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Européen d’abord. Essai sur la préférence de civilisation : « Un maître ouvrage »

Européen d’abord. Essai sur la préférence de civilisation : « Un maître ouvrage »

par | 29 octobre 2018 | Société

Européen d’abord. Essai sur la préférence de civilisation : « Un maître ouvrage »

Par Arnaud Florac, contributeur de Boulevard Voltaire ♦ Alors que la nationalité française ne signifie plus grand-chose pour beaucoup de ceux qui la détiennent, et tandis que l’Europe, à cause de l’Union qui porte si mal son nom, renvoie de plus en plus à une sédimentation de normes absurdes, décidées contre la volonté des peuples, il est capital de rappeler ce qu’être européen signifie. Quant à savoir si c’est pour témoigner avant la submersion ou pour préparer le réarmement des esprits, chacun en jugera à l’aune de son propre optimisme.


L’ouvrage de Jean-Yves Le Gallou arrive à point nommé, comme un bacille de la lèpre populiste sur le visage lisse et bienveillant du nouveau monde. Son but est de recenser ce qui fait la singularité de notre continent, de notre peuple, de notre civilisation. En effet, bien que la pensée contemporaine nous hurle toute la journée que l’Europe a toujours été métisse, diverse, qu’elle est un carrefour (en tant que croisée des chemins, mais aussi comme le supermarché) et un hôtel, nous sentons tous malgré tout, parfois confusément, que certaines manières de voir et de penser, de sentir, d’écrire ou d’aimer nous sont propres. Il fallait formaliser et résumer cette prescience : c’est fait.

Européen d’abord, essai sur la préférence de civilisation

Au fil des pages, la culture classique et le talent philosophique de Jean-Yves Le Gallou dressent la carte d’une tectonique des peuples, d’une énergie souterraine dont il dévoile les constantes et les singularités : de la musique polyphonique à l’esprit de la Renaissance, de la science des trois derniers siècles à l’ordonnancement du monde, l’Europe a laissé un héritage si grandiose que nous en venons à considérer que c’est une œuvre universelle et non civilisationnelle. Nous avons tort de dédaigner notre talent pour battre notre coulpe.

Organisé en trois parties (constat, enjeux, solutions, pour le dire simplement), cet essai est un maître ouvrage, qui réunit toutes les conditions pour devenir un livre de chevet. Court et percutant, découpé en petits chapitres, à la fois brillant et facile d’accès, imparable mais pas dogmatique.

Avec ce livre, Jean-Yves Le Gallou fait pour l’héritage européen ce que Dominique Venner, avec Un samouraï d’Occident, avait fait pour la pensée identitaire : une vulgarisation limpide, à destination du plus grand nombre, dont la simplicité n’empêche pas l’intelligence.

Arnaud Florac
29/10/2018

Source : Boulevard Voltaire

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