Cet article a été écrit à chaud, dès le 3 septembre. Son auteur reconnaît lui-même avoir eu un coup de sang. Comme beaucoup d’autres, il s’indigne de la manipulation émotive lancée par les médias. Cela dit, cet exposé se charge d’originalité et c’est pour cela que Polémia le publie, en dépit des autres écrits qu’elle a déjà présentés.
Polémia
Certains journalistes seraient-ils des passeurs eux aussi ?
Dès le 3 septembre 2015, en lisant « Le Monde selon Ravanello », on pouvait se poser la question.
La photo d’un enfant allongé sur une plage, vraisemblablement noyé, veut faire pleurer mémé dans les chaumières. C’est évident. Mais des milliers d’enfants meurent chaque heure dans le monde. C’est triste. Mais cela est ainsi depuis l’aube des temps. Que veut-on nous dire en nous montrant celui-ci ?
- Qu’il faut l’accueillir, et puis tous les autres, hommes, femmes, enfants, vieux, jeunes, etc. ? Pourquoi malgré son statut de journaliste d’action, M. Ravanello ne décrypte-t-il pas les causes et les raisons de ce phénomène dont l’état de cet enfant est la conséquence ? Pourquoi ne dit-il pas que tout ceci ne pourrait se faire qu’avec une organisation soigneuse ; que nos pouvoirs, malgré leurs porte-avions, leurs porte-hélicoptères (on en a en trop actuellement) et tous nos moyens civils et militaires ne font rien ?
- Que des passeurs conduisent sans difficulté des gens installés à des milliers de kilomètres au cœur de l’Europe, trouvent de l’argent, passent des frontières qui n’existent plus ; police et armée les regardent passer au garde-à-vous, nos dirigeants les accueillent et les installent sur nos territoires ? Demain on augmentera encore les impôts pour financer leur intégration. Jusqu’au jour où… M. Ravanello et moi nous serons face à face alors ?
Ne voit-il pas que la guerre est déclarée ? que ces pauvres bougres sont la piétaille que l’on envoie tester les défenses de la cible ? Ceux qui nous les jettent savent que beaucoup vont mourir. Qu’importe. La mort de l’Europe, dont est issu le journaliste, en est le prix.
Il s’agit ici d’un journaliste réputé, primé pour ses reportages géopolitiques, apprécié par des lecteurs crédules confiants dans son expertise. J’en étais.
Mais la publication de cette photo et du texte l’accompagnant a créé un doute.
En agissant ainsi, ce journaliste est-il dupe de ses comportements ? Est-il sourd, aveugle, sot ? ou alors, pire, est-il un passeur, lui aussi ?
Ses prochains textes nous renseigneront.
Frédéric Villaret
03/09/2015
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