Les réactions médiatico-politiques au démantèlement d’un campement sauvage de migrants, place de la République à Paris, le prouvent : ce gouvernement ne fera jamais rien contre l’immigration, serait-elle clandestine.
Succès d’une embuscade
Un piège médiatique a été tendu. Il a fonctionné. Des organisations immigrationistes et gauchistes ont rameuté des centaines de clandestins pour occuper la place de la république. Tout ce monde est arrivé pour s’engouffrer dans des tentes standardisées et bien alignées. Il ne leur reste plus qu’à attendre, mais pas seuls. Bien sûr, la presse a été convoquée et rameutée, dont certains militants avec carte de journaliste. Ces derniers seront les premiers à dénoncer, comme par hasard, des brutalités policières. Dans les rares images diffusées, toujours les mêmes, on voit que ceux qui s’affrontent aux policiers ne sont pas des migrants mais des militants des droits de l’homme — étranger. Il y a aussi des élus qui en font des tonnes, se drapent dans leur dignité bousculée, alors qu’ils ne devraient pas être auprès de gens qui sont dans l’illégalité vis-à-vis de cette république qu’ils prétendent incarner.
Alors certes il y a sans doute eu des dérapages individuels. Les policiers sont à cran. Le croche pied dont on a tant parlé est au niveau du croc-en-patte d’une cour de récré. D’ailleurs la victime se relève sans dommage et se met à courir comme un lapin. Il y a eu peut-être des dérapages plus graves mais, pour le moment, ils ne semblent pas avoir été filmés. Quelques images cependant suffisent et permettent un déferlement médiatique autour de l’indispensable respect de la dignité de ces sans-papiers devenus étrangement des exilés. Exilés, c’est sans doute mieux que demandeurs d’asiles, clandestins ou migrants.
On notera que, comme par hasard, cette « barbarie policière » s’est déroulée le jour même ou a été votée une loi rendant condamnable la diffusion d’images de membres de forces de l’ordre dans l’intention de leur nuire, au risque de mettre leur vie et celle de leur famille en danger. Le chœur des pleureuses médiatiques s’est mobilisé. Qui peut croire au hasard ?
La lâcheté de Darmanin
On voit bien que toutes les interventions de nos dirigeants pour répondre aux inquiétudes des électeurs sur l’immigration, la criminalité croissante et le terrorisme sont des exercices obligés — ils y sont contraints. Mais chassez le naturel, il revient au galop. Ce naturel, c’est celui du soutien aux Autres, ces damnés de la terre que nous avons l’obligation républicaine d’accueillir et de protéger. Le hors-la-loi est une victime que l’honneur de notre république oblige à accueillir. Ceux qui n’en veulent pas sont des méchants, complices des violences policières et de traitements inhumains. Avec un ministre de l’Intérieur qui s’indigne au premier coup de pied, l’ordre n’est pas près d’être rétabli dans nos rues et sur nos places. Darmanin, comme un vulgaire Castaner, a lâché sa police et a en fait renoncé à sa politique comme les autres, tous les autres.
Tout cela peut être considéré comme une répétition générale du lobby immigrationiste avant la loi sur le séparatisme qui ne s’appelle plus comme ça. Ceux qui affirment qu’il ne faut faire aucun lien entre immigration et terrorisme islamiste vont nous expliquer que cette loi contre le terrorisme est en réalité une loi pour discriminer les immigrés musulmans. Il y a donc bien un lien ?
Voila pourquoi l’évacuation de la place de la République est une embuscade dans laquelle il ne fallait pas tomber. Et une fois pris au piège, il fallait au moins assumer les conséquences.
Mais face aux « exilés », ils n’assumeront jamais rien, ils en sont incapables. La filière de tous les dangers n’a aucune chance d être tarie. Afghans, Syriens, Tunisiens, Maliens, vont continuer à occuper toute la place. Ils ne sont pas près d’être délogés de leur république et de nos médias.
Pierre Boisguilbert
29/11/2020
Source : Correspondance Polémia
Crédit photo : Besopha [CC BY 2.0]
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