migratoire !

La Russie dit non à l’invasion migratoire !

par | 26 janvier 2011 | Géopolitique

La Russie dit non à l’invasion migratoire !

En matière démographique, les Russes sont moins naïfs que les Européens de l’Ouest déniant les catastrophiques réalités, endoctrinés par la nouvelle religion droit-de l’hommiste ! Les Occidentaux ont raillé la Russie qui doit faire face au déclin de sa population, mais s’ils ont effectivement bien vu la paille dans l’œil de la Russie, ils ont oublié la poutre de l’immigration extra-européenne qui était dans le leur ! Certes les Russes vont connaitre encore des moments très difficiles, mais suite aux mesures prises par les présidents Poutine et Medvedev, ils font face et vont s’en sortir progressivement, sans compromettre leur avenir et leur identité, alors que les élites dirigeantes de l’Europe de l’Ouest commettent un crime, une trahison inadmissible ,celui de porter atteinte à la patrie charnelle des peuples européens, en acceptant des masses d’immigrés (l’immigration continue derrière les rideaux de fumée médiatiques avec le Président Sarkozy, soit 250 000 personnes par an et une agglomération comme Lille tous les 3 ans) dont beaucoup sont pratiquement inassimilables, principalement en provenance de l’Afrique.

Europe de l’ouest à l’image de la Bosnie, du Kosovo, du Liban, de l’Afrique de l’ouest

Aujourd’hui, les perspectives réelles de l’Europe de l’Ouest, c’est à terme une inéluctable guerre civile comme en ont connu le Liban, la Bosnie, le Kosovo, la Géorgie, les pays africains, Ceylan.., si des mesures favorisant la natalité des populations de souche européenne ne sont pas prises immédiatement. A contrario l’avenir appartient toujours à la Russie, au-delà de difficultés structurelles, suite en particulier, à la catastrophique décennie de 1990 à 2000 avec une natalité en chute libre et une perte de population de 800 000 individus par an, pendant l’ère de Boris Eltsine. Le déclin démographique, le mal être, la baisse de la natalité de la Russie avait commencé en fait, dans les années 80, dès les premiers signes de l’essoufflement et de l’implosion à venir de l’URSS. En 2007, au moment même où Poutine exposait son projet de stabilisation démographique, la Russie ne comptait déjà plus que 142 millions d’habitants, alors que la population était encore de 150 millions en 1992. Un rapport présenté en Russie en 2007 et largement diffusé par l’agence Novosti illustrait de manière criante l’érosion inéluctable : chaque heure, la Russie perd cent habitants ; toutes les vingt et une secondes, on enregistre une naissance, mais une mort se produit toutes les quinze secondes(1).

Russie : une opinion publique hostile à l’immigration

En Russie, l’opinion publique est hostile à l’immigration. Contrairement aux affabulations de l’Occident, même si le « péril jaune » passe pour très réel à terme, plus particulièrement en Sibérie et en Extrême Orient, il y a à ce jour en Russie , un maximum de 400 000 Chinois, selon Zhanna Zayonchkouskaya, Chef de laboratoire de migration des populations de l’Institut National de prévision économique de l’Académie des Sciences de Russie, et non pas plusieurs millions comme cela a pu être annoncé. Les Russes ont veillé au grain et ont pris des mesures très sévères pour éviter une possible migration de masse.

Le rapatriement des Russes hors frontières

La seule immigration qui a été favorisée est le rapatriement de Russes établis dans les anciennes républiques soviétiques (Kirghizstan, Kazakhstan, Pays baltes, Turkménistan.). Des villes comme Vladivostok, Irkoutsk, Khabarovsk, Irkoutsk, Krasnoïarsk et même Blagovetchensk, à la frontière chinoise, sont des villes européennes avec seulement quelques commerçants ou immigrés chinois en nombre très limité. Une invasion aurait pu avoir lieu en Extrême Orient dans les années 1990, tant la situation s’était dégradée. Il est à remarquer que les migrants chinois de l’époque ont profité du laxisme et de l’anarchie ambiante pour filer à l’ouest de la Russie. Etre clandestin n’est pas aisé aujourd’hui en Extrême Orient et en Sibérie : la frontière est relativement imperméable; le risque est grand ; les hôtels sont sous contrôle étroit ; le chaos qui suivit l’éclatement de l’URSS est déjà loin.

Quelques millions d’immigrés en provenance du Caucase

Quant aux immigrés en Russie de l’Ouest en provenance du Caucase (Géorgie, Arménie, Azerbaïdjan) ou de l’Asie centrale (Tadjikistan), ils sont quelques millions, dont beaucoup de clandestins, mais ne représentent aucun danger ou aucune menace réelle à ce jour sur le territoire russe tant par leur nombre, que par leur implantation contrôlée d’une façon très étroite par la police et les autorités. La population russe autochtone les perçoit souvent d’une façon très défavorable avec des sentiments nationalistes, comme a pu le montrer l’émeute villageoise pendant plusieurs jours à Kondopoga en Carélie, en septembre 2006, à l’égard de communautés caucasiennes, principalement tchéchènes.

Natalité à relever et politique nataliste

La Russie a réagi à la crise démographique selon le bon sens, en pensant courageusement et d’instinct natalité à relever. Dès 2003, suite à la proposition du député conservateur Alexandre Tchouev, le Parlement a supprimé la pratique de l’IVG pour raisons sociales ; l’avortement n’est autorisé qu’en cas de viol, si la mère est déchue de ses droits parentaux, ou si le père est handicapé. En mai 2006, le Président Poutine a confirmé la mise en place d’une politique nataliste. Cette politique permet aux mères de bénéficier d’une « prime de maternité » importante (1 250 000 roubles, soit 17 350 euros (en 2006) pour la naissance d’un second enfant et 1 300 000 roubles (18 825 euros pour le troisième). Depuis février 2006, des « certificats de naissance » ont été introduits dans les maternités : remplis lors de la naissance d’un enfant, ils permettent à la mère de toucher sa « prime de maternité » et à la sage-femme de bénéficier d’une « prime d’assistance » de 10 000 roubles (294 euros) pour chaque enfant né dans son service.

La Russie a dû aussi faire face à un véritable drame humanitaire en matière de logement avec l’absence d’espace physique pour l’enfant qui conduisait à l’enfant unique. La construction, en plein essor, devrait contribuer au redressement de la natalité. Le logement, l’éducation, l’agriculture et la santé constituent les quatre « projets nationaux » des perspectives 2020 pour la Russie. Aux Etats-Unis, le « baby boom » avait été la conséquence d’une migration de masse des centres-villes vers les banlieues, « vers la terre ».

La remontée de l’espérance de vie

L’espérance de vie, selon Boris Revitch du Centre de démographie russe, était de 59 ans pendant les années 1990 à la naissance, soit vingt ans de moins qu’en Europe occidentale. Elle est aujourd’hui en 2011, supérieure à 69 ans. Les fléaux que la Russie devait affronter au début des années 2000 en matière démographique étaient en ordre de grandeur les suivants : l’alcoolisme (34 500 morts par an), le tabagisme (500 000 morts par an), les maladies cardio-vasculaires (1,3 millions de morts par an),le cancer (300 000 morts par an), le sida, les accidents de la route (39 000 morts par an ), les meurtres (36 000 par an), les suicides (46 000 par an), la déficience du système de santé qui faisait la fierté de l’URSS et qui est devenue une catastrophe sanitaire. La mortalité infantile, 11 pour 1000, est deux fois plus élevée que dans l’UE. Au delà de la nouvelle législation en place, des progrès doivent encore être faits pour la diminution du nombre d’avortements qui a diminué de 25% entre 2003 et 2008, mais on recensait tout de même encore 1,234 millions d’avortements en 2008,pour 1,714million de naissances de la même année ! Par ailleurs la Russie doit faire face à un effet d’hystérésis, suite à la structure de sa population et à toutes ces années catastrophiques, ce qui a généré un rétrécissement de la strate de population en âge de procréer.

Retour aux valeurs traditionnelles et sortie de l’habitude de l’enfant unique

Le retour aux valeurs traditionnelles, à la religion orthodoxe devrait aussi contribuer à sortir de l’habitude de l’enfant unique .Tout progrès réel repose en fait sur une révolution des mentalités favorisant la famille nombreuse. Il semble que la situation à ce sujet soit moins désespérée en Russie qu’en Allemagne. Le président Medvedev a proposé en 2010, en plus des mesures Poutine ci-dessus mentionnées, une réduction d’impôts de trois mille roubles (72 euros) par mois et par enfant à partir du troisième enfant. Pour les autres familles avec enfants, il s’est déclaré également favorable à une réduction des impôts, sans pour autant donner de chiffres. Un exemple anecdotique, mais hautement symbolique de l’attitude politique russe envers les familles et les naissances, est la campagne officielle « Donnez naissance à un patriote pour la fête de l’Indépendance de la Russie », dans la région d’Ulyanovsk située à environ 850km à l’est de Moscou, campagne dotée de prix, dont le premier est une voiture !

En 2005, la population avait décru de 760 000 habitants, ce qui était le record absolu. En 2006, la baisse ne fut que de 520 000 habitants, puis 280 000 habitants en 2007, 116 000 habitants en 2008. La bonne nouvelle, c’est qu’en 2009 avec 1,76 millions de naissances, 1,95 millions de décès, 100 000 émigrants, et 330 000 naturalisations, la population russe a augmenté pour la première fois depuis 15 ans de 50 000 habitants. Le taux de fécondité de 1,9 enfants par femme en 1990, tombé à 1,1 enfant par femme en 2000, est remonté à 1,56 enfants par femme en 2009, soit un taux similaire à celui de l’Union européenne qui était de 1,57enfants par femme en 2008.

Vers le retour à l’équilibre ?

Trois prévisions démographiques majeures ont été envisagées pour la démographie en Russie en 2010. Selon une prévision estimée mauvaise du ministère de la santé russe, la population devrait continuer à baisser pour atteindre 139.630.000 habitants en 2016 et 128 000 000 d’habitants en 2030.Le taux d’immigration resterait faible autour de 200 000 personnes par an pour les 20 prochaines années.

Selon une prévision estimée moyenne du même ministère, la population russe devrait légèrement augmenter jusqu’en 2016 pour atteindre 142 160 000 habitants, puis recommencer à légèrement baisser, de 200 000 ou 300 000 habitants dès 2020 pour atteindre 139 372 000 habitants en 2030. Le taux d’immigration serait contenu à une moyenne de 350 000 nouveaux entrants/an, ce qui est à peu près la moyenne de 2009, année durant laquelle 334 500 étrangers et apatrides ont reçu la nationalité russe. Une partie étant d’origine russe ou ukrainienne.

Selon une prévision haute toujours du même ministère de la santé, la population devrait augmenter à près de 144 000 000 d’habitants en 2016 et continuer à augmenter jusqu’à 148 000 000 en 2030. Le taux d’immigration serait plus élevé dans cette variante, soutenant la hausse de la population et avoisinerait les 475 000 nouveaux entrants/an. D’ici 20 ans, on arriverait à une « immigration » équivalente à 8% de la population du pays. Celle-ci serait principalement du Caucase et de la CEI, donc de populations post-soviétiques, russophones, dont des communautés sont déjà présentes en Russie et pas foncièrement déstabilisantes.

La Russie à l’écart des erreurs occidentales ?

En conclusion, la hausse de la natalité est le résultat de la politique volontaire de Vladimir Poutine, de Dimitri Medvedev et de leurs gouvernements. La baisse de la natalité dans les pays occidentaux, elle, est le résultat de la politique volontaire de l’oligarchie mondialiste au pouvoir qui ne tient pas compte des causes qu’elle a créées : déchristianisation, corruption des mœurs, libéralisation de la contraception, de l’avortement, de l’homosexualité, féminisme et travail des femmes, destruction des petits agriculteurs, regroupement des populations dans les métropoles, diminution des allocations familiales – qui ne sont plus réservées aux citoyens français de souche, mais bien au contraire de plus en plus aux populations immigrées, ce qui est le comble de la bêtise et du suicide programmé – bref, ce qu’on appelle « la Culture de mort ». Déjà Emmanuel Le Roy Ladurie, membre de l’Institut, remarquait que la France reste un pays où le pourcentage des avortements (220 000 par an) égale le taux de mortalité des bébés âgés de moins d’un an au temps de Louis XIV. Peut-on vraiment parler de progrès dans ces conditions ?» L’oligarchie mondialiste considère que l’unique remède contre la dénatalité est l’immigration. L’objectif est de fabriquer à l’échelle planétaire, une population d’apatrides et de déracinés opposés les uns aux autres dans une guerre civile mondiale, les peuples devenant des minorités dans leurs propres patries. (2)

La Russie qui fait face à des difficultés bien plus grandes que l’UE a dit non à ces folies occidentales. Elle nous montre le chemin du redressement démographique, du coup d’arrêt à donner à l’immigration, bref le chemin de la survie de notre civilisation européenne !

Marc Rousset
économiste
17/01/2011
Auteur de  La Nouvelle Europe Paris-Berlin-Moscou Editions Godefroy de Bouillon, 2009, 538 p.

Notes

  1. Hélène Carrère d’Encausse, La Russie entre deux mondes, Fayard, collection Documents, 2010, 336 pages.
  2. Blog dissonance d’Alexandre Latsa

Correspondance Polémia – 26/01/2011

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