Par Nicolas Faure, entrepreneur ♦ « Selon que vous serez Européen ou extra-européen, les jugements de cour vous rendront innocent ou coupable. » Voilà quelle pourrait être la conclusion de Jean de la Fontaine s’il rédigeait aujourd’hui « Les Animaux malades de la peste ». En effet, les enfers médiatiques se déchaînent contre des militants de Génération Identitaire qui ont eu pour seul crime de matérialiser un bout de la frontière franco-italienne. A contrario, les récents actes anti-immigrés très violents des Guyanais ou des Mahorais ont été condamnés infiniment plus mollement. Un double discours qui interroge.
En Guyane, à Mayotte et dans les Alpes, des actions privées face à la crise migratoire
Peut-être ne le saviez-vous pas mais, en août dernier, des Français ont manifesté, parfois dans la violence, contre l’immigration illégale. Les manifestants ont même occupé une préfecture.
Peut-être ne le saviez-vous pas non plus mais, en mars 2018, d’autres Français ont mené plusieurs opérations de chasse aux immigrés, expulsant certains d’entre-deux manu militari de leur logement et détruisant ce dernier.
Ce que vous savez certainement par contre, c’est que, le 21 avril, les militants de Génération Identitaire venus de toute l’Europe et même des Etats-Unis, ont gravi les Alpes françaises jusqu’au Col de l’Echelle. Ce lieu n’était pas choisi par hasard puisqu’il est un point de passage des migrants extra-européens en provenance de l’Italie.
Là-bas les militants identitaires ont matérialisé la frontière à l’aide de plots et de filets de sécurité, puis ont déployé une grande banderole invitant les migrants à ne pas rejoindre l’Europe.
Ces trois situations ont évidemment un point commun : celui de la volonté de défendre son identité face au péril migratoire la menaçant.
Mais les personnes ayant réalisé ces actions diffèrent sur un point évident : les deux premières manifestations ont été menées par des Guyanais et des Mahorais. Qui ne sont donc pas des Européens tandis que les militants de GI en sont.
Ce qui devrait rester un détail est en fait fondamental puisque cette différence – anodine en théorie – entraîne des conséquences étonnantes.
Il est évident que les manifestations et événements divers ayant eu lieu en Guyane et à Mayotte sont largement plus violents que dans les Alpes. Dans les deux territoires ultramarins, des violences physiques et matérielles sont exercées par des milices privées. Dans le cas de la frontière alpine, aucune confrontation avec des migrants n’a eu lieu et il s’agit d’une mobilisation pacifique destinée à faire bouger les pouvoirs publics en leur démontrant que protéger les frontières est facilement réalisable.
Et pourtant…
Des réactions de journalistes et de personnalités très différentes
En Guyane, les médias français ont évoqué les troubles en taisant au maximum les revendications liées à l’immigration. Des partis d’extrême-gauche, comme le NPA, ont même osé apporter leur soutien aux insurgés dont la fin de l’immigration illégale était l’une des principales revendications !
A Mayotte, le retour des « ratonnades » n’a provoqué que quelques remous et silences gênés de la part des journalistes français. Si les médias ont bien évoqué, gênés, les manifestations et les actes de violence, les titres sont restés très modérés et, finalement, les médias sont très vite passés à autre chose.
On notera au passage l’euphémisme hallucinant du Monde qui titre : « Heurts lors d’une manifestation contre l’insécurité » !
S’ils avaient été Européens, Le Monde aurait titré quelque chose du genre : « Violents affrontement entre militants anti-immigration et forces de l’ordre »…
— Nicolas 🌿🌍 (@Nico_uav) 24 février 2018
Concernant l’action de Génération Identitaire, les réactions ont été complètement différentes. Immédiatement, de nombreuses personnalités et plusieurs journalistes ont fait part de leur dégout devant l’opération de communication de grande ampleur de « Defend Europe ». Des milliers de réactions indignées se sont propagées sur les réseaux sociaux.
Thread — Vous trouverez ci-dessous les journalistes dénonçant l’initiative de @DefendEuropeID ou injuriant les militants qui y ont participé.#StopMigrantsAlpes pic.twitter.com/R9RhoK188S
— 《On》 (@On_lacherien) 21 avril 2018
Pourquoi cette différence de traitement ?
D’un côté, des actes violents, des agressions physiques et des destructions de biens.
De l’autre, la matérialisation d’une frontière et une opération de communication sans aucune violence.
Pourquoi les personnalités médiatiques et les journalistes ont-ils vomi avec tant de force sur les militants identitaires – hurlant au racisme et au nazisme – alors que des actes anti-immigrés bien plus graves n’avaient soulevé que quelques haussements de sourcils gênés dans les rédactions parisiennes ?
Tout simplement car le logiciel de pensée de ces personnalités est profondément ethnomasochiste. Pour elles, lutter pour la défense de ses frontières et de son identité est synonyme de racisme et de haine.
Alors, quand des Africains défendent leur identité bien plus violemment que les Européens, les idéologues cosmopolites et ethnomasochistes disjonctent complètement et préfèrent passer sous silence ce qu’ils ne pardonneraient jamais à des Européens.
Un article à ressortir à chaque fois qu’on vous traitera de raciste lorsque vous critiquerez l’immigration. https://t.co/VMDuYOYcGB
— Nicolas 🌿🌍 (@Nico_uav) 31 mars 2018
Il faut le répéter jusqu’à ce que tout le monde l’ait bien compris :
Si des Guyanais ou des Mahorais peuvent défendre leurs frontières et leur identité sans être racistes, les Européens ne peuvent pas non plus être accusés de racisme pour les mêmes actes.
Nicolas Faure
23/04/2018
Source : Correspondance Polémia – 23/04/2018
Crédit photo : Defend Europe