Terrorisme : le ras-le-bol du laxisme
Selon un sondage IFOP pour Le Figaro, 67% des personnes interrogées au lendemain de l’attentat à Nice affirment ne pas avoir confiance en François Hollande et son gouvernement pour faire face et lutter contre le terrorisme. Le dévissage de l’exécutif est d’autant plus net que les quatre baromètres précédents de l’IFOP, réalisés entre les 8 janvier 2015 et 5 janvier 2016, avaient situé cette confiance entre 49% et 51%. 88% jugent la justice trop peu sévère à l’encontre des terroristes : enquête réalisée les 15 et 16 juillet sur Internet (LeFigaro.fr du 18 juillet 2016).
Moins d’une personne interrogée sur trois (27%) estime que l’état d’urgence est efficace dans la lutte contre le terrorisme, souligne un sondage YouGov pour le HuffingtonPost et iTélé publié le 4 août 2016 et réalisé du 27 au 29 juillet. En janvier 2016, 58% des Français le considéraient comme efficace, soit 31 points de plus qu’actuellement.
76% des Français sont également favorables au placement en rétention des personnes fichées S.
Selon un sondage Elabe pour Atlantico, publié le 6 août 2016, deux personnes interrogées sur trois (65%) estiment que le président et le gouvernement de Manuel Valls « ne mettent pas en œuvre tous les moyens nécessaires à la lutte contre la menace terroriste » (sondage réalisé via Internet les 2 et 3 août 2016).
Le refus de l’immigration
Le centre de recherche américain Pew Research Center a publié lundi les résultats d’un nouveau sondage conduit dans dix pays européens (Allemagne, Espagne, France, Grèce, Hongrie, Italie, Pays-Bas, Pologne, Royaume-Uni, Suède). Cette étude montre que le tsunami migratoire de 2015 et les attentats terroristes de Paris et de Bruxelles ont accru l’hostilité des Européens à la politique d’immigration massive conduite par leurs élites. Ainsi, la moyenne des résultats obtenus dans ces dix pays montre que 50% des personnes interrogées considèrent que les « réfugiés » sont un fardeau pour leur pays car ils prennent les emplois et avantages sociaux et 59% considèrent que leur accueil accroît la probabilité d’attentats terroristes (Présent du 15 juillet 2016).
Seulement 11% des personnes interrogées estiment que l’immigration a un impact positif sur la France : sondage Ipsos réalisé dans 22 pays (LeFigaro.fr du 22 août 2016).
Le sentiment d’un déclassement français
En 2014, 46% des personnes interrogées considéraient que leur situation générale était moins bonne que celle de leurs parents au même âge, alors qu’en 2004 ils n’étaient que 36% à partager ce sentiment, indique lundi le service statistique des ministères sociaux (DREES) dans un baromètre d’opinion réalisé depuis 2000 auprès d’un échantillon de 3000 personnes âgées de 18 ans ou plus.
Pour les personnes présentes sur le marché du travail, la précarité de l’emploi occupé semble favoriser le sentiment de déclassement intergénérationnel : les personnes employées à temps plein sont 48% à le ressentir, contre 55% pour les travailleurs à temps partiel et 61% pour les intermittents.
Les plus âgés (60 ans ou plus) ont par ailleurs une bien meilleure opinion de leur situation, puisque seuls 36% d’entre eux jugent qu’elle s’est détériorée par rapport à celle de leurs parents. En revanche, plus de la moitié des personnes de 25 à 59 ans estiment que leur situation s’est dégradée (Le Figaro du 11 juillet 2016).
70% des personnes interrogées estiment que les programmes de la télévision sont de moins bonne qualité qu’il y a quelques année. 92% ont une mauvaise opinion de la télé-réalité : sondage BVA Orange réalisé les 20 et 21 juillet 2016.
Les élections présidentielles et le rejet des politiciens
Selon un sondage ELABE pour BFMTV, des 22 et 23 août 2016, 79% des personnes interrogées ne veulent pas voir Nicolas Sarkozy président (BFMTV du 23 août 2016).
Selon un sondage IFOP pour Atlantico, François Hollande est la personnalité que les Français souhaitent le moins voir réélire à la présidence de la République. Ils sont 73% à se prononcer contre sa réélection ; 66% ne veulent pas non plus voir Nicolas Sarkozy réélu (Enquête réalisée en ligne du 11 au 13 juillet auprès d’un échantillon de 2.000 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas).
Une étude de Viavoice pour Libération du 29 août 2016 montre que seules 12% des personnes interrogées considèrent que François Hollande ferait un bon président pour l’après 2017. Pour une majorité, la droite ne ferait pas mieux que la gauche en matière économique.
Selon cette enquête, menée du 23 au 26 août, il est même devancé par Jean-Luc Mélenchon (17%), co-fondateur du Parti de gauche et candidat de « La France insoumise » à l’élection présidentielle de l’an prochain. Aucune personnalité ne s’impose en fait à gauche parmi les candidats déclarés à cette élection. L’ancien ministre de l’Économie, Arnaud Montebourg, recueille 19% d’opinions positives et son ancien collègue de l’Éducation Benoît Hamon 13%. Emmanuel Macron, dont on ignore encore les intentions, est crédité d’un score nettement plus flatteur (32%), tandis que le premier ministre, Manuel Valls, recueille 22% d’avis positifs.
Michel Geoffroy
29/08/2016
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