C’est par cent voies qu’un peuple perd peu à peu la liberté. Les politiques plient devant les puissances d’argent. Les soldats armés patrouillent dans les lieux publics. La crainte du chômage habitue les travailleurs à une sujétion muette. Les moyens d’information appartiennent aux milliardaires. L’esprit public est diverti par le sport, la publicité, et des anecdotes grivoises. Le seul frein à l’iniquité gît dans les limites que se fixent les classes dirigeantes. L’ordre règne. Les citoyens deviennent des moutons. […]
Hervé Kempf
Source : Le Monde, 28/01/2013, repris par Confédération Paysanne de la Drôme