Depuis des années, Erdogan peaufine son projet de reconquête ottomane de l’Europe avec — malheureusement — l’aide des autorités politiques et morales de ladite Europe et de toutes les organisations humanitaires qui appellent de leurs vœux l’afflux massif de millions d’immigrants musulmans (principalement originaires d’Afrique et du sous-continent indien) censés apporter une richesse humaine et intellectuelle au monde blanc.
Le panislamisme turc
Après avoir reconquis, avec la complicité de Washington, le Kossovo et la Bosnie-Herzégovine et en avoir fait des avant-postes de la Turquie, Erdogan s’attaque à un morceau de choix avec l’Europe. Non content de d’exercer son activisme militaire sur Chypre et sur la Grèce, il profite de la confusion et de l’affolement créés par la pandémie du coronavirus pour ouvrir les vannes de l’invasion en Grèce et donc en Europe. Une Europe qui se garde bien, d’ailleurs, de fermer ses frontières sanitaires et ne sait pas quelle attitude adopter à l’égard de la Turquie soutenue par Washington, même si elle jure ses grands dieux qu’on ne l’y reprendra pas à pratiquer l’accueil migratoire. Erdogan pourrait faire partager le fardeau à la Bulgarie toute proche mais s’en garde bien, sachant très bien que Sofia n’est pas un bon interlocuteur alors que Bruxelles mettra la main à la poche – comme cela a été le cas en 2016 avec l’octroi de plusieurs milliards d’euros sonnants et trébuchants — et que les lobbies antiracistes viendront à son secours. Mais après avoir empoché le fric, le nouveau sultan a trahi sa parole, envahi la Syrie frontalière, soutenu les milices islamistes de la région et perdu récemment des plumes dans l’affaire avec la mort de 33 soldats dans le bourbier d’Idlib. Alors quoi, de mieux qu’un lâcher de migrants — en réalité des traîne-patins qui n’ont rien à voir avec la Syrie puisque que l’on peut voir des Congolais ou des Afghans dans les files d’immigrants clandestins amenés par cars entiers ou par taxis par Ankara à la frontière gréco-turque – pour se refaire la cerise et poursuivre son travail d’instrumentalisation des musulmans d’Europe ?
Une conquête systématique
Tout le monde se souvient en 2015 de ces centaines de milliers de migrants qui avaient envahi la Grèce avant de partir à l’assaut,via l’ex-Yougoslavie et la Hongrie, de l’Allemagne, de la Suède ou de la France, avec toutes les conséquences que l’on sait. Les 30 à 50 000 individus qui s’entassent à Kastanies depuis le 28 février, sont de véritables armes de guerre détenues par le pouvoir turc qui, depuis des années, saupoudre les îles proches de la côte turque d’envahisseurs avant de s’attaquer aujourd’hui au continent. Parmi eux, une majorité d’hommes jeunes et violents qui n’hésitent pas à bombarder les militaires et policiers grecs de différents projectiles dont des grenades lacrymogènes fournies par Ankara, mettent le feu à des morceaux de bois et insultent copieusement ceux chez qui ils ont décidé de s’inviter.
Kastanies est une de ces villes frontalières très laides, à une portée d’arbalète de la Turquie et de la Bulgarie toute proche. On pourrait se croire dans une ville communiste des années cinquante. Une vieille mosquée désaffectée domine la ville traversée par l’Evros, ce fleuve que tant de clandestins tentent de traverser. Sur place, les habitants refusent évidemment cette invasion pure et simple et le Premier ministre grec Mitsotakis a été bien inspiré d’envoyer l’artillerie lourde pour faire face à cette occupation de territoire. C’est ainsi que les agriculteurs de la région d’Alexandroupolis — située à quarante kilomètres de la frontière — ont sorti leurs tracteurs,direction Kastanies, afin de « sauver leurs maisons, protéger leurs frontières et empêcher la disparition de l’État ». Ils affirment s’être constitués en milices, n’ont aucun lien avec les « fascistes » d’Aube Dorée, mais souhaitent simplement rester maîtres chez eux.Descendants des Grecs pontiques chassés d’Asie mineure en 1923, ils ont des raisons de vouloir défendre leur terre, ne voulant pas subir ce qu’avaient enduré leurs parents.
Même détermination chez les habitants de Mytilène frappés de plein fouet par les incursions incessantes des Ghanéens, Afghans et autres Soudanais qui ont pris possession de leur île depuis bientôt sept ans et l’ont transformée en véritable cloaque. Les nouveaux envahisseurs, non contents de se livrer au trafic de drogue et de prostituer de jeunes Africaines,ont récemment détruit et profané une église orthodoxe et, ce à quelques semaines de la Pâque grecque.
Le sale rôle des ONG
Les habitants de Mytilène, une île de tradition communiste mais très attachée à ses racines grecques, n’en peuvent plus du comportement de toutes les associations humanitaires qui ont fondu sur l’île afin d’apporter aide et assistance aux protégés de la Turquie et qui ont fini par se faire détester des autochtones. On citera plus particulièrement le jeu trouble d’IsraAID, une association israélienne qui gère à Lesbos une école pour les migrants. L’Agence juive collabore avec l’organisation Mosaic United financée par le gouvernement israélien à hauteur de 66 millions de dollars. Dirigée par le rabbin Benji Levy, l’association travaille à un projet commun, Tikkun Olam, très prisé par les descendants de la quatrième génération d’immigrants juifs aux États-Unis très engagés dans les actions sociales auprès des populations défavorisées. Voilà qui réjouira les Palestiniens des territoires occupés.
Les Lesbiens ont eu récemment maille à partir avec les flics grecs chargés d’appliquer les expropriations de terrains réquisitionnés pour construire de nouveaux camps mais également avec les antifas venus apporter une sorte de soutien au gouvernement d’Athènes. Ce dernier a d’ailleurs dû organiser le repli de ses unités de CRS vers le continent sous peine de voir ces derniers très mal finir leur séjour sur l’île.
Mais la résistance grecque ne se limite pas aux îles qui ont eu tant à souffrir du joug ottoman, telle Chios chantée par lord Byron et Victor Hugo. Alors que Mitsotakis jouait son petit Castaner en envoyant dans la Grèce profonde plusieurs centaines d’envahisseurs exfiltrés de Lesbos, il a essuyé la colère de nombreux villageois de Macédoine, très peu convaincus des joies du vivre ensemble et qui doivent maintenant supporter ces nouveaux intrus.
Éloge de la frontière ?
Cette nouvelle crise montre, s’il en était besoin, combien la protection de la frontière — le limes romain, les marches franques — est essentielle dans notre monde actuel. Erdogan, attaché à la propagation de l’islam vers les Balkans et à la reconstitution de l’Empire ottoman au temps de sa splendeur, a détecté notre maillon faible au moment même où, par démagogie pure, les dirigeants européens, tétanisés par la pandémie en provenance de Chine, se refusent cependant à fermer les frontières. Il a envoyé l’artillerie lourde car il veut que l’OTAN protège les islamistes qui se battent contre la Syrie. Qui aura le courage de lui résister ?
Françoise Monestier
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