En 1993, François Mitterrand déclarait déjà, sur un mode résigné : « dans la lutte contre le chômage on a tout essayé ». Depuis cela ne s’est pas amélioré. Le Premier Ministre nous explique maintenant que la lutte contre le terrorisme « durera une génération » et que d’autres Français perdront la vie. En France l’État est désormais à l’image de Flanby : bedonnant, bavard et déconsidéré.
L’abdication gouvernementale
En effet nos gouvernements ne gouvernent plus et nos parlementaires ne sont plus des législateurs : ils ont abdiqué leurs pouvoirs au profit de la bureaucratie bruxelloise, de la BCE, de la Cour Européenne de Justice, de l’OTAN et des marchés mondiaux.
Le résultat est là : alors que le prix du pétrole et que les taux d’intérêt sont historiquement au plus bas, la France réussit la performance de s’enfoncer dans la stagnation, le chômage et le déficit commercial. Et si la conjoncture, vaguement, paraît s’améliorer de temps en temps, cela ne résulte pas de l’action du gouvernement, mais de l’évolution cyclique de l’économie mondiale.
Nous sommes gouvernés non plus par des acteurs mais par de simples spectateurs.
L’État impuissant
La performance sécuritaire — qui est pourtant l’un des fondements de la légitimité de l’État — est aussi remarquable, à sa manière.
La France est en effet le seul pays au monde où, en plein état d’urgence qui dure depuis des mois maintenant, alors que 10 000 militaires professionnels sont mobilisés pour des missions de sécurité intérieure, des milices gauchistes peuvent en toute impunité saccager des centres villes et agresser les forces de l’ordre, pendant que les djihadistes fichés S, mais en liberté, continuent leurs crimes.
Il est vrai que le Directeur de la DGSI, Patrick Calvar explique sans rire aux parlementaires que le principal danger civil en France provient de …la droite radicale !
On disait que « le ridicule ne tue pas » : mais aujourd’hui en France, si, il tue.
La France en spectacle
Grâce à l’Euro de football la France offre en outre au monde entier le spectacle affligeant d’un pays traversé par des grèves, des commémoration et des manifestations de toute sortes. Un pays où lorsqu’on prend le métro on nous avertit — en toutes les langues — que « des pickpockets sont susceptibles d’opérer dans cette station ». Des pickpockets donc que l’on est incapable d’empêcher de nuire !
Un pays où la police et la justice ne parviennent plus à exercer leurs missions. Un pays où un policier, excédé mais digne, refuse publiquement de serrer la main de nos gouvernants, transformés en pleureuses cyniques. Un pays où de plus en plus d’officiers généraux s’alarment publiquement de l’obsolescence de notre Défense.
Un pays dont le gouvernement ne sait pas s’il doit autoriser ou interdire des manifestions sur la voie publique. Un pays dont le gouvernement n’ose pas désigner l’ennemi contre lequel il serait censé « faire la guerre ».
En France, l’État est désormais à l’image de Flanby : bedonnant, bavard et déconsidéré. En France, le pouvoir n’est plus à prendre, il est à ramasser.
Michel Geoffroy
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