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Le Grand Remplacement est bien pour demain

Le Grand Remplacement est bien pour demain

par | 7 juin 2018 | Société

Le Grand Remplacement est bien pour demain

Par André Posokhow, consultant ♦ Dans Monde et Vie du 10 mai 2018 on peut lire un entretien avec Jean-Paul Gourévitch. Celui-ci, compte tenu d’un solde migratoire des immigrés de 180 000, d’un départ définitif d’expatriés de 80 000 et d’un solde naturel des naissances d’origine étrangère de 150 000, estime que le total annuel de 310 000 personnes, soit 0,46 % de la population ne permet pas de parler de grand Remplacement même s’il reconnait que la population résidant en France se transforme.


Il s’en est suivi une controverse animée entre Jean-Paul Gourévitch et Jean Yves Le Gallou que l’on retrouve sur le site de Polémia. Il est vrai que, compte tenu de l’extrême incertitude de la matière, de l’imprécision des données chiffrées fournies par les organismes de statistique et des différences d’approche, il peut y avoir des variations autour du même thème ; et ce y compris au sein de Polémia entre Jean-Yves Le Gallou et l’auteur de ces lignes.

En réalité le chiffre net total du flux allogène qui se déverse en France tous les 365 jours est bien supérieur à 310 000  puisque nous l’estimons à 621 000 compte tenu des naissances. C’est par une habileté de communication que l’on peut proclamer que le grand Remplacement n’est pas pour demain alors que le chiffre de 310 000 représente l’équivalent de la ville de Nantes.

Les chiffres de flux

Tout d’abord l’addition des 3 chiffres ci-dessus : 180 000 + 80 000 + 150 000 aboutit arithmétiquement à un total de 410 000, soit un peu moins que la ville de Toulouse, et non de 310 000 ce qui constitue une erreur significative. Chacun peut être victime d’une étourderie, l’auteur de ces lignes le premier, et Jean-Paul Gourévitch a largement montré qu’il sait manier les chiffres. Cependant la différence de 100 000 ne peut que peser sur la conclusion de l’entretien.

Le détail des chiffres attire également d’autres commentaires.

1°- Immigration régulière : 262 000
Tout le monde accepte ce chiffre, d’ailleurs en nette hausse.

2°- Migrants irréguliers entrants, c’est-à-dire les clandestins : 120 000
Selon Jean-Paul Gourévitch «  l’analyse conjuguée des statistiques des demandes d’asile, de l’AME et des étrangers malades qui ne concernent d’ailleurs pas la totalité de ce type de migrants les situerait en 2017 autour de 120 000 ». Nous retenons ce chiffre.

3°- Sous total : 382 000

4°- Jean-Paul Gourévitch  estime que l’augmentation annuelle  de la population venue de l’étranger se situe dans la fourchette  180 000/280 000. Il retient le chiffre le plus bas : 180 000.

Et là il y a un désaccord. En effet il faut tenir compte des facteurs suivants :
– Les décès des immigrés : 10 000 selon Jean-Paul Gourévitch mais 50 000 en 2013 selon l’INSEE qui n’explicite pas son chiffre. Nous retiendrons néanmoins par prudence le chiffre de l’INSEE même si sa fiabilité est plus que discutable ;
– Les départs : 79 000 en 2015, selon l’INSEE (chiffre non fiable) ;
– Les éloignements d’étrangers en situation irrégulière : 23 206.
Soit un total de 152 206 qu’il faut défalquer.

Il faut également prendre en compte le flux croissant des  arrivées de Mineurs Non Accompagnés (MNA) : approximativement 43 000 en 2017 en augmentation forte dans un futur proche. Attention ce que nous retenons ce n’est pas le chiffre des 31 000 MNA pris en en charge par l’ASE au 31/12/2017 dont d’ailleurs 5000 majeurs. C’est seulement l’ensemble du flux 2017 y compris les MNA évalués et en attente de prise en charge et les MNA évalués non mineurs ou accompagnés qui, de toute évidence, ne repartiront pas chez eux et font partie de la mutation démographique de notre pays.

A ce stade il faut retrancher (sous toutes réserves et avec un grand conservatisme) du sous-total de 382 000 le chiffre de 152 206 des décès, retours et éloignements et rajouter celui des MNA : 43 000, soit un sous-total  de 272 794 arrondi à 273 000, et non pas 180 000.

5°- Augmentation annuelle de la population venue de l’étranger : 273 000

6°- Départ définitif d’expatriés : 80 000

7°- Solde naturel des naissances étrangères que Jean-Paul Gourévitch l’estime à un minimum à 150 000/an.

Si on se réfère à des critères ethniques, il faut appliquer au nombre annuel de naissances en France (767 000), le taux des naissances dépistées au titre de la drépanocytose : environ 35 % soit 268 000.
Cette méthode de calcul, apparaît pertinente pour évaluer la substitution de population ou Grand Remplacement : 268 000.

Total : 621 000

Observations de fond

1°- Ce chiffre de 621 000  représente plus que la population de la 3ème ville de France : Lyon (environ 500 000 habitants). C’est l’équivalent de cette métropole qui tous les 365 jours affecte la population de notre pays. De quelque manière qu’on l’appelle, ce flux est de plus en plus un raz-de-marée.

Et même si l’on ne retenait que le chiffre (erroné) de 310 000 entrées qu’avance Jean-Paul Gourévitch, cela représenterait chaque année l’équivalent de la ville de Nantes. C’est par un tour de magie de communication qu’après avoir cité ce chiffre de 310 000 il est affirmé à la ligne d’après, que le grand Remplacement n’est pas pour demain. Mais c’est évidemment ce que retiendront les politiques et les médias

2°- Ce flux est, et sera, en constante augmentation avec l’appui et la complaisance du pouvoir politique français :
– Hausse des délivrances de visas ;
– Pression migratoire méditerranéenne ;
– Explosion des MNA ;
– Fécondité des allogènes supérieure à celle des Français de souche.

En attendant les migrations climatiques ou environnementales.

3°- Concernant les MNA, le chiffre retenu de 43 000 s’appuie sur un rapport bipartite demandé par le Premier ministre.

A la demande du Premier ministre, une mission bipartite de réflexion sur les MNA (Inspection générale de l’administration, IGAS, Inspection générale de la Justice et Assemblée des Départements de France)  a présenté un rapport officiel le 15 février 2018 afin d’affiner les propositions présentées pour réformer le dispositif actuel de mise à l’abri et d’évaluation de ces jeunes.

Nos calculs aboutissent, sur 43 000 mineurs isolés évalués en 2017, à 15 000 MNA pris en charge, 10 000 MNA évalués à prendre en charge et 18 000 MNA évalués non mineurs ou accompagnés soit un total de 43 000.

La mission bipartite a retenu trois hypothèses de travail correspondant dès 2018 aux flux d’arrivée suivants de MNA destinés à être évalués et pour une large partie d’entre eux à être pris en charge : 40 000, 50 000 et 60 000 accueils.

La réalité est que ce nouveau couloir d’invasion est déjà en très forte expansion et le sera encore plus dans les mois qui viennent.

4°- Le ratio  de 0,46 % de Jean-Paul Gourévitch devient 621 000/67 000 000, soit environ 0,93 %.

5°- En rapportant d’une manière homogène ce flux à la population française âgée de 0 à 45 ans (37 518 000), ce ratio est porté à 1,66 %.

6°- La population immigrée était confinée dans les banlieues des grandes agglomérations. Stimulée par des pouvoirs publics immigrationnistes, elle se répand dans nos campagnes désertifiées et dans la France périphérique dans un mouvement planifié et organisé de peuplement.

7°- Il y a d’autant plus substitution de peuple que la doxa et la politique dominantes visent à détruire la natalité proprement française : régulation des naissances, propagande en faveur de l’avortement, destruction de la politique familiale. Il faut faire de la place.

8°- Chaque année, le solde migratoire des Français nés en France et de souche est de 120 000 personnes. Selon Jean-Paul Gourévitch, 80 000 le sont à titre définitif, chassés par ce que nos gouvernants ont fait de notre pays : un repoussoir. C’est le Grand Dérangement.

9°- Jean-Paul Gourévitch estime que l’ensemble des immigrés légaux et irréguliers représente 7,15 M de personnes soit 10,7 % de la population française. Nous ne rentrerons pas dans le détail de ces chiffres ce qui serait une autre affaire.

Ce qui n’est pas abordé au cours de l’entretien, c’est  l’importance des descendants d’immigrés. Avec la 1ère génération des descendants directs, dont il est tenu pourtant largement compte dans les monographies de Jean-Paul Gourévitch pour Contribuables associés, le ratio tourne autour de 20% de la population française.

De même, n’est pas abordée la problématique des 3ème et 4ème générations de descendants d’immigrés dont, pour ce qui concerne une large partie des Africains et des Maghrébins, on connait leur inadaptation à notre culture et leur haine de la France.

Au total, les quatre générations regroupées dépassent largement le ratio des 20% et peut-être celui des 30%.

10°- Il y a en France environ 6 Millions de personnes enregistrées à Pôle Emploi. En réalité les chiffres du non emploi et de la pauvreté française sont bien supérieurs. Ce n’est donc pas de producteurs que l’oligarchie gouvernante a besoin, c’est de consommateurs pour maintenir l’activité et les profits.

Les immigrants sont démunis pour consommer ? Qu’à cela ne tienne, les prestations sociales et les pompes aspirantes sont là pour leur en donner les moyens au détriment des Français, accablés d’impôts et de charges.

Il n’y a pas seulement substitution de population, il y a transfert massif de richesse.

11°- Dernier point. Dans l’entretien il est affirmé que « le grand Remplacement n’est pas pour demain mais la population résidant en France se transforme ». (C’est le moins que l’on puisse dire à voir le spectacle de la rue). En quoi les deux termes de cette phrase se contredisent-ils ? Grand Remplacement, substitution de peuple, mutation démographique, transformation de la population, etc… c’est bien le même désastre.

Conclusion

On peut toujours prendre une image photographique instantanée d’une ville comme Brive et affirmer qu’il n’y a pas grand remplacement. Mais quid de Lunel ou d’Aubervilliers au même moment ? C’est quand même bien Hollande, président de la République en fonction qui, dans ses entretiens avec les journalistes Davet et Lhomme, parlait de partition.

En réalité le grand remplacement n’est pas achevé, mais il est en cours et, si la tendance se poursuit, il est pour bientôt et même pour demain, contrairement à ce qui est affirmé dans l’entretien de Monde et Vie.

André Posokhow
7 juin 2018

Source : Correspondance Polémia

Crédit photo : Migrants marchant vers la frontière hongroise – Freedom House [Domaine public] via Flickr

André Posokhow

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