Forum de la Dissidence 2024
Accueil | Société | Éric Zemmour à Montpellier : « Je ne suis pas Charlie »

Éric Zemmour à Montpellier : « Je ne suis pas Charlie »

Éric Zemmour à Montpellier : « Je ne suis pas Charlie »

par | 22 avril 2015 | Société

Éric Zemmour à Montpellier : « Je ne suis pas Charlie »

L’essayiste et journaliste Éric Zemmour était au Mas Saporta ce jeudi à Montpellier, pour un dîner-débat autour de son livre Le Suicide français, organisé par l’association Tradition et Progrès. Un dîner-débat improvisé en deux semaines puisqu’il devait se dérouler originellement à la Faculté de droit de Montpellier (*) mais l’administration de l’université, qui avait reçu l’année dernière Jean-Luc Mélenchon, a refusé de recevoir Éric Zemmour en prétextant, entre autres, qu’après « les événements du 11 janvier, il est exclu d’accueillir une conférence aussi polémique d’autant plus qu’Éric Zemmour n’est plus le bienvenu sur bon nombre de médias », une interprétation particulière de « l’esprit du 11 janvier ».

« Selon Zemmour, aujourd’hui, pour l’idéologie dominante, “ les mots veulent dire le contraire de ce qu’ils veulent dire. Quand vous entendez à la télévision qu’il faut défendre la liberté d’opinion, ça veut dire qu’il faut l’interdire.” »

Interrogé par le public, Éric Zemmour a déclaré qu’il n’était pas Charlie :

« Charlie Hebdo est le très bon exemple de la grande force des adeptes et des apôtres de l’idéologie dominante post-soixante-huitarde. Les attentats des 7 et 9 janvier sont quand même la faillite de tout le discours de ces trente dernières années. Voilà des gens qui ont été élevés en France, qui sont issus de l’immigration, du regroupement familial, de l’école, du vivre-ensemble, de l’intégration, etc., et qui tuent en plein Paris des Français. C’est un échec total pour l’idéologie dominante. Eh bien vous aurez remarqué que, par un effet fantastique de manipulation des esprits, on a commencé par manifester pour la liberté d’opinion et puis ça s’est fini par “il faut lutter contre l’islamophobie”. Les victimes de ces attentats ont servi à légitimer la lutte contre l’islamophobie, moi je dis chapeau… ».

Pour Zemmour, « on passe désormais à une nouvelle étape qui est la construction des mosquées. Si Coulibaly et Kouachi ont fait un carnage c’est parce qu’il n’y avait pas assez de mosquées. Et tout ça en trois mois ! Aujourd’hui, vous avez un premier ministre qui dit “Je suis d’accord pour un financement public des mosquées”. (…) Ça prouve que finalement “Seule la force prime le droit”, comme le disait le chancelier Bismarck. “Je suis Charlie” a été un sas de décompression sémantique et rhétorique pour passer définitivement du monde de la liberté démocratique, même si elle est illusionnée, au monde de l’interdiction de toute liberté au nom du “vivre-ensemble”. »

Très critique sur les questions migratoires, Éric Zemmour fait un constat amer :

« On a un peuple français qui est en train de se fracturer, le peuple français n’existe plus et il y a deux peuples au moins sur le territoire français, qui ont des cultures différentes, des histoires différentes, ils n’adorent pas les mêmes dieux, ils n’ont pas les mêmes conceptions de l’existence des femmes, de la philosophie, etc. (…) Du moment où il n’y a plus de peuple français sur le territoire de la France (…) on a des zones en France qui petit à petit s’autonomisent ; tout le monde voit bien ce qui est en train de se passer. Des zones qui ne sont plus la France. Si Richelieu fait le siège de La Rochelle et extermine 90% des habitants, c’est parce que les protestants se sont autonomisés, se sont organisés en république protestante à l’image de la république des Pays-Bas, ils font venir des armes d’Angleterre. Pour Richelieu, ce n’est pas possible, c’est un Etat dans l’Etat, c’est un pays étranger dans la France. Aujourd’hui, nous en sommes là, nous sommes avec des La Rochelle qui se multiplient un peu partout en France. Petit à petit, des régions entières s’autogèrent, s’autoréglementent, qui s’autofinancent avec le trafic de drogue, le Qatar et l’Arabie Saoudite. Des régions qui s’organisent autour d’une nouvelle règle qui est le Coran, qui halalisent” des quartiers entiers. D’ailleurs, chose que j’ai découverte en écrivant Le Suicide français, on appelait La Rochelle, sous Richelieu, la Mecque du protestantisme. »

Selon Zemmour, aujourd’hui, pour l’idéologie dominante, « les mots veulent dire le contraire de ce qu’ils veulent dire. Quand vous entendez à la télévision qu’il faut défendre la liberté d’opinion, ça veut dire qu’il faut l’interdire, en tout cas pour tous ceux qui ne pensent pas comme eux. Mais on n’a même plus besoin d’avoir recours à la censure puisque depuis trente ans, on a tellement détruit les fondements de l’apprentissage culturel, intellectuel. Comme le niveau baisse tout le temps et le savoir diminue tout le temps, l’esprit critique est de moins en moins développé. C’est miraculeux qu’on ait une partie de la jeunesse qui se révolte contre cet ordre dominant. Pour une fois mon pessimisme est pris en défaut. Je suis ébahi par cette jeunesse. Au début je les prenais pour des benêts, je me disais que c’était irrécupérable, mais il y a eu une sorte d’instinct de survie de la jeunesse qui se révolte contre ces papys soixante-huitards. »

Éric Zemmour,
Extraits d’une conférence donnée à Montpellier le 09/04/2015
Source : lengadoc-info.com

Note de la rédaction

(*) Il est intéressant de relever que, en une période de socialisme tendance social libéral, l’Alma Mater refuse une conférence qui pourrait susciter un débat et qu’elle se soumette à la doxa médiatique. Le totalitarisme s’installe.

Forum de la Dissidence 2024
Agenda

Rendez-vous le 16 novembre à Paris au Forum de la Dissidence !

Cet article vous a plu ?

Je fais un don

Je fais un donSoutenez Polémia, faites un don ! Chaque don vous ouvre le droit à une déduction fiscale de 66% du montant de votre don, profitez-en ! Pour les dons par chèque ou par virement, cliquez ici.

Voir aussi

Le silence du 11 novembre

Le silence du 11 novembre

« Face au Grand Remplacement de population que nous subissons aujourd’hui, nous avons, cette fois, le choix de ne pas nous laisser faire. » Le 11 novembre, nous célébrerons la fin d’une guerre qui fit vingt et un millions de morts en Europe. Vingt et un millions de...