Quelle est la proximité idéologique entre le président de la République française, Emmanuel Macron et le milliardaire américain George Soros ? Si cette question mérite d’être posée, c’est parce que certains faits mis en lumière par l’Observatoire du journalisme en avril 2021 sont pour le moins troublants. D’un côté, un milliardaire qui ne cache pas sa stratégie d’influence libérale libertaire. De l’autre, un président de la République française qui partage de nombreuses convictions de George Soros et les met en application. Il nous a paru important de sortir de l’oubli deux articles de l’OJIM publiés l’année dernière, quelque peu remaniés, consacrés à cette question.
George Soros, agent d’influence
Faut-il encore présenter George Soros ? Pour les uns, il figure « parmi les plus grands philanthropes du monde ». Pour d’autres, il utilise sa fortune au profit d’une stratégie d’influence résolument politique.
Le journaliste d’investigation Pierre-Antoine Plaquevent a consacré un livre au milliardaire américain paru en 2018. Son ouvrage permet d’appréhender les visées de George Soros, qui, loin de se cantonner à des actions « humanitaires », se concrétisent dans le soutien à des mouvements politiques et sociaux résolument orientés idéologiquement. Cette stratégie s’illustre dans le promotion de l’ouverture des frontières, des droits des minorités sexuelles, de la dépénalisation du cannabis, du supranationalisme, dans l’aide à l’immigration clandestine, etc.
Toutes ces orientations sont promues par George Soros grâce des moyens financiers considérables déversés dans d’innombrables associations et O.N.G., plus ou moins proches du pouvoir politique des Etats concernés. C’est là le nœud du problème : George Soros met une partie de sa fortune au service de convictions qu’il veut imposer aux peuples occidentaux. Quitte à s’adresser directement aux dirigeants européens, comme en avril 2017 lorsque Soros a rencontré le Président de la commission européenne.
Dans sa croisade pour une « société ouverte », affranchie des pesanteurs du vieux monde et des repères traditionnels (frontière, famille, continuité historique des peuples, etc.), George Soros peut compter sur un relais fiable : Emmanuel Macron. Les exemples de proximité entre George Soros et Emmanuel Macron que nous avons identifiés sont en effet aussi troublants que nombreux.
1. Rothschild & Co.
Avant d’être secrétaire général adjoint de l’Elysée, ministre de l’économie puis président de la République française, Emmanuel Macron a travaillé pendant 4 ans à la banque d’affaires Rothschild & Co. Le créateur de Rothschild & Co, David de Rothschild, est un lointain cousin d’Edmond de Rothschild, qui est à la tête d’une importante banque d’affaires en Suisse. Or, comme l’Observatoire du journalisme le relevait à l’occasion d’une enquête sur David Petraeus, qui a aidé Soros au début de sa carrière ?
« La mise de fonds initiale pour sa startup, Double Eagle Fund, renommée par la suite Quantum Fund, avait été fournie par Georges KarlWeiss de la Banque Privée S.A. de Lugano, détenue par le baron Edmond de Rothschild. D’après Time Magazine, « bientôt les Rothschild et autres riches européens y rajoutaient 6 millions dollars ». De quoi monter en flèche comme l’avenir le prouvera ».
Ces éléments ne démontrent évidemment pas à ce stade l’existence de liens entre Emmanuel Macron et George Soros. Tout au plus peut-on y voir un point commun entre les deux hommes qui ont tous les deux été dans le milieu des banques d’affaires.
2. Un conseiller au parcours linéaire
Lorsqu’il était ministre de l’économie, de 2014 à 2016, Emmanuel Macron a eu comme conseiller un certain Shahin Vallée. Ce dernier a également travaillé pour George Soros sur les questions économiques et monétaires dans la zone euro. Son CV en ligne est d’ailleurs totalement transparent à ce sujet.
3. Move on et « en marche »
Move on est un mouvement politique américain de gauche proche du parti démocrate. La notice du site d’investigation Source Watch précise que selon un article du Washington Post, parmi les généreux donateurs de cette organisation, figure le couple Soros. Comment ne pas faire de rapprochement entre le nom du mouvement « Move on », et celui du parti de la majorité présidentielle, qui en est sa traduction littérale : « En marche » ?…
La « société ouverte » de George Soros dévoilée par Pierre-Antoine Plaquevent
4. L’accueil des migrants en Europe, une priorité pour Soros et Macron
Le 26 avril 2015, George Soros exposait dans une tribune parue dans Project syndicate sa vision de la gestion de la crise migratoire qui se profilait : « Il appartiendra à l’Union Européenne d’accepter au moins un million de demandeurs d’asile chaque année. Pour ce faire, il lui faudra répartir la charge de manière équitable ». Il préconisait que l’Union européenne apporte un « financement adéquat » afin d’inciter plus activement les États membres à accepter les réfugiés. Il estimait « nécessaire d’établir des voies sécurisées pour les demandeurs d’asile, en commençant par leur permettre de passer de Grèce et d’Italie vers leur pays de destination ».
George Soros ne se contente pas de faire des préconisations. Il subventionne de nombreuses associations qui favorisent l’immigration clandestine, comme le soulignait un article paru en 2018 sur le site Médiapart et aujourd’hui censuré.
Dès qu’il est arrivé au pouvoir en 2017, Emmanuel Macron a fait de l’accueil des migrants une priorité. Dans l’un de ses premiers discours en tant que président de la République en septembre 2017, il exprimait aux Préfets réunis pour l’occasion sa volonté qu’il n’y ait « plus un migrant dans la rue ». L’Etat français a à la suite de cette déclaration fait un énorme effort budgétaire pour décliner cet objectif. Ainsi, le budget de la mission Asile et immigration de l’Etat français a augmenté d’un milliard d’euros en quatre ans.
Les autorités françaises se sont systématiquement portées volontaires pour participer à la répartition et la relocalisation de migrants arrivés clandestinement sur les côtes européennes. La presse quotidienne régionale s’en est faite l’écho, notamment en juin, juillet 2018, avril, août, septembre, octobre 2019, etc. Avant que ces opérations ne se fassent plus discrètement, les élections approchant…
Le président de la République française a également été en pointe pour réclamer des sanctions à l’encontre des pays, Hongrie et Pologne en tête, qui refusent d’accueillir des clandestins répartis en accord avec la commission européenne. Des pays qui sont la bête noire de George Soros qui les qualifiait dans une tribune parue sur le site de l’Obs de « voyous ». Tout comme E. Macron est en pointe pour essayer de mettre en place un « mécanisme de solidarité » permanent de répartition et relocalisation des demandeurs d’asile. L’accueil permanent des clandestins qui arrivent sur les côtes européennes souhaité par George Soros pourrait d’ailleurs être pérennisé dans le cadre du pacte européen sur l’asile et les migrations actuellement en discussion au sein des institutions européennes.
D’ores et déjà, une autre préconisation de George Soros, un « financement adéquat » pour faciliter l’accueil des extra-Européens, a trouvé un concrétisation dans le Fonds européen Asile, migrations et intégration qui prévoit notamment une aide forfaitaire pouvant aller jusqu’à 10 000 euros par migrant « réinstallé » dans un pays européen. George Soros peut donc compter sur Emmanuel Macron pour qu’une immigration extra-européenne la plus large possible soit organisée en Europe.
5. Les « Eurobonds » pour sauver l’Europe
En avril 2013, George Soros publiait une tribune dans le journal britannique The Guardian dans laquelle il plaidait pour la conversion d’une partie de la dette des pays européens en « eurobonds », des obligations conjointes et solidaires pour tous les États membres de l’UE. Il déplorait la réticence des autorités allemandes à mettre en place un tel mécanisme qui réduirait la charge de la dette de plusieurs pays européens qui ployaient alors sous les programmes d’austérité.
7 ans plus tard, en mai 2020, les gouvernements français et allemand ne parlaient plus d’eurobonds dans le cadre du plan européen de relance en préparation. Mais le principe posé par le milliardaire américain de dette mutualisée entre pays européens, qui devait permettre de contrer les risques de spéculation (!) a bien été repris dans le cadre du plan européen de relance de l’UE, non pour les dettes existantes, mais pour les dettes à venir des Etats européens. Cela amenait le président Macron à souligner en juillet 2020 que la conclusion de cet accord était un « jour historique », Peu importe que selon notamment Frédéric Amoudru, et Jean Messiha, le plan de relance européen soit une « anti-victoire », particulièrement mal négocié pour la France.
6. Un ambassadeur vite limogé
Dans son livre « J’ai tiré sur le fil du mensonge et tout est venu » paru en 2018, Philippe de Villiers mentionne une anecdote passablement troublante. L’ambassadeur de France en Hongrie en poste à l’époque avait rédigé une note qui n’accable pas la politique du gouvernement hongrois de Viktor Orban, notamment en matière migratoire. On ne saura pas comment cette note, qui n’avait pas vocation à être connue, a « fuité ». Mais là n’est pas l’essentiel. George Soros a une sainte détestation de Viktor Orban, ce dernier ayant notamment essayé d’évincer de Hongrie l’université financée par le magnat américain. Lorsque le contenu de la note a été connu, la réaction de George Soros ne s’est pas faite attendre selon Philippe de Villiers : « Le milliardaire se sent visé, il demande la tête du coupable (à Macron, NDLR). Il l’obtient dans le quart d’heure : l’ambassadeur Fournier est limogé par un décret publié le 30 juin 2018, et Emmanuel Macron, le soir même, dans une conférence de presse, brandit le scalp ».
7. La restitution des biens aux peuples d’origine
On sait qu’Emmanuel Macron est traversé par la culpabilité de l’homme blanc. Il multiplie les initiatives de repentance : il a confié une mission à un historien, pro-FLN selon Bernard Lugan, sur « la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie ». Il a par ailleurs déclaré en Algérie que la France avait lors de la guerre d’indépendance « commis un crime contre l’humanité ». Il a sollicité un historien décolonial pour rebaptiser certaines rues des villes françaises, etc. Mais cela ne devait pas être suffisant.
Comme le soulignait le Figaro en novembre 2018, « le 28 novembre 2017, à Ouagadougou, le président français avait annoncé la mise en œuvre dans un délai de cinq ans de restitutions temporaires ou définitives du patrimoine africain en Afrique ». La méthode retenue par le président Macron pour ces restitutions a fait l’objet de critiques de la part de parlementaires français.
Selon le site anglophone ArtnetNews dans un article paru en novembre 2019, l’Open Society Foundations subventionnée par George Soros a dédié 15 millions de dollars pour faciliter ce processus de restitution. Le milliardaire américain semble suivre de près les initiatives du président français…
8. Un ami italien un peu gênant
Dans un article paru en décembre 2019 sur le site Boulevard Voltaire, l’éditorialiste du syndicat polonais Solidarité Patrick Edery faisait état de faits troublants sur la collusion alléguée entre certains « progressistes » en Europe. Parmi ceux-ci, il mentionnait la place offerte à un certain Sandro Gozi, de nationalité italienne, sur la liste LREM lors de l’élection en 2019 des députés européens. Patrick Edery soulignait qu’avant son entrée au parlement européen, Sandro Gozi a été obligé de démissionner trois mois après s’être vu confier un poste au sein du gouvernement français, en raison de soupçons de collaboration avec le gouvernement maltais. Un double emploi supposé, en quelque sorte selon Euractiv. Or ce ressortissant italien « fait partie du conseil du Think Tank européen de Soros l’European Council on Foreign Relations (ECFR) » selon Patrick Edery…Les faits que Patrick Edery relate expliqueraient l’empressement d’Emmanuel Macron à permettre au bateau dénommé Aquarius chargé de clandestins de trouver un port où accoster en août 2018. « Or l’affréteur de l’Aquarius est SOS Méditerranée, en lien avec la principale ONG de Soros : Open society »…
9. Une politique étrangère européenne
Dès 2007, George Soros entendait jouer un rôle de grand ordonnateur de l’Union européenne, sa fortune lui conférant probablement un magistère moral incontestable. Le 2 octobre 2007, on apprenait que le milliardaire plaidait pour une « politique étrangère européenne ». Il lançait pour l’occasion l’European Council on Foreign Relations. Le 15 février 2020, le président français prononçait un discours sur la politique étrangère et de sécurité de l’Union européenne. C’est vers davantage d’intégration qu’il plaidait, une position en ligne avec celle présentée 13 ans plus tôt par George Soros.
10. Des membres éminents à l’EFCR
L’European Council on Foreign Relations est un think tank créé en 2007 sous les bons auspices de George Soros. Il se veut « le premier centre de recherche et d’influence pan-européen (…) il s’est fixé pour objectif de promouvoir un débat éclairé à travers l’Europe sur le développement d’une véritable politique étrangère européenne intégrée, cohérente et efficace ».
Mais il ne s’agit pas que d’un centre de réflexion : le journal suisse Le Temps nous apprenait lors de sa création que « le choix de contourner initialement Bruxelles, pour sensibiliser directement les capitales européennes qui comptent, montre bien toutefois que l’approche de l’ECFR est résolument politique ».
L’EFCR a été parrainé lors de son lancement par George Soros. L’Open society du milliardaire américain figure toujours en ligne sur la liste des donateurs du think tank. Les sources de financement se sont diversifiées et de nombreux Etats, dont la France, versent également des subventions à l’EFCR.
Parmi les membres du conseil de l’institution, on peut trouver Ismaël Emelien, co-fondateur d’En marche et ancien conseiller d’Emmanuel Macron, Shahin Vallée, ancien conseiller d’Emmanuel Macron et Delphine O, diplomate française, excusez du peu. Le Directeur de l’EFCR, Mark Leonard, est également le directeur exécutif de l’Institut de Open society pour l’Europe.
Nous aurions pu multiplier les indices d’une proximité entre le milliardaire américain et le président français. Nous aurions pu évoquer notamment les « Young global leaders » dont font partie le fils de George Soros, Alexander, et Emmanuel Macron. Ou de l’influence des ONG financées par George Soros sur la Cour Européenne des Droits de l’Homme, une institution qui a à cœur de promouvoir la GPA, dont la PMA est la première étape. Le changement de peuple, le grand déplacement de population et la remise en cause des équilibres sociétaux ont de précieux alliés. La super classe mondiale a de grands projets pour le vulgum pecus que nous sommes…