« Ils perdent, comme nos bobos, toute autonomie intellectuelle au profit d’une idéologie ».
Comme l’animal, l’homme est enchaîné à son territoire. Plus ou moins consciemment, il est attaché à ses paysages, à son passé, à ses coutumes… À ce titre, il peut défendre sa terre jusqu’à la mort, en combats dont les exemples abondent dans l’histoire du monde.
L’idéologie du cosmopolitisme se heurte à l’évidence, à cette réalité que nous enseigne le temps depuis des millénaires, partout sur la terre où les humains se sont liés en groupes. Et ces groupes ont créé l’Art.
Car « l’Art est une fonction essentielle de l’homme, indispensable à l’individu comme aux sociétés et qui s’est imposée à lui comme un besoin, dès les origines préhistoriques » (René Huyghe, L’art et l’homme, Paris 1957).
C’est donc avant tout de la pratique de l’Art qu’est né le concept de civilisation, car « aucune activité humaine n’a été totalement privée de caractère esthétique ».
Et l’on s’aperçoit, ne serait-ce qu’en feuilletant un ouvrage d’Histoire de l’art, que, jamais, depuis la nuit des temps, plus précisément depuis que l’œuvre néolithique a évolué vers l’Art, les civilisations n’ont pu se mélanger, malgré les emprunts et les influences de l’une à l’autre. C’est ainsi que l’Art passe d’une mode à une autre, mais disparaît avec le mélange des genres.
Le mélange des civilisations est donc impensable ! Passés les temps néolithiques, lorsque deux civilisations différentes ont cherché à cohabiter sur un même territoire, l’une mourait, tandis que l’autre triomphait, ou toutes deux disparaissaient… On peut citer la civilisation des Aztèques après la conquête des Espagnols ; ou encore l’art arabe en Espagne anéantissant toute tentative artistique des autochtones ; ou les restes de la civilisation romaine dans le Maghreb disparaissant avec la conquête arabe du 7e siècle, ou encore la civilisation gallo-romaine pendant laquelle les Gaulois cherchent à se plier, avec plus ou moins de bonheur, au style romain, quand ils ne l’importent pas. Avant eux, l’Etrurie avait importé des vases de l’Attique sans chercher à créer sa propre céramique.
L’Art, en effet, suppose la conceptualisation du goût, donc des choix stylistiques servis par des thèmes iconographiques et décoratifs sélectionnés. On ne peut tout mêler, car tout concept stylistique deviendrait alors inutile, en même temps que les motifs décoratifs s’amalgameraient dans une mixtion incompréhensible. Comment pourrait-on par exemple juxtaposer des motifs décoratifs épurés au sein d’un style baroque !
L’homme nouveau
Pour en venir à la doctrine du cosmopolitisme, celle-ci a lancé l’idée qu’en cassant les civilisations par le mixage, on pourrait créer ainsi « l’homme nouveau », atone, inerte, décervelé. C’est exact !
Il n’en reste pas moins vrai que pour plier l’homme à ce processus qui va à l’encontre de sa nature profonde, il faut déjà et d’abord le priver de son passé historique. On en est donc venu à l’idée de détruire son passé dans son esprit, en commençant par anéantir l’idée du Beau et de l’Harmonie que nous ont léguée les siècles antérieurs. À cet effet on a inventé « l’art » contemporain, ravageur pour l’Art, qui place d’où qu’il vienne sur le même plan tout concept artistique.
La leçon de morale « antiraciste » permanente que nous subissons en Europe voudrait donc superposer par ce biais la généralisation mondiale des talents artistiques avec l’idée que la notion des différences de civilisation n’existe pas, afin de nous amener à accepter tous les mélanges de styles ; et ce qui en découle, le mélange de notre civilisation avec celle des peuples qui envahissent l’Europe.
Mais on comprend dès lors qu’il ne peut exister de « mixité sociale », mot pudique pour désigner en réalité la mixité ethnique européenne ! C’est-à-dire la juxtaposition de civilisations, c’est-à-dire encore « l’intégration » des immigrés à l’Europe… ; cette fausse culture voulant placer en outre à égalité les étrangers venus d’ailleurs avec les Français de souche, en détruisant les valeurs fondamentales qui forgent l’esprit profond de notre peuple.
Si aucun événement nouveau et inattendu ne survenait, la démographie vigoureuse des Africains et des Asiatiques en Europe, additionnée à la politique d’appels à l’immigration telle qu’elle est largement pratiquée, avec sa fausse humanité, représentent la mort rapide et programmée de notre civilisation artistique occidentale, donc de notre civilisation.
La lutte contre le « racisme » grâce à la culpabilisation intensive de l’homme blanc face à son envahisseur, constitue, on le constate tous les jours, le piège dans lequel la gauche veut enfermer la droite. Tandis que nos élus de l’UMP, se prêtant facilement au jeu, partagent sur ce sujet le dogme de la gauche, en ignorant les conséquences électorales pour leur carrière…
C’est ainsi que frappés d’interdits de réflexion et d’esprit critique sur l’avenir de notre peuple de souche et la protection de nos intérêts fondamentaux, ils perdent, comme nos bobos, toute autonomie intellectuelle au profit d’une idéologie, qui se révélera mortifère pour notre civilisation.
Claudie Fournier-Christol
05/12/2013
L’intertitre est de la rédaction.