Par delà le débat sur la laïcité un vrai problème se pose : un choc de civilisations. Ce qui est en jeu c’est l’affrontement de deux conceptions de la société, de deux conceptions du monde : le monde européen qui sépare le domaine de Dieu et celui de César, le monde musulman qui les fusionne ; le monde européen qui respecte la femme et honore la liberté des corps, le monde musulman qui nie la représentation de l’image humaine et relègue la femme dans l’intimité du foyer. Ce n’est pas ici le choc de deux universalismes : ce sont deux conceptions particularistes du monde qui se rencontrent et qui se découvrent incompatibles. À l’occasion du débat ouvert sur la laïcité, Polémia revient sur les nombreux articles de son site consacrés à cette franche opposition. Dossier.
Christianisme et islam ne sont pas sur le même plan
Le christianisme est un élément de l’identité française et européenne. L’islam est un phénomène étranger à l’Europe qui arrive avec des revendications comportementales, culturelles, alimentaires, urbanistiques qui heurtent des pans entiers de la société française ; et qui posent des problèmes croissants aux services publics, de l’école et de la santé notamment. Notons qu’il n’existe pas de problèmes comparables avec d’autres religions minoritaires comme le bouddhisme ou le judaïsme. On pourra se reporter utilement à ce texte :
L’affirmation des valeurs républicaines ne suffit pas
Pour faire face au choc de l’islamisation la simple affirmation des valeurs républicaines n’est pas suffisante : comme Jeanne-Hélène Kaltenbach et Michèle Tribalat l’ont montré dans La République et l’islam, entre crainte et aveuglement.
Les points principaux de frottement civilisationnel portent sur la place de la femme, la liberté d’expression, les pratiques alimentaires, la construction de mosquées.
La conception de la femme : l’Orient contre l’Europe
Polémia a consacré de nombreux articles sur ce sujet :
- Une analyse critique du livre de Denis Bachelot : L’islam, le sexe et nous
- Une recension du film avec Isabelle Adjani : La Journée de la jupe
Polémia a aussi livré plusieurs études de fond mettant en perspective civilisationnelle le débat sur le voile islamique, ouvert au début des années 2000 et qui reste actuel.
- Voile islamique : quand l’universel met la France en accusation
- Voile Islamique : conflit religieux ? Non, choc de civilisations !
- Voile islamique : il ne faut pas l’interdire Il faut autoriser son refus !
- Le foulard islamique : un conflit de civilisation !
Les pratiques halal ne doivent pas s’imposer aux non-musulmans
Deux questions se posent à propos du halal : doit-on ou non déroger à la loi commune pour satisfaire des rituels religieux particuliers ? Cette question mérite débat. Doit-on accepter que des règles alimentaires musulmanes s’imposent de facto à des non-musulmans ? La réponse est évidemment non ! Les Français ne peuvent pas accepter l’halalisation de leurs plats. Or c’est ce qui se passe car dans une société libérale et marchande ce sont les plus intolérants qui tendent à imposer leurs règles.
Halal : intolérance islamique et société marchande
Apéro-saucisson : Polémia fait le point sur le phénomène halal
L’halalisation : signe d’une islamisation de plus en plus visible et totalitaire
La liberté d’expression, une valeur à défendre
La liberté d’expression est considérée comme une valeur phare de la civilisation européenne. La France, qui a une tradition voltairienne, y est particulièrement attachée. Les revendications musulmanes portant plus ou moins implicitement sur un retour à la pénalisation du « blasphème » sont évidemment mal ressenties. L’extraordinaire intolérance manifestée par l’islam mondialisé lors de l’affaire des caricatures danoises de Mahomet reste présente dans les esprits : cela contribue à faire apparaître l’islam comme une menace sur les libertés. D’autant qu’à la base, dans les banlieues de l’immigration, de nombreux enseignants ne se sentent pas tout à fait libres du contenu de leurs cours.
Mosquées et minarets : une atteinte au paysage culturel
Le Conseil français du culte musulman (CFCM) exerce une pression croissante sur les autorités françaises : il refuse en particulier les projets européens de traçabilité des méthodes d’abattage des animaux (qui éviteraient à des non–musulmans de manger halal contre leur gré) ; il revendique l’obtention de carrés musulmans dans les cimetières et la possibilité de construire de grandes mosquées avec minarets.
Or les grandes mosquées avec minarets n’ont pas vocation à s’intégrer dans le paysage européen. Une civilisation, ce sont des formes, des couleurs, des sons. Le minaret n’a pas sa place dans l’architecture européenne et le cri du muezzin ne peut être mis sur le même plan que le tintement des cloches.
- Minarets, Angélus et civilisation
- Référendum sur les minarets : nous sommes tous des Suisses allemands (édito 12/09)
L’échec de l’intégration
En termes sociologiques, la logique de l’intégration est simple : c’est le rapprochement des attitudes et des comportements d’une population minoritaire de ceux de la population majoritaire. Ce n’est pas ce qui se passe en France où la minorité musulmane est de plus en plus visible.
Une minorité peut être visible par la nature, selon la définition de la loi canadienne pour qui en font partie « les personnes autres que les autochtones, qui ne sont pas de race blanche ou qui n’ont pas la peau blanche ». Mais une minorité peut être aussi visible par la culture, c’est-à-dire par les comportements qu’elle adopte et les pratiques qu’elle extériorise.
C’est manifestement le cas en France de la minorité musulmane qui s’est rendue de plus en plus visible au cours des trente dernières années : dans le paysage architectural, à travers la multiplication des lieux de culte et l’érection récente de grandes mosquées ; dans la rue, avec une présence de plus en plus fréquente de femmes portant le voile islamique, voire d’hommes en gandourah ; dans les habitudes alimentaires, avec la contestation croissante des repas collectifs comportant du porc ainsi qu’avec la multiplication des boucheries halal et des rayons halal dans les grandes surfaces commerciales ; avec la perturbation de la vie scolaire, économique et sociale, lors de la fête du ramadan ; avec la revendication de mise à disposition de carrés musulmans dans les cimetières ; avec le contrôle de l’organisation du pèlerinage à La Mecque par le ministère du Tourisme.
Sur ce sujet les lecteurs peuvent se reporter à la brochure de Polémia : « Immigration : l’illusion de l’intégration »
Enfin, le remarquable discours tenu par Oskar Freysinger lors des assises de l’islamisation le 18 décembre 2010 reste une source de réflexion pour l’éveil des peuples européens :
Polémia
03/04/2011