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Jean-Yves Le Gallou : « Les défenseurs de l’identité ne peuvent pas faire l’économie de la bataille culturelle »

Jean-Yves Le Gallou : « Les défenseurs de l’identité ne peuvent pas faire l’économie de la bataille culturelle »

par | 26 septembre 2014 | Société

Jean-Yves Le Gallou : « Les défenseurs de l’identité ne peuvent pas faire l’économie de la bataille culturelle »

Samedi 18 octobre aura lieu la septième Journée de la réinformation organisée par Polémia. Thème de cette journée : la bataille culturelle. NOVOpress a interrogé Jean-Yves Le Gallou, président de Polémia et acteur essentiel de la réinformation, sur ce thème et le programme de la Journée de réinformation. Entretien réalisé par Pierre Saint-Servant.

Jean-Yves Le Gallou, vous organisez samedi 18 octobre la 7e journée de la réinformation de Polémia, pouvez-vous nous rappeler les thèmes traités lors des éditions précédentes ?

Nous avons dans un premier temps lancé et approfondi le concept de réinformation. Puis nous avons travaillé sur le thème de la novlangue et à la suite de ces travaux nous avons publié deux Dictionnaires de novlangue. Nous avons ensuite souligné le rôle des blogs dans la guerre médiatique et contribué au développement de la réinfosphère. L’an dernier nous avons étudié en profondeur la désinformation publicitaire, une réflexion qui va faire l’objet de la publication d’un livre en partenariat avec l’éditeur Via Romana.

Vous avez choisi cette année de concentrer votre attention sur la bataille culturelle, pourquoi ?

C’est simple, nous vivons dans une dictature culturelle : de la gauche, du politiquement et de l’artistiquement correct. Cette dictature s’impose par la censure et l’intimidation : les dissidents rasent trop souvent les murs par crainte d’être diabolisés, voire, pire, ringardisés. Dans cette affaire de trop nombreux élus, distributeurs de la manne publique, font preuve d’une rare lâcheté. Quant aux soi-disant mécènes du grand capital – Pinault, Arnaud, Bergé –, sous couvert de générosité ils font de l’optimisation fiscale, de la com’ et de la spéculation financière ! L’art n’est qu’un prétexte au profit pour les uns, à l’idéologie déracinante pour les autres. C’est l’alliance du trotskysme culturel et des salles de marché !

Il y a donc un double travail à faire : décrypter le nouvel art officiel et cesser de se laisser intimider par le conformisme dominant. Car ce qu’on appelle «art contemporain» n’est rien d’autre qu’un centenaire indigne né sur les ruines de la Guerre de 1914. En 1917, Duchamp nous faisait le coup de l’urinoir présenté comme une œuvre d’art ; cent ans plus tard il faudrait s’ébaubir devant un crucifix planté dans de l’urine, le Piss Christ de Serrano. Bref, l’imagination en panne et les mêmes fausses provocs à répétition, jusqu’à plus soif, si j’ose dire ! C’est le règne des faiseurs et des faisans, des escrocs soutenus par les bobos et les gogos.

Le champ culturel a pendant des décennies été négligé par le camp national. Ceux qui avaient retenu les leçons de Gramsci étaient peu nombreux, et ceux qui les appliquaient étaient encore plus rares. Des progrès ont-ils été réalisés depuis ?

Oui, il y a une vraie prise de conscience des foutaises de «l’art conceptuel» grâce notamment aux remarquables essais d’Aude de Kerros. Et il est clair que crise culturelle et crises identitaires sont liées. Les défenseurs de l’identité ne peuvent pas faire l’économie de la bataille culturelle. Ils doivent donc affronter les pouvoirs financiers (pseudo-mécènes/vrais spéculateurs) et les pouvoirs politico-administratifs (les «inspecteurs de la création» [sic]) qui gouvernent, ainsi que leurs chiens de garde dans les médias. Ce qu’il faut, c’est de la fermeté d’âme pour ne pas succomber au terrorisme intellectuel. Mais il ne faut pas se contenter d’un discours critique. Il faut aussi révéler l’art caché et mettre en valeur les traditions qui renaissent.

Pouvez-vous nous dévoiler une partie du programme de la Journée du 18 octobre ?

Le matin, Michel Geoffroy traitera en profondeur de «Crise culturelle et crise identitaire». Puis nous donnerons la parole aux artistes : le graveur et essayiste Aude de Kerros, le dessinateur Miège, l’auteur et metteur en scène Gérard Savoisien. La génération 2013 aura aussi la parole : les Antigones, les Gavroches, les organisateurs de marches identitaires… bref, tous ceux qui ont repris le chemin de la rue et de la liberté de l’esprit. Le temps de l’offensive est venu !

Source : NOVOpress
21/09/2014

Jean-Yves Le Gallou

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