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14 juillet : discours du maire de Cogolin

14 juillet : discours du maire de Cogolin

par | 17 juillet 2014 | Politique

14 juillet : discours du maire de Cogolin

« Soyons toujours conscients des principes fondateurs de notre République. »

Nouvellement élu, Marc-Étienne Lansade, maire frontiste de Cogolin, dans son allocution du 14 juillet 2014, devant le monument aux morts de sa commune, rappelle les fondements et le sens de la célébration du 14 juillet : quelques propos courageux non politiquement corrects qui devraient sensibiliser bon nombre de nos politiciens de tout poil qui oublient bien souvent le suprême intérêt commun de la Nation.
Polémia

Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs les officiers, et sous-officiers,
Mesdames et Messieurs les chef et membres de la Police Municipale,
Monsieur le Président du Souvenir français,
Madame le Président de l’amicale des donneurs de sang bénévoles,
Chers Cogolinoises, chers Cogolinois,

Au risque d’étonner certains d’entre vous, je voudrais commencer par rappeler le sens de cette date du 14 juillet que nous fêtons aujourd’hui.

Comme vous le diront les historiens, nous fêtons non seulement la prise de la Bastille, mais aussi et surtout la Fête de la Fédération, qui s’est déroulée un an plus tard, à Paris, sur le Champ-de-Mars.

Contrairement à ce que pensent beaucoup, ce n’est pas la révolte que nous commémorons aujourd’hui, mais bien la cohésion nationale. Nous sommes rassemblés autour de quelque chose de bien éloigné de la haine ou de la rancœur. Nous célébrons aujourd’hui un symbole fort : celui de la concorde nationale.

Nous fêtons dans toute la France ce 14 juillet 1790, date à laquelle, certes, les Français se sont rappelé la prise de la Bastille, mais c’est la volonté pour chacun de clore la Révolution qui s’est manifestée lors de cet événement décisif de l’histoire de la Nation.

Cette Révolution, entamée de façon pacifique avec l’ouverture des États généraux par le roi Louis XVI, a permis la proclamation des Droits de l’homme, naturels et imprescriptibles, droits qui sont aujourd’hui bien souvent remis en question, déformés ou mal compris.

Comme nous le rappelle la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, ces droits naturels et imprescriptibles sont : la liberté, le droit au respect de la propriété privée, la sûreté, autrement dit la sécurité des personnes et des biens, et enfin la résistance à l’oppression, comme le proclame l’article deux de la Déclaration.

Le 14 juillet 1790 voit se former un immense cortège composé des fédérés, c’est-à-dire les députés, et les délégués de tous les départements qui gagnent la vaste esplanade du Champ-de-Mars. On y compte près de 300.000 Parisiens, ce qui est sans aucune mesure avec les 600 hommes qui prenaient la Bastille un an auparavant.

Au Champ-de-Mars, autour du roi et de trois cents prêtres, venus suivre la messe célébrée à l’autel de la Patrie, c’est bien la Nation tout entière qui était présente.

Si l’évêque Talleyrand, qui célébrait la Messe, ne se cachait pas, ironie du sort, d’être totalement athée, il est certain qu’il croyait au moins en la Nation. C’est La Fayette qui vint ensuite prêter serment, en tant que commandant de la garde nationale, et j’aimerais rappeler quels furent ses mots :

« Nous jurons de maintenir de tout notre pouvoir la Constitution décrétée par l’Assemblée nationale et acceptée par le roi et de protéger conformément aux lois la sûreté des personnes et des propriétés, et de demeurer unis à tous les Français par les liens indissolubles de la fraternité. »

Cette fête du 14 juillet fut aussi celle du serment sur la toute récente constitution, ce texte suprême visant à protéger le peuple en toutes circonstances.

Bien que la Révolution n’ait pas institué la démocratie directe mais un régime représentatif composé d’élus, la volonté du peuple, que ces derniers sont censés incarner, a toujours été la clé de voûte d’un système au service de la concorde nationale et de l’intérêt général.

C’est, dans ce contexte, aux fédérés de 1790 et aux serviteurs de la Nation que je souhaite aujourd’hui rendre hommage. Je souhaite dédier cette journée patriotique non aux divisions mais au rassemblement, à l’unité, au service de l’intérêt supérieur de la Nation, à travers la République, c’est-à-dire la res publica, la chose publique, celle qui concerne tous les Français.

Un mot enfin sur la citoyenneté. Dans un monde où la Nation est oubliée, mise de côté au profit de superstructures régionales ou européennes, ce jour est l’occasion de rappeler que c’est évidemment le cadre de la Nation qui garantit les droits et libertés qui nous sont si chers.

Il existe depuis toujours une différence entre citoyens et non-citoyens, et c’est une distinction essentielle, fondatrice, qui naquit avec la démocratie athénienne, puis la République française. Soyons toujours conscients des principes fondateurs de notre République, et que c’est parce que nous sommes français que nous sommes libres.

Vive la citoyenneté, vive la concorde nationale, et vive la France !

 Marc-Étienne Lansade
14/07/2014

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