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La nausée de Mme Sandra Jean

La nausée de Mme Sandra Jean

par | 17 février 2014 | Géopolitique

La nausée de Mme Sandra Jean

« La moitié des votants se sont exprimés par un vote nauséabond. »

Polémia a consacré plusieurs articles à la toute dernière votation helvétique dont le résultat ne peut que réjouir les Français, sains de corps et d’esprit mais quelque peu jaloux. Notre contributeur Yvan Blot, vif partisan et défenseur de la démocratie directe, a publié au cours des années passées, sous notre bannière, un certain nombre d’analyses relatives à ce régime politique qui rapproche les citoyens du pouvoir. Cette fois, nous présentons à nos lecteurs un commentaire reçu et écrit d’un de nos amis suisses qui fait partie des résistants défendant cette exception d’outre-Jura.
Polémia

Dans un éditorial du Matin paru au lendemain des dernières votations, la rédactrice en chef du quotidien de boulevard Mme Sandra Jean se répand en invectives contre nos compatriotes alémaniques, coupables de s’être «engouffrés dans ce vote nauséabond».

Vous avez bien lu : la moitié des votants se sont exprimés par un vote nauséabond. Sur la même page, le crétin de service proclamait qu’il avait «honte d’être Suisse» et le Matin a fait de cette sottise son placard.

On nous avait déjà servi cette formule définitive au lendemain du vote sur l’EEE en 1992. Lundi dernier, les mêmes «experts» nous annonçaient des catastrophes encore plus épouvantables : une agriculture qui ne produira plus rien, des hôpitaux où les patients ne seront plus soignés, les malheureux étudiants privés de tourisme académique à l’étranger, les restrictions d’électricité… bref, on en revient quasiment à l’homme des cavernes.

Les fonctionnaires de Bruxelles ont été sévères, au grand ravissement de la presse qui avait unanimement recommandé le rejet de l’initiative. Avec quelle joie les rédacteurs ont-ils rapporté que la Suisse allait être punie de son indiscipline.

En réalité, ce séisme politique illustre le fossé, non pas entre la Suisse romande et la Suisse alémanique, mais entre le microcosme politique et la population. On rappelle que tous les partis – à l’exception, évidemment, de l’UDC – avaient recommandé de rejeter l’initiative, ainsi que le Conseil fédéral, les Chambres fédérales et la presse quotidienne.

Leur stupeur est à l’image de leur arrogance : le peuple a mal voté, il s’est trompé, il n’a pas compris les enjeux sont les réflexions qu’on entend proférer par des démocrates pur jus. La réaction n’est pas nouvelle et les perdants sont souvent de mauvais perdants.

On n’était pas habitués, cependant, à lire que notre avis constituait un vote nauséabond ! Le départ de Mme Sandra Jean aura pour vertu d’élever le niveau du Matin et de plomber celui du Nouvelliste dont elle va diriger «les rédactions». Espérons que Tamedia, en mettant Mme Jean à la porte, saura aussi se passer d’un autre clown, chef de la police neuchâteloise, qui tente de nous faire croire depuis des mois que l’insécurité n’augmente pas, mais seulement un faux sentiment d’insécurité et que les citoyens qui ont voté oui à l’initiative contre l’immigration de masse ont les mains sales.

Heureusement que M. Nick Hayek (*) sauve l’édition et donne une leçon salutaire aux gnomes de la presse romande, des partis politiques et des organisations économiques ! Enfin un grand patron qui s’exprime !

 Claude Paschoud
13/02/2014

Note de la rédaction

(*) Nick Hayek : « Pas de raison d’avoir peur »

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