Par Romain d’Aspremont, consultant dans l’industrie de défense ♦ L’offensive médiatique s’abat sur Laurent Wauquiez, suite à ses prétendues « intox » sur la politique migratoire du gouvernement. Les critiques formulées par Wauquiez ne sont pourtant que des piqûres de moustique, qui attaquent le Grand Remplacement par le petit bout de la lorgnette : le regroupement familial offert aux clandestins. Le contraste est de plus en plus saisissant entre la montée en puissance de l’hostilité islamiste et l’attitude timorée de l’homme de droite.
Cette faiblesse ne provient pas d’une situation minoritaire intimidante, mais d’un manque de conviction : non pas dans la justesse de sa cause, mais dans le caractère moral de celle-ci. Si le gauchiste est persuadé d’incarner le camp du Bien, l’homme de droite pense, au mieux, incarner le « bon sens » populaire. Or le « bon sens » ne pèse pas bien lourd face au Bien.
Comment inverser cette situation ?
1/ Criminaliser l’immigrationnisme
Chaque débat doit devenir l’occasion de faire le procès des immigrationnistes :
« Votre politique est porteuse de mort, faisant de vous les coresponsables du massacre de nos femmes et de nos enfants. Ces morts comptent-ils si peu à vos yeux pour que vous défendiez avec autant d’ardeur le regroupement familial et le droit du sol ? Mieux que personne vous savez les drames humains qu’entraîne votre politique criminelle. En 1970 nous aurions pu vous laisser le bénéfice du doute ; en 2018, le verdict est sans appel : vous êtes coupable, et récidiviste ».
« Les attentats ne sont que la partie émergée des conséquences de votre politique. Le reste, ce sont les meurtres de rue, les agressions, les viols. Vos moyens financiers et vos choix de résidence vous permettent de vous en prémunir, tout en traitant de racistes les Français qui accusent de plein fouet la réalité migratoire. »
2/ Nous sommes le Camp des saints
Nos adversaires mentent en conscience, ce qui suffit à les condamner sur le plan moral. Il nous faut cesser de minimiser leurs mensonges sur l’immigration : tout mensonge sur ce thème doit devenir synonyme de suicide politique.
La vérité est notre alliée, mais nous nous excusons presque de la formuler. Aussi devons-nous être les plus rigoureux possible, statistiques à l’appui.
Dénoncer leur duplicité : « Vous prétendez que l’immigration est une chose positive, mais vous vous gardez bien d’aller vivre dans les quartiers immigrés. Voilà qui empeste le mensonge [trouver des équivalents de leur « nauséabond »]. »
Leur faire honte : « Vos mensonges feraient sourire s’ils ne faisaient tous les jours couler du sang. »
S’ils se refusent à admettre l’étendue de la menace : « François Hollande lui-même a affirmé que des pans entiers du territoire étaient inscrits dans un processus de partition. Ses déclarations prouvent que votre camp n’a jamais cessé de mentir ouvertement aux Français, œuvrant à leur cacher une réalité dont vous étiez parfaitement informés. »
S’ils se résignent à l’admettre : « Vos aveux sont extrêmement graves. Vous reconnaissez avoir conscience de la menace liée à l’immigration musulmane, mais vous continuez de la mettre en œuvre. Les familles des victimes de VOTRE politique veulent savoir : êtes vous un LÂCHE, ou êtes vous un TRAÎTRE ? »
3/ Un discours-électrochoc
Il faut cesser de présenter l’immigration comme n’étant qu’une nuisance à gérer, des flux à maîtriser ou à tarir, mais la décrire pour ce qu’elle est : une apocalypse civilisationnelle.
Romain d’Aspremont
27/04/2018
Source : Correspondance Polémia – 22 avril 2018
Crédit photo : Alain Juppé, par Florencecassisi [CC BY 4.0], via Wikimedia Commons