Par Michel Geoffroy, auteur de Immigration de masse. L’assimilation impossible, La Super-classe mondiale contre les peuples et La Nouvelle guerre des mondes ♦ Polémia tenait le 3 décembre dernier son huitième Forum de la dissidence sur le thème : faire face au système Macron. L’occasion pour les intervenants, devant un public nombreux et motivé, d’un appel au courage, à l’action et à l’espérance. Petit résumé d’un après-midi bien rempli.
Se libérer de la société de propagande
Dans son introduction, Jean-Yves Le Gallou rappelait qu’il y a trois ans, lorsque Polemia dénonçait la dictature Macron, certains trouvaient que nous exagérions. Mais après les confinements, le passe-sanitaire, les vaccins obligatoires, les éoliennes imposées partout et la soumission des enfants à l’idéologie du genre, force est de constater que la réalité a dépassé les analyses de Polemia.
Pour lui, si le Système Macron – incroyable mélange d’autoritarisme, d’incompétence et de compromissions- s’est imposé si facilement dans notre pays, c’est parce que nous sommes soumis à une propagande de tous les instants, que nous vivons dans une société de propagande.
Pour briser ce carcan, il faut cultiver son esprit critique, ne pas relayer la propagande et avoir le courage de s’opposer aux dogmes dominants.
Le réel est notre arme
Dans cette perspective, Damien Rieu fort de son expérience d’homme politique et d’influenceur, a mis l’accent sur le fait que la réalité constituait le meilleur antidote à la société de propagande.
Le réel c’est le chaos migratoire et le changement de population que tout le monde voit mais sans oser en tirer les conséquences. La dissidence doit donc ouvrir les yeux de nos concitoyens sur ce qu’implique le fait de devenir minoritaire dans son propre pays. La reconquête sera donc un long chemin, mais elle ne dépendra que de notre volonté.
En présentant sa démarche sur le média Sunrise, Nicolas Faure a ainsi montré qu’il était possible d’entreprendre une action de réinformation en adoptant un style sérieux, factuel mais aussi détendu. Et que malgré la censure, omniprésente dans les GAFAM, on pouvait toujours rebondir.
Faire sécession pour préparer la reconquête
Yann Vallerie, rédacteur en chef de Breizh-info, a explicité la sécession territoriale qu’il préconise.
Pour lui, il faut en effet quitter les grandes métropoles qui incarnent le modèle multiethnique, jacobin, artificiel et boboïsé qui nous mène au désastre. Les dissidents doivent donc faire le sacrifice de vivre ailleurs, de reconquérir les villes moyennes pour retrouver le contact avec notre peuple et préparer la reconquête.
Nicolas Demade, parent d’élève et militant identitaire, a de son côté développé la sécession éducative.
Car la destruction de l’Education Nationale est un crime prémédité contre notre identité, notre culture et notre peuple : de nos jours elle remplit donc parfaitement son rôle de déracinement et de conditionnement que l’oligarchie lui a assigné !
Elle est donc un danger pour nos enfants. Mais comme il est illusoire d’escompter une amélioration de l’Education Nationale sans changement politique profond, il faut se tourner vers une éducation hors système, comme les écoles hors contrat par exemple. Pour faire éclore les nouvelles élites de demain qu’attend notre peuple.
Vaincre la répression
Jean-Eudes Gannat, à partir de son expérience communautaire de l’Alvarium, a illustré comment la liberté d’expression se réduisait dans notre pays et comment la répression judiciaire se montrait impitoyable avec les Français de souche. C’est pourquoi il a préconisé la mise en place de mécanismes de solidarité pour venir en aide aux dissidents souvent condamnés à des peines disproportionnées.
Jean-Luc Coronel de Boissezon a d’ailleurs apporté son propre témoignage d’universitaire victime de lynchage médiatique puis de répression administrative et judiciaire pour avoir, avec son doyen, empêché l’occupation et le saccage de la faculté de droit de Montpellier par l’extrême-gauche. Un acte de résistance courageux, donc considéré comme délictueux par le Système qui soutient toujours les casseurs et les déconstructeurs !
Thaïs d’Escufon, ancienne porte-parole de Génération Identitaire a aussi témoigné de l’impact d’une dissolution sur un mouvement dissident. Mais elle a aussi montré qu’il était toujours possible de trouver de nouveaux moyens d’action. Car plus le Système impose son désordre et son injustice et plus les rangs de la dissidence grossissent.
Pierre Gentillet, avocat, a expliqué comment les juges, les prétendus sages, cadenassaient le politique, à l’instar du Conseil Constitutionnel annonçant son intention de bloquer un référendum qui abolirait le droit du sol. Mais pour lui, la solution est de nature politique, dans la lignée de Carl Schmitt : le peuple doit avoir le dernier mot et c’est pourquoi la dissidence doit veiller à rester en lien étroit avec lui, en évitant le risque de la marginalité et de l’entre-soi.
Faire face à la laideur
L’écrivain Renaud Camus, dans un brillant exposé à titre de postface, a enfin traité comment faire face à la laideur de notre monde, qui va de pair avec ce qu’il nomme le remplacisme global que préconise la davocratie : c’est-à-dire l’ère du faux, de l’ersatz, du Bidon-Monde, du monde remplacé et liquéfié, où plus rien n’est authentique ni identifiable. Car le faux est toujours laid.
Comment faire face alors ? Par la distance, par la tenue, par la maîtrise de la langue notamment : « on veut vous faire disparaître ; imposez-vous le paraître » a-t-il déclaré !
Pas de pitié pour les défaitistes !
Malgré la diversité de leurs approches, tous les intervenants de ce forum étaient d’accord sur un point : face au Système, l’heure n’est ni au défaitisme, ni à l’abstention. Comme l’affirmait Damien Rieu, le défaitisme est aussi une lâcheté qui va de pair avec la haine de soi : car il exprime un manque de confiance dans la valeur de notre civilisation.
Le défaitisme ne voit pas en outre que le Système est condamné et de plus en plus contesté par les puissances émergentes. Le mur de l’Ouest finira donc par tomber à son tour, comme l’a rappelé Michel Geoffroy.
D’ailleurs Thaïs d’Escufon n’a-t-elle pas eu le mot de la fin : « Pas de pitié pour les défaitistes ! »
Michel Geoffroy
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