La justice bientôt sous les barreaux
Pouvons‑nous faire un bref bilan de la tenue des prisons françaises ?
Oui, bien sûr. Nous constatons depuis quelques décennies de plus en plus d’actions qui viennent perturber la vie de nos prisons. Pour ne citer que quelques exemples malheureusement trop nombreux, et ce, seulement depuis le début de l’année 2017, on peut noter : une livraison de portable par drone dans la prison d’Annœullin, une escroquerie de 120 personnes âgées depuis une cellule d’Osny ; on peut parler de guerre de gangs, comme à Poissy ou d’évasion comme dans la prison de Béthune.
Mais les surveillants ne sont‑ils pas capables de faire leur travail ?
Le quotidien d’un surveillant est aujourd’hui dur, oui, très dur. Sur les réseaux sociaux ils sont traqués, calomniés, menacés. Hors réseaux sociaux, les gardiens sont menacés, attaqués, lynchés comme à Fresnes en avril dernier. Face à ces menaces sur eux, sur leurs femmes et leurs enfants, il faut se rendre compte qu’ils ne sont pas responsables du désordre, mais sont seulement les premiers à en faire les frais.
Que fait la justice face à de telles actions ?
Continuons avec des exemples qui parlent d’eux‑mêmes ; A Tulles, suite à un braquage, le condamné prend deux ans avec sursis, il sort donc libre du tribunal ; Bobigny, il attaque des policiers au couteau et ressort libre du tribunal, nous disait Europe 1. Mais nous pouvons continuer : en France, 20 % des détenus ne peuvent être présentés aux juges faute de moyens humains, peut‑on lire sur Atlantico.
Mais il n’y a personne qui cherche à faire bouger les choses ?
Il y a ici plusieurs choses à considérer : si l’opinion publique se rend compte du désastre, comme le montre le sondage de BFMTV du janvier dernier : « l’action de la justice est peu ou pas satisfaisante pour 2/3 des Français ; la démission du directeur de l’administration pénitentiaire montre que les choses doivent être impossibles à régler de l’intérieur. Il existe cependant des lieux en France où la criminalité baisse, comme le Vaucluse. Espérons que nos futurs dirigeants sachent trouver les motifs qui ont permis d’obtenir ces résultats.
Source : Bulletin de réinformation de Radio courtoisie du 14/04/2017