La principale question de la présidentielle de 2022 sera la préservation de l’unité de la France et de la paix intérieure mises en danger par 50 ans de politiques migratoires aussi néfastes pour les indigènes que pour les allogènes.
Le 18 février 2020, Emmanuel Macron s’est enfin prononcé sur sa politique de l’immigration. Finie l’assimilation, le Président Erdogan n’en veut pas (!) et l’histoire de la colonisation de l’Algérie a démontré son impossibilité. Finie l’intégration, une sorte de cohabitation distante qui n’empêche pas les frottements et les affrontements des populations des « Quartiers » avec les « De-souches ». On ne parle même plus de lutter contre le communautarisme, réflexe viscéral indépassable bien résumé par l’adage « qui se ressemblent s’assemblent ».
Dorénavant il est question de lutter contre le « séparatisme », c’est-à-dire contre les islamistes qui placent la loi du Coran au-dessus des lois de la République. Mais comme il serait étonnant que la République protège enfin efficacement de la domination des islamistes nos compatriotes musulmans qui aiment vivre dans leur pays, la France avec ses lois françaises, gageons que dans un proche avenir on se prononcera contre « l’autonomie » puis contre « l’indépendance » des « territoires perdus (abandonnés !) de la République » avant de les donner, au nom du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, aux islamistes qui selon une lecture littérale et orthodoxe du Coran souhaitent faire de la France une terre d’Islam.
Ce drame national a été écrit par un demi-siècle d’immigration boulimique, toutes portes et fenêtres grandes ouvertes, invitant tacitement les pauvres multitudes à venir profiter de nos richesses, bousculer nos valeurs et façonner nos modes de vie. Il est vraiment imprécis et injuste de parler d’invasion alors qu’il s’agit bien d’une quasi invitation tout azimut lancée depuis 50 ans par des gouvernants sensés prendre soin du patrimoine civilisationnel et de l’avenir des Français.
Une politique immigrationiste caractérisée par la volonté de « mettre à l’abri » les clandestins (Emmanuel Macron juillet 2018); par l’extension du droit d’asile et les exceptionnelles reconduites des déboutés; par l’accueil automatique de fait des mineurs non accompagnés; par la multiplication des droits pour les migrants faisant de la France un des pays les plus attratifs…
Bref, une véritable tentative d’assassinat de la France, mais aussi une triste impasse pour des cohortes innombrables d’émigrés déracinés et exilés.
Tentative d’assassinat
Oubliés les sacrifices de tous ces soldats des Rois ou des Républiques qui ont donné leur vie ou leurs blessures pour conserver l’héritage matériel et spirituel qu’ils avaient reçu ainsi que pour protéger les traditions et les façons d’être de leurs contemporains et de leurs héritiers.
Compromise la façon française de vivre faite d’une culture millénaire riche des sédiments précieux de l’histoire de la France. La langue française s’appauvrit par l’apport de nouveaux locuteurs ne la maîtrisant pas (60 % des immigrés sont analphabètes) ainsi que par l’usage ridicule et teinté de snobisme d’un anglo-américain d’aéroport.
Les Arts sont de plus en plus inaccessibles à une population déracinée et conditionnée par le globalisme mondialiste primaire, un plus petit dénominateur commun multiculturel pour hommes stéréotypés et formatés. Une sorte de tourisme culturel superficiel s’est instauré, éloignant les Français de leur culture, des sculptures grecques aux enluminures chrétiennes des frères Limbourg, de la Renaissance sophistiquée aux hardiesses des Fauves et des Cubistes. Cet appauvrissement est magnifiquement interprété par l’art contemporain. Sans parler des habitudes culinaires des Français qui, sous l’effet conjugué des goûts importés des pays d’immigration jusqu’aux modes d’alimentation standardisée à la sauce américaine, fragilisent le savoir être français autour d’une bonne table, d’un bon plat et d’un bon vin. À tel point que l’on a éprouvé le besoin de faire classer le rite français de la table au patrimoine mondial : au musée la France ! Et que dire de la spécificité de la politique internationale française et de son influence dans le monde. L’« archipellisation » de la France en communautés de religions et de cultures différentes peu compatibles, limite notre action sur l’évolution du monde, liés que nous sommes par des risques d’affrontements importés des conflits enflammant la planète. Comment agir librement et efficacement dans le conflit Israélo-Palestinien et au Moyen-Orient alors que l’épineuse cohabitation des Français Juifs et Arabes menace la paix intérieure de notre pays ?
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Enfin quelle conclusion peut-on tirer de la composition de la population des prisons illustrant malheureusement le lien mis en évidence par de nombreuses études sociologiques entre l’immigration et la délinquance, état de fait soulignant une regrettable et dramatique inadaptation aux lois de notre société.
Qui veut faire l’ange fait la bête
La France devient petit à petit un pays immergeant alors que d’autres émergent avec courage. Et c’est dans cette inquiétante évolution qu’arrivent d’innombrables porteurs de la pauvreté du monde que nous invitons pour de multiples raisons… mais aussi pour leur malheur !
La culture chrétienne se caractérise par l’amour du prochain et par le péché. La notion de péché a évolué au fil de l’histoire et des influences idéologiques chrétiennes ou non. Pour justifier ses volontés de pouvoir, le marxisme a su analyser les imperfections des sociétés chrétiennes. L’histoire de la colonisation lui a donné un terrain propice pour déployer ses critiques avec un systématisme et une mauvaise foi propres à tous les idéologues épris d’ambitions. Des critiques d’autant plus accentuées que les pays se réclamant du marxisme avaient un lourd bilan à cacher : l’adage de la paille et la poutre ! Toujours est-il que depuis la décolonisation et mai 68, les Français sont priés de battre leur coulpe, culpabilisation engendrée par la société de consommation nous incitant à vivre tous nos caprices. Et comment mieux expier qu’en invitant toute la pauvreté du monde ? Plus exactement en faisant inviter par la collectivité nationale (c’est plus confortable !) celui qui cristallise le mieux nos insuffisances, notre matérialisme consumériste effréné, l’Émigré, notre nouveau Rédempteur. On pourrait bien sûr aider son voisin de pallier plutôt que d’aller chercher l’affligé du bout du monde, mais comme le dit la chanson de Maxime Leforestier, c’est plus contraignant et moins exotique !
Cependant la réalité est têtue. Pour bien accueillir il faut en avoir les moyens. D’abord être disponible pour l’autre, c’est-à-dire offrir un modèle harmonieux où il pourra s’insérer, trouver un nouveau nid, une place qui le consolera de son exil. Comme les Français n’aiment pas vraiment leur manière de vivre, cette condition est irréalisable. Il faut aussi donner des moyens matériels. Les impôts ont su financer la politique de la ville et des allocations nombreuses pour étouffer l’embrasement qui couve, mais notre lourd déficit budgétaire vient tarir cette politique. Enfin il faut accepter la loi d’airain qui stipule que l’on ne doit pas surestimer ses capacités : « qui trop embrasse mal étreint ». La qualité de l’accueil ne peut se conjuguer avec une quantité déraisonnable d’accueillis, une quantité qui vient déséquilibrer une société et rendre l’assimilation impossible.
Le malaise des populations issues de l’immigration est un fait. Que l’on considère les 50% des jeunes d’origine musulmane qui souhaitent voir la Charia supplanter les lois françaises ! Que l’on regarde les campements insalubres et insécures des immigrés au nord de Paris, notamment. Et ce n’est pas la redistribution de la misère du monde dans les provinces françaises en voie de désertification et de paupérisation qui va arranger la situation pour les provinciaux comme pour les transplantés.
Selon un sondage Ipsos publié par Le Monde en septembre 2019, 63% des Français estiment qu’il y a trop d’étrangers en France, 71% déclarent que l’Islam veut s’imposer aux autres et 73% considèrent que la France est en déclin.
« Qui veut faire l’ange fait la bête ». Il est temps de réaliser que la diversité des cultures et des hommes impose des limites à la constitution de sociétés viables. Sinon dans un proche avenir, allogènes et indigènes seront unis dans la même tragédie, celle de Babel.
Pierre Lours