À en croire nos médias et nos « ministres démissionnaires », les Français ne vivraient plus qu’au rythme des JO. Ainsi les caméras officielles montrent-elles à l’envi des supporteurs enthousiastes qui agitent des drapeaux tricolores. Il y a même des journalistes qui en pleurent d’extase… Une France qui gagne, unie dans le « sport », l’inclusion et la diversité, quel beau spectacle ! Car il s’agit bien aussi d’un spectacle, qui nous cache malheureusement une réalité qui promet d’être nettement moins réjouissante. Une distraction utilisée sans vergogne pendant que l’oligarchie avance son agenda.
Pendant les JO, les magouilles vont bon train
Pendant qu’on compte nos médailles, Emmanuel Macron poursuit ses magouilles politiciennes en vue de confisquer les résultats des élections européennes et législatives.
On a des médailles mais on a déjà aussi de nouveau Mme Braun-Pivet comme présidente de l’Assemblée nationale et Mme von der Leyen comme présidente de la Commission européenne. Et M. Attal est toujours Premier ministre de fait.
Mais qui donc disait « élections piège à c… » dans les années 1960 ? Ceux qui aujourd’hui sont justement au pouvoir et n’entendent pas le lâcher.
Après les JO, bientôt les vraies épreuves
Pendant qu’on glose sur la pureté de l’eau de la Seine, la France fait l’objet, de la part de la Commission européenne, d’une procédure pour déficit excessif. Une procédure qui implique que notre pays présente en septembre un plan de redressement pour y remédier, d’autant que nous avons plus de 3 100 milliards d’endettement.
Après la fête, on va donc vite nous présenter l’addition car ce sont les Français – c’est-à-dire la France périphérique et les classes moyennes – qui la paieront, pas les richissimes sponsors des JO. Le grand reset fiscal est pour bientôt et n’attend plus qu’un Premier ministre pour le mettre en œuvre.
Pendant qu’on regarde les « épreuves » sportives, des épreuves nettement plus graves nous attendent donc, et la crise financière, nourrie de la récession aux États-Unis, se développe dans un profond silence médiatique.
Mais il ne faut pas gâcher la magie des JO, n’est-ce pas ?
La guerre nucléaire, mais pour nous seulement
Pendant qu’on célèbre nos « Bleus », les États-Unis ont annoncé, à l’issue du dernier sommet de l’OTAN, l’implantation de missiles nucléaires à portée moyenne en Europe, enterrant définitivement l’accord signé en 1985 entre Reagan et Gorbatchev. L’Allemagne vassale a bien sûr donné son accord.
Ainsi la guerre nucléaire redevient possible en Europe, mais épargnera les États-Unis, comme les sanctions contre la Russie… Pour mémoire, une guerre nucléaire en Europe ferait, selon l’université de Princeton, environ 90 millions de morts… Cela ferait beaucoup de sportifs en moins.
Mais où sont passés les pacifistes d’autrefois qui refusaient les missiles Pershing en RFA ? Sans doute regardent-ils aussi les JO, pendant que les foyers d’affrontement se multiplient dans le monde.
Mais, chut ! Ne jouons pas les « peine-à-jouir », comme dirait Mme Hidalgo.
Vous allez adorer la France post-JO
Pendant qu’on célèbre nos nageurs et nos judokas, la Commission européenne réclame une nouvelle censure des réseaux sociaux, et notre « ministre démissionnaire » de l’Intérieur promet que les leçons de la sécurisation de Paris pour les JO seront retenues pour la suite. Et tout le monde de saluer nos « forces de l’ordre » qui sont, il est vrai, le dernier soutien de la macronie.
Vous avez aimé les voies du périphérique fermées, les rues grillagées, les QR codes, les policiers armés dans les rues et les décisions de l’ARCOM ?
Vous allez adorer la France post-JO.
Les JO du Titanic
Bien sûr, c’est l’été et, à défaut de vacances, puisque la fréquentation touristique est en baisse à peu près partout en France (ce qui n’intéresse pas non plus nos médias), nos concitoyens se délassent comme ils peuvent en soutenant leurs sportifs.
On peut le comprendre même si cela ressemble un peu à l’orchestre du Titanic jouant jusqu’à la fin pour égayer l’inéluctable naufrage.
Mais la façon dont le système politico-médiatique se sert des JO pour nous ahurir et nous endormir n’en est pas moins profondément perverse.
Michel Geoffroy
10/08/2024
Crédit photo : Domaine public
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