Le projet de loi contre le terrorisme ne réduira pas la menace de l’islam radical et ne ralentira pas l’islamisation de la France mais il restreindra singulièrement nos libertés.
En bons robespierristes qu’ils sont, Valls, Cazeneuve et Le Drian, la fine équipe du Grand Orient de France qui nous gouverne, veulent faire adopter une véritable « loi des suspects » (*).
Le projet présenté est clairement liberticide : les opérateurs Internet seront contraints de transmettre les données de connexion des « suspects » et même d’aider à détecter, par un traitement informatique, une « succession de connexions suspectes ».
Et la liste des « suspects » sera établie sur simple décision administrative par les services de renseignement, eux-mêmes étroitement dépendants du pouvoir politique auquel ils rendent compte quotidiennement. De même, le gouvernement veut disposer des clés permettant de décrypter le secret des conversations protégées. Il s’agit d’une tentative d’avancée majeure vers une société de surveillance : « Big Brother is watching you! »
Bien sûr, on nous explique qu’il s’agit de lutter contre le « terrorisme »… Mais c’est aussi ce qu’on nous affirmait il y a vingt ans lorsque fut créée la garde à vue de 96 heures, aujourd’hui étendue à une infinité de cas sous couvert de « lutte contre la criminalité en bande organisée », c’est-à-dire à peu près n’importe quoi…
La prétendue lutte contre le terrorisme est un prétexte pour mettre le pied dans la porte qui protège nos libertés, de nos libertés de transactions et de nos libertés d’expression. Une fois la loi votée contre le « terrorisme », il sera facile de l’étendre aux « crimes contre la pensée » : le « révisionnisme », le « racisme », « l’homophobie » et, de manière plus générale, tout ce qui déplaira et sera qualifié de « discours de haine ».
Le philosophe et essayiste suisse Éric Werner avait diagnostiqué cette évolution : l’immigration de masse est génératrice de violences par rejet de la société d’accueil ; ce qui débouche sur une demande sécuritaire qui permet de réduire progressivement les libertés. C’est la stratégie du chaos au service de la société de surveillance. Il est clair que, les sociétés multiculturelles étant multiconflictuelles, le prétexte est tout trouvé pour développer des législations liberticides. L’immigration de masse ne porte pas seulement atteinte à notre identité, elle débouche aussi sur une réduction de nos libertés ; libertés qui sont elles-mêmes la partie la plus précieuse de notre identité.
Ne tombons pas dans le piège de l’oligarchie mondialiste et des enfants de la Terreur révolutionnaire qui se servent des menaces qu’ils font prospérer pour mieux nous assujettir. Défendons nos libertés et notre identité !
Jean-Yves Le Gallou
Source : Boulevard voltaire
18/03/2015
Note de la rédaction
(*) La Loi des suspects est votée le 17 septembre 1793 pendant la Terreur de la Révolution française. Elle marque un net affaiblissement du respect des libertés individuelles, voire une « paranoïa révolutionnaire ».
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