Par Bruno Mégret, polytechnicien, haut fonctionnaire, essayiste ♦ Le constat que la France est en voie d’effondrement est si évident qu’il n’existe plus, aujourd’hui, que quelques utopistes pour croire que la France va de mieux en mieux. Les ravages causés par l’immigration extra-européenne à notre pays sont innombrables. On pense évidemment à l’insécurité et à l’islamisation mais de nombreuses autres problématiques en découlent.
Face à ce déclin qui semble inexorable, Bruno Mégret, ancien dirigeant du Mouvement national républicain, propose un plan d’action pour éviter la catastrophe.
Ce texte publié par Polémia comporte trois parties. Une première qui présente l’objectif de Bruno Mégre, une deuxième partie qui dévoile la proposition de texte d’une réforme constitutionnelle et, enfin, une troisième partie qui revient sur les cinq lois d’exception à mettre en place selon Bruno Mégret.
Polémia
Un état d’exception pour sauver la France
Aujourd’hui la France connaît une crise historique car, au-delà de la crise sanitaire, c’est l’existence même de la nation qui est désormais menacée. Menacée par des populations étrangères ou d’origine étrangère qui, loin de s’assimiler, cherchent à installer sur son sol leur propre civilisation théocratique. Menacée aussi par la faiblesse de l’État qui se révèle incapable de faire respecter son autorité, de protéger les Français et de défendre leur identité.
Une impuissance générale face au déclassement de la France
Notre pays est tellement affaibli que son déclassement ne peut plus être nié et que beaucoup, même dans la classe médiatique, commencent à le dénoncer haut et fort. Malheureusement, le politiquement correct est à ce point ancré dans les esprits que personne n’ose imaginer des solutions qui soient à la hauteur des menaces. Et chacun de proposer des mesures qui, pour respecter l’état de droit, ne changeraient rien à rien. Si bien que se dégage maintenant de la classe politique et médiatique un sentiment général d’impuissance qui laisse augurer le pire.
Or, des solutions existent qui permettraient, avec l’appui du peuple, de changer radicalement la donne.
Des lois d’exception qui sauveraient le pays
Il ne faut plus en effet essayer de modifier laborieusement le fatras législatif et réglementaire dans lequel nos dirigeants actuels s’enlisent. Il faut recourir au principe des lois d’exception. Des lois qui ont le grand avantage d’aller droit au but politique recherché en rendant illégales, sans même les énumérer, toutes les dispositions en vigueur qui empêchent de l’atteindre. Des lois qui, par leur simplicité et leur clarté, donnent donc au pouvoir exécutif une force qu’il a aujourd’hui perdue. Certes, ces lois, qui ignorent les interdits actuels du politiquement correct, de l’état de droit et du gouvernement des juges, ne pourraient être adoptées que pour une période limitée de dix années par exemple. Mais si au bout d’une décennie la situation de notre pays s’est considérablement améliorée, qui peut croire que les Français décideraient alors d’un retour en arrière ? Or, c’est bien ce qui se produirait car, avec ce dispositif d’exception, tout redevient possible.
Stopper toute nouvelle immigration
Ainsi l’immigration pourra-t-elle être stoppée complètement pour une durée de dix ans afin de résoudre les problèmes majeurs qu’elle a engendrés. Quand votre maison est envahie par les eaux, vous commencez par colmater la voie d’eau avant de réparer les dégâts. La première loi d’exception devra donc rendre illégales toutes les dispositions qui provoquent aujourd’hui l’arrivée de nouveaux immigrés, y compris le regroupement familial et le droit d’asile.
Limiter l’islam à la sphère privée
S’agissant de l’islam, il doit quitter l’espace public. Les musulmans, qui, bien sûr, doivent pouvoir continuer à pratiquer leur religion, devront le faire dans la sphère privée sans plus chercher à vouloir adapter notre pays à leurs coutumes. Une deuxième loi d’exception devra donc rendre illégales toute mesure et toute pratique prenant en compte les spécificités de l’islam. En revanche, la religion musulmane, comme toutes les religions, doit être respectée et ma conviction est qu’il faut mettre un terme aux blasphèmes publics.
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Neutraliser les fauteurs de troubles
Une autre loi doit permettre au gouvernement de placer dans des centres fermés les délinquants multirécidivistes, les individus radicalisés ainsi que les terroristes libérés par les tribunaux, assurant d’un coup une amélioration spectaculaire de la sécurité par la mise à l’écart de ceux qui commettent l’essentiel des délits.
Dans le même esprit, une quatrième loi d’exception devra donner tout pouvoir aux représentants de l’État pour investir les zones de non-droit et y rétablir par la force la normalité républicaine.
Une autre enfin devra lever tous les obstacles à l’expulsion effective des clandestins et des délinquants étrangers.
Faire sauter le verrou du Conseil constitutionnel
Encore faut-il pouvoir faire voter de telles lois qui aujourd’hui seraient aussitôt censurées par le Conseil constitutionnel et provoqueraient une condamnation de la France devant la Cour européenne des droits de l’homme. C’est pourquoi il faut au préalable que la France quitte cette instance européenne et réforme le Conseil constitutionnel. Pour la Cour européenne, il suffit que le gouvernement français notifie à celle-ci sa décision de retrait. Pour ce qui est du Conseil constitutionnel, la question est plus difficile car ce dernier est maintenant au centre du verrouillage politiquement correct de notre pays. Il ne se contente plus en effet de juger en fonction des articles de la Constitution, comme c’était le cas dans les premières années de la Ve République, mais il se détermine maintenant en fonction de l’interprétation qu’il fait des textes du préambule. Ce qui lui permet de censurer toutes les lois qu’il juge politiquement incorrectes.
Pour rompre avec l’impuissance engendrée par cette instance, il est donc essentiel de rendre le pouvoir au peuple. Pour cela il faut instaurer un droit de recours du président de la République sur les décisions du Conseil constitutionnel qui donnerait le dernier mot aux Français, soit par un référendum soit par un ultime vote de l’Assemblée.
Un référendum pour légitimer l’état d’exception
La réforme du Conseil constitutionnel ainsi que l’adoption des cinq lois d’exception devraient alors faire l’objet d’un référendum qui permettrait ainsi aux Français de doter le pouvoir exécutif des moyens d’exception lui permettant de sauvegarder la France.
Un état d’urgence qui trouverait sa légitimité dans l’intérêt supérieur de notre nation et de notre civilisation. Car, comme le disaient les Romains : Salus populi suprema lex. La loi suprême, c’est le salut du peuple.
Texte de la réforme du Conseil constitutionnel
Dans l’article 62 de la Constitution, la formule « Les décisions du Conseil constitutionnel ne sont susceptibles d’aucun recours » est remplacée par le texte suivant : « Les décisions du Conseil constitutionnel concernant la constitutionnalité des lois sont susceptibles d’un recours par le président de la République. Celui-ci soumet alors la disposition incriminée à référendum ou en saisit l’Assemblée nationale qui se prononce par un vote ultime et sans appel. »
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Texte des cinq lois d’exception
Loi d’exception n° 1 – Stopper toute nouvelle immigration
Sont abrogées pour une durée de dix années toutes les dispositions légales, réglementaires ou jurisprudentielles permettant ou facilitant l’arrivée et le maintien sur le sol national de nouveaux étrangers ressortissants d’un pays d’immigration.
La liste non exhaustive des principales dispositions visées par la présente ainsi que la liste des pays d’immigration et le traitement des cas particuliers font l’objet d’un décret du président de la République.
Loi d’exception n° 2 – Rendre effective l’expulsion des clandestins
Sont abrogées pendant une durée de dix années toutes les dispositions légales, réglementaires ou jurisprudentielles empêchant, gênant ou ralentissant l’expulsion des étrangers présents irrégulièrement sur le sol national.
La liste non exhaustive des principales dispositions visées par la présente fait l’objet d’un décret du président de la République.
Loi d’exception n° 3 – Placer l’islam hors de l’espace public
Sont abrogées pendant une durée de dix années toutes les dispositions légales, réglementaires ou jurisprudentielles et toute pratique administrative, économique, associative ou sociétale visant explicitement ou implicitement à permettre ou favoriser l’expression publique des spécificités de l’islam.
Une liste non exhaustive des principales dispositions visées par la présente fait l’objet d’un décret du président de la République.
Loi d’exception n° 4 – Rétablir la sécurité
Pendant une durée de dix années, le gouvernement pourra, par simple décision administrative, faire interner tous les délinquants multirécidivistes et tous les fauteurs de troubles connus des services de sécurité dans des centres fermés de réinsertion civique. Pour assurer le contrôle juridictionnel de ce dispositif, des tribunaux d’exception seront créés. Toutes les dispositions légales, réglementaires ou jurisprudentielles contraires au présent texte seront abrogées.
La mise en œuvre de ce dispositif fait l’objet d’un décret du président de la République. Il en va de même de la liste des personnalités composant les tribunaux d’exception.
Loi d’exception n° 5 – Reconquérir les territoires perdus
Pendant une durée de dix années, le gouvernement pourra procéder à des opérations systématiques de reconquête territoriale, conduites pour chaque territoire par un préfet coordonnateur. À l’intérieur de ces périmètres, ce dernier disposera de tous les pouvoirs qu’il jugera nécessaires pour rétablir durablement la sécurité, l’autorité de l’État et le respect des lois et coutumes de la nation.
Il pourra notamment procéder en tant que de besoin à des fouilles, des perquisitions, des expulsions de locataires, des interpellations et des relégations en centres fermés de réinsertion civique. Il pourra aussi modifier la structure de peuplement de ces territoires et donc modifier ou annuler les baux de location.
À cette fin, les dispositions légales, réglementaires ou jurisprudentielles contraires aux décisions du préfet coordonnateur seront suspendues sur le territoire concerné.
Un décret du président de la République précise les modalités de mise en œuvre de ces opérations.
Bruno Mégret
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