Par Claude Meunier-Berthelot, enseignante, essayiste ♦ La guerre à l’excellence scolaire française continue de faire rage. Elle prend des formes différentes selon les besoins du moment mais est toujours menée avec la même hargne sous couvert de bons sentiments.
La mixité sociale, arme de guerre
Aujourd’hui, cette guerre prend la forme de la nécessaire (sic) « mixité sociale » consistant à mélanger dans les établissements scolaires destinés à nos enfants, des Français de souche sans problème à des populations issues de l’immigration à problèmes, afin de réduire l’impact de ce qui reste d’un enseignement correct pour nos enfants dans des établissements de centre-ville fréquentés essentiellement par des populations à « indice de position sociale » relativement élevé, et de hisser coûte que coûte les populations issues de l’immigration à un niveau de scolarisation bien supérieur à celui de l’ensemble de la population française dite de souche.
Ainsi, l’un des moyens utilisés pour favoriser la « mixité sociale » est de jouer sur les dérogations à la sectorisation afin de permettre d’accueillir davantage d’élèves boursiers dans les établissements les plus favorisés, sectorisation – qui date de 1963 – consistant à obliger la scolarisation d’un jeune dans l’établissement le plus proche de son domicile, dans un secteur bien délimité par l’administration : c’est le principe de la « carte scolaire », principe pour lequel il est très difficile pour nos enfants, d’obtenir des dérogations, uniquement pour convenances personnelles très limitées, avec des sanctions pénales à la clé en cas d’offense à la législation !
Aujourd’hui, de multiples dérogations sont possibles, mais uniquement au profit d’élèves boursiers sociaux, avec pour objectif qu’ils accèdent aux établissements scolaires plutôt favorisés. Ce sont donc les populations issues de l’immigration qui sont particulièrement concernées.
Parcoursup, machine à casser l’excellence… et à favoriser la Grand Remplacement ?
IPS (indice de position sociale), quid ?
C’est ainsi que pour augmenter la part des boursiers sociaux dans les établissements les plus favorisés, le gouvernement a créé en 2016 un marqueur social : l’indice de position sociale – IPS –, autrement dit l’indice qui traduit la situation sociale des parents d’enfants scolarisés dans les établissements scolaires, le but étant d’accroître la part des boursiers sociaux dans les établissements aux indices de position sociale élevés, au nom de la fameuse et sacro-sainte « mixité sociale » et ceci par différents moyens :
- en facilitant l’accès aux sections spécifiques – disciplines rares par exemple – par dérogation, pour boursiers ou issus de collèges REP et REP+;
- en augmentant le bonus alloué aux boursiers hors secteur ;
- par l’attribution d’une bonification pour les élèves participant aux « cordées de la réussite », autrement dit les élèves des REP et REP+ puisque ces dispositifs de préparation à l’accès à l’enseignement supérieur de prestige leur sont réservés ;
- en implantant des « internats d’excellence » – réservés essentiellement aux élèves issus de l’immigration – dans les établissements scolaires favorisés ;
- en instaurant un dispositif de contractualisation pour 100 lycées publics parmi les plus favorisés ;
- par le jumelage d’établissements favorisés et « non favorisés ».
Bref ! (si l’on peut dire !) tout est possible : l’imagination ne manque pas à ceux qui nous gouvernent.
Il s’agit donc d’une véritable guerre contre l’excellence de nos jeunes dans la mesure où une trop grande hétérogénéité est toujours source d’amenuisement du niveau scolaire d’ensemble.
Dès la rentrée 2021, la proportion d’élèves boursiers dans les établissements à IPS élevé a augmenté de 50 %.
Cerise sur le gâteau : des engagements sont fixés en matière de réussite des boursiers qui doivent bénéficier d’un accompagnement pour une scolarité réussie, mais qui n’ont pas le niveau suffisant pour suivre une scolarité normale dans ces établissements dits favorisés et tirent ainsi les meilleurs vers le bas.
Et pendant ce temps-là… des structures d’excellence sont réservées aux élèves issus de l’immigration dans le séparatisme le plus total !
Pap Ndiaye n’invente donc rien, il met seulement en œuvre la politique établie par ses prédécesseurs.
« Pacte enseignant » de Pap Ndiaye : une entourloupe au bénéfice des immigrés ?
Un exemple parmi d’autres…
Ainsi s’exprime le président du conseil départemental de Loire-Atlantique, Michel Ménard – comme par hasard… PS : « Pour nous [qui, nous ?] la mixité sociale n’est pas négociable, c’est un projet républicain, les élèves doivent pouvoir se rencontrer quel que soit leur milieu, il fallait donc travailler à la resectorisation des collèges… »
Pas négociable, la mixité sociale ? Ah bon ?!
Alors, chaussons nos bésicles !
Le maire de Nantes – aidé du président du conseil départemental de Loire-Atlantique et du rectorat – a repéré un « déséquilibre » (sic) dans l’ouest de Nantes sur la base de l’indice de position sociale (IPS), en d’autres termes le maire de Nantes a repéré dans les quartiers « populaires » trop de populations issues de l’immigration dans le même établissement et projette de les insérer dans des établissements de centre-ville.
Ainsi, à la rentrée 2024, il est prévu que trois collèges ferment – deux de centre-ville et un situé dans le quartier « populaire » de Rosa-Parks – pour déménager dans un nouvel établissement actuellement en construction dans le centre-ville pour accueillir en même temps que les élèves plutôt favorisés du centre-ville ceux du collège Rosa-Parks, bousculant ainsi la fameuse carte scolaire.
Mais, foin de la carte scolaire ! Que ne ferait-on pas pour faire la guerre à nos enfants ?
Pas négociable, la mixité sociale ?
Pour M. Ménard, la mixité sociale ne serait pas négociable !
Il se moque carrément du monde !
Quand on sait qu’une politique d’excellence se développe chaque année davantage depuis plusieurs décennies dans les quartiers populaires, profitant à un contingent de plus en plus important de jeunes issus de l’immigration et qui a abouti à la création par l’affreux Blanquer de « 200 cités de haute qualité éducative » qui leur sont réservées, pour lesquelles il est bien précisé, dans le document « Pour une école de la confiance » édité sur le site du gouvernement à la rentrée 2021, « sans mixité sociale », autrement dit réservées uniquement à un million de jeunes de 0 à 25 ans issus de l’immigration, œuvrant ainsi dans le séparatisme le plus absolu que par ailleurs le système combat honteusement au nom de la mixité sociale dans les quelques établissements destinés à nos enfants dans lesquels subsiste encore un enseignement que l’on peut qualifier de correct.
C’est comme cela que s’organise le grand remplacement des élites.
Conclusion
Alors, Monsieur Ménard, la mixité sociale… pas négociable ? Projet républicain ?
Assurément, puisque ce n’est pas un cas isolé et que ce système est amené à s’étendre sur l’ensemble du territoire, y compris dans les écoles hors contrat qu’il s’agit de gangrener de l’intérieur.
La mixité sociale… pas négociable ? Et la trahison ? Projet républicain ?
Assurément ! Et pas négociable non plus ! Mais… jusqu’à quand ?
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