Accueil | Politique | Djihadisme : Manuel Valls lit sa lettre au père Noël

Djihadisme : Manuel Valls lit sa lettre au père Noël

Djihadisme : Manuel Valls lit sa lettre au père Noël

par | 29 mai 2015 | Politique

Djihadisme : Manuel Valls lit sa lettre au père Noël

Polémia a relevé sur la toile un commentaire teinté de sarcasmes sous la signature de Jany Leroy qui, à l’écoute des Mots du Porte-parole, s’est empressée dès ce matin d’en railler les propos. Sans vouloir douter de la sincérité de notre consœur, nous avons voulu nous rendre compte de visu de l’intensité du communiqué de Matignon. Les lecteurs le trouveront à la suite de cet article et ils pourront également se rendre sur le site Boulevard Voltaire pour prendre connaissance des messages des cybernautes qui, pour certains ne manquent pas d’intérêt ni de pertinence (voir le lien à Source en fin d’article).
Polémia

Les apprentis djihadistes français ne rigolent plus. Devant eux : Manuel Valls

Devant eux : Manuel Valls. À ses côtés, Anne Sinclair et quelques sbires. Tous assis dans des fauteuils rouges à l’occasion d’une causerie, façon réunion Tupperware, organisée par le Huffington Post et l’université Paris-Dauphine sur le thème oiseux : « De nouveaux médias, pour de nouvelles formes d’engagements? ». Amis insomniaques… Le remède est là.

Lisant laborieusement sa fiche cuisine, le premier ministre a égrené les mesures terrifiantes, marquées texto sur son papier, pour en finir avec la montée du djihadisme français. Les rieurs sont dans les starting-blocks.

Tout d’abord, sachez que le gouvernement a décidé de mettre en place un « bataillon de community managers » – vous ne savez pas ce que c’est, moi non plus, mais c’était marqué sur la fiche de Manuel Valls – pour opposer une parole officielle à la parole des djihadistes. Une sorte de joute oratoire, via Internet, dans laquelle vont s’affronter les pros et anti-coupeurs de têtes. La question mérite débat. La solution du tire-bouchon pour faire sortir les idées néfastes de la tête des jeunes de banlieue n’a pas été évoquée… Les rieurs furent un peu déçus sur ce point.

Continuant la lecture de sa lettre au père Noël, Manuel Valls a ensuite annoncé la création d’une « fondation qui fera de la recherche sur l’évolution du discours et de la propagande djihadiste ». Une fondation. Il fallait y penser. En quoi ce type de démarche mérite le mot de fondation ? Réponse : parce que ça fait joli sur le papier de Manuel Valls. Donc, à la manière des vaches qui regardent passer les trains, les gars de cette jolie fondation verront défiler la littérature djihadiste et après moult réunions et prises de tête, tireront des conclusions tout à fait pétaradantes. Mais ce n‘est pas tout puisque, à la lueur de ces conclusions, « ils produiront des outils de contre-discours » – car ils sont bricoleurs – « pour alimenter les community managers ». Qui n’ont pas mangé depuis huit jours !

En conséquence de quoi, les community managers bricoleurs « pourront croiser le fer plus efficacement avec les recruteurs djihadistes ». L’inventeur de l’usine à gaz en reste bouche bée. Battu sur son propre terrain, il rend son tablier.

La semaine prochaine, Manuel Valls expliquera comment vider le lac Léman avec une petite cuillère, une équipe de « community maîtres-nageurs » et un seau. Mais patience. La fiche n’est pas encore prête.

Jany Leroy
Source : Boulevard Voltaire
29/05/2015

Les mots du Porte-parole (29 mai 2015) : Lutte contre la propagande djihadiste

L’État va mettre en place un bataillon de community managers, qui prendra la forme de 2 cellules qui produiront des outils de contre-discours.

Lancé fin janvier, le site stop-djihadisme permet d’ores et déjà de toucher les familles des jeunes séduits par les sirènes du djihadisme : en donnant les outils pour décrypter la propagande djihadiste ; en leur permettant de se mettre en relation avec des professionnels, …

Il s’agit maintenant « de franchir une nouvelle étape en nous adressant au cœur de cible : les jeunes en voie de radicalisation eux-mêmes« , a expliqué Manuel Valls le 27 mai 2015 :

  • « Nous allons donc mettre en place un bataillon de community managers de l’Etat pour opposer, et c’est plus difficile, une parole officielle à la parole des djihadistes et ne pas leur laisser l’espace numérique« . Mais nous savons qu’il est difficile pour l’Etat de s’adresser directement aux jeunes concernés – les djihadistes utilisent la théorie du complot justement pour décrédibiliser la parole officielle.
  • Nous devons coordonner les acteurs sur la toile, la société civile, les acteurs privés – toute la société doit se mobiliser.
  • Nous allons donc mettre en place une deuxième cellule d’ici la fin de l’année, adossée à une fondation privée, animée par des militants associatifs. « La fondation fera de la recherche sur l’évolution du discours et de la propagande djihadiste. Nous produirons des outils de contre-discours pour alimenter ces community managers associatifs, et qui pourront ainsi croiser le fer plus efficacement avec les recruteurs djihadistes sur la toile, pour ouvrir les yeux à ceux qui sont embarqués dans cette logique. » 

Source : gouvernement.fr

Mots-clefs : ,

Cet article vous a plu ?

Je fais un don

Je fais un donSoutenez Polémia, faites un don ! Chaque don vous ouvre le droit à une déduction fiscale de 66% du montant de votre don, profitez-en ! Pour les dons par chèque ou par virement, cliquez ici.

Voir aussi