En Italie, un vaste mouvement de contestation s’est levé, rassemblant ouvriers, artisans, commerçants, petits patrons, de l’extrême gauche à l’extrême droite. En Italie comme en France, l’oligarchie lutte par tous les moyens contre ces mouvements populaires : diviser la mobilisation, ripostes disproportionnées, tant policière que judiciaire. Encore une fois, la justice italienne a trouvé son bouc émissaire : CasaPound, le mouvement néofasciste et populaire regroupant pas moins de 5.000 militants.
C’est le vice‑président de CasaPound, Simone di Stefano, qui a été arrêté samedi dernier au cours d’une manifestation. Il avait arraché le drapeau européen de la représentation romaine de la Commission européenne pour le remplacer par le drapeau tricolore italien.
Accusé de vol aggravé, il a été condamné lundi à trois mois de prison et 100 € d’amende, mais il a vu sa peine commuée en une obligation de signature deux fois par semaine et il a été libéré après le jugement.
À sa sortie du tribunal, il a profité de ce moment médiatique pour défendre ses idées et tourner en dérision le gouvernement italien. Il a ainsi rappelé avec force que « le fascisme a fait des lois splendides […] que certaines d’entre elles sont encore en vigueur et qu’elles sont la base de l’État social ».
Il a poursuivi en affirmant « que Mussolini est un des pères de la patrie, qu’il a fondé la Nation, et l’a transformée en une Nation industrielle, que Napolitano [l’actuel président de la République italienne ndlr] est le grand‑père de la Nation et que Mussolini est certainement plus digne de ce nom de père de la patrie, Napolitano n’ayant fondé aucune ville, ni donné l’État social. »
Source : Bulletin de réinformation, R.C., 17/12/2013