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Éducation nationale : « Choc des savoirs » pour « choc des civilisations »

Éducation nationale : « Choc des savoirs » pour « choc des civilisations »
Éducation nationale : « Choc des savoirs » pour « choc des civilisations »

Quand il était ministre de l’Éducation, Gabriel Attal avait évoqué le « choc des savoirs » pour laisser à penser à une volonté de relever le niveau scolaire de l’éducation nationale, et certaines personnes qui n’ont pas bien compris les tenants et aboutissants du système éducatif de nos enfants en phase terminale de survie et en soins palliatifs y ont cru. En réalité, rien de plus faux ! Du vent ! Comme d’habitude !

Des ministres différents, une même incompétence

En effet, nous sommes arrivés au terme d’une entreprise de destruction de l’institution scolaire de nos enfants achevée par Jean-Michel Blanquer, et non seulement le redressement est impossible, mais il n’est pas voulu, et les ministres appelés à se succéder à la tête de ce ministère ne sont là que pour achever la mise en œuvre de cette destruction tout en nous donnant l’illusion du contraire : que ce soit Attal, Ndiaye, Oudéa-Castéra, Belloubet ou quelque autre marionnette, nous aurons toujours le suivi de la même politique.

Ce qui change, c’est surtout le style de chacun dans la capacité à nous faire « prendre la lune pour une crêpe » !

Les élèves sont surnotés

C’est ainsi que Gabriel Attal a déclaré que les notes données aux élèves n’étaient plus en correspondance avec le niveau prétendu lors des examens, en conséquence de quoi les conditions d’obtention du brevet – puis, par la suite, du bac – allaient être modifiées pour « relever le niveau », entraînant ainsi, forcément, une réduction drastique du nombre de diplômés.

Présenté ainsi, nous ne pouvons que lui donner raison !

En effet, depuis plusieurs décennies, c’est-à-dire depuis la mise en œuvre des méthodes pédagogiques désastreuses et, conséquemment, des programmes d’enseignement, les élèves ont des résultats catastrophiques en dépit des programmes devenus très allégés et, pour faire illusion et masquer la chute vertigineuse des niveaux résultant de cette politique éducative assassine, les élèves sont surnotés et sont attribués des diplômes dont les exigences n’ont rigoureusement rien à voir avec celles établies à l’origine*.

Bien que ce constat de diplômes en trompe-l’œil soit quelque peu tardif, il a au moins le mérite d’être clair mais ne doit pas nous faire pour autant oublier que cette situation fut fomentée en connaissance de cause par ceux-là mêmes qui nous gouvernent depuis des décennies, dans le but d’abêtir le peuple tout en donnant l’illusion du contraire et d’anesthésier ainsi les Français sur la déliquescence organisée du système éducatif.

Mais, contrairement à ce qu’il serait possible de penser, le bât blesse lorsqu’il prétend vouloir « élever le niveau scolaire des Français ».
Qu’est-ce à dire ?

Comme Amélie Oudéa-Castéra, exigeons l’excellence scolaire pour nos enfants !

La dualité du système scolaire français… cette inconnue…

Il ne faut pas perdre de vue que deux systèmes éducatifs parallèles fonctionnent en France.

1 – L’un, destiné à nos enfants, qui s’écroule, où il est question non plus d’enseigner, de transmettre des connaissances, de faire des cours, mais de laisser les élèves construire leurs savoirs eux-mêmes à travers des activités et ce, du primaire à l’université incluse, de même que d’enseigner les « valeurs de la république » avec comme valeur première l’égalité – notamment sexuelle et raciale – avec toutes les extravagances qui vont avec, pour faire de nos enfants des zombies.
Dans ces conditions, il paraît illusoire de prétendre vouloir (?) « élever le niveau scolaire » de nos enfants soumis à cette pseudo-scolarité, où les professeurs démissionnent en masse, remplacés par des assistants d’éducation sans diplômes, système dans lequel il ne peut être question de niveau à atteindre pas plus que d’établir une notation référente par rapport aux activités pour lesquelles il n’y a pas d’« obligation de résultat » mais seulement de « moyens ».
En conséquence, pour eux, il ne peut être question d’être soumis aux exigences d’un brevet revalorisé, exigeant, basé à 60 % sur les notes obtenues lors de l’examen et à 40 % sur du contrôle continu, qui leur permettrait d’intégrer une seconde, le brevet étant désormais le passeport exigé : ils sont donc condamnés d’avance car, pour eux, le gouvernement n’a pas l’intention de changer le système !

2 – L’autre, système scolaire d’excellence réservé à plus d’un million d’élèves issus de l’immigration dans les 200 « cités de haute qualité éducative », label d’excellence.
En conséquence, si le brevet des collèges revient à ses exigences d’origine, c’est pour ce million d’élèves issus de l’immigration, de même que pour les milliers d’élèves, également issus de l’immigration, scolarisés dans les internats d’excellence qui leur sont également réservés et pour qui les notes correspondent réellement au niveau demandé.
C’est d’ailleurs ce qu’a affirmé Brighelli dans un de ses derniers ouvrages, lui qui a mené pratiquement toute sa carrière dans les structures d’excellence réservées aux immigrés ; il a déclaré qu’il y avait une grande différence de niveau entre les collèges et que les élèves qui ont réellement le niveau pour satisfaire aux épreuves du brevet sont ceux issus des « cités éducatives ».

La vérité sur la « mixité sociale » défendue par Najat Vallaud-Belkacem

Conclusion

De cette façon sera réalisée la « réduction drastique » des reçus au brevet dont la détention seule permettra désormais le passage en seconde.
C’est ainsi que nos enfants seront « largués » et, par là même, que sera résolu le problème de la pénurie de professeurs – les vrais – qui seront, de ce fait, en nombre suffisant pour ce public issu de l’immigration pendant que nos enfants vont continuer à croupir dans les « cloaques » de la république avec les assistants d’éducation sans diplômes.
Ce qui est corroboré par l’établissement des « groupes de niveau » métamorphosés en « groupes de besoin », signifiant ainsi que tous les élèves n’en auront pas besoin, et il n’est pas difficile, à l’aune de ces considérations, de savoir ceux qui en seront « naturellement » exclus.

Voici de quoi il s’agit lorsqu’il est question de « relever le niveau scolaire ».
C’est la « bénéfique » réforme qu’Attal nous a laissée en héritage, qu’il supervise en tant que Premier ministre, et dont Belloubet – ou un ou une autre – est ou sera l’exécuteur testamentaire, soyons-en assurés.

C’est le « choc des savoirs » pour le « choc des civilisations » !

Claude Meunier-Berthelot
18/03/2024

* Cf. Le Trompe-l’œil de l’éducation, Éditions des Trianons, 2012, 16 euros.

Crédit photo : Domaine public

Claude Meunier-Berthelot

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