Publié par Dreuz Info le 18 mars 2016
♦ Discours de Viktor Orbán, premier ministre de Hongrie, pour la célébration de la Fête nationale du 15 mars, au Jardin des Musées à Budapest avec l’accompagnement bruyant des manifestants gauchistes en marge de cette célébration.
« Serons-nous un peuple d’esclaves ou un peuple libre ? » (*)
Nous ne permettrons pas aux autres de nous dire qui nous laissons entrer dans notre maison et dans notre pays, avec qui nous voulons vivre et avec qui nous allons partager notre pays.
C’est pour cela que nous refusons les installations forcées de populations (…) et nous ne permettrons ni les chantages ni les menaces. »
Le premier ministre a déclaré que le temps était venu de sonner le tocsin, de se retourner contre les forces hostiles, de résister et de rassembler nos alliés.
« Le temps est venu de brandir les drapeaux des nations fières, le temps est venu d’empêcher la destruction de l’Europe et de préserver l’avenir de l’Europe.
Le temps est venu de demander à tous les citoyens et toutes les nations européennes, quelle que soit leur affiliation politique, d’être unies, (…) de s’unir ; l’unité de l’Europe doit être rétablie.
Les dirigeants européens et leurs citoyens ne peuvent plus vivre dans deux mondes séparés. »
(…)
Viktor Orbán a expliqué que le peuple hongrois est fait de gens qui se lèvent pour la vérité et se battent pour elle, s’il le faut, mais il ne cherche pas inutilement des ennuis, car il sait qu’il arrive à un meilleur résultat en vivant en paix que par des temps troublés :
« Pendant 170 ans, nous n’avons choisi que deux fois le chemin de la révolution, ainsi l’histoire moderne de l’Europe a conservé ces deux révolutions hongroises, les événements de 1848 et de 1956. »
Il a souligné que la vie contemporaine hongroise est l’héritière intellectuelle des révolutions de 1848 et de 1956 ; cette tradition d’esprit révolutionnaire est le rythme cardiaque qui dirige la vie politique, économique et intellectuelle de la nation. Aujourd’hui encore, l’impulsion de 1848 et 1956 et ses idéaux coulent dans nos veines et dans l’esprit de la nation. (…)
Il a indiqué que l’héritage de 1919 vit toujours avec nous, (…) bien heureusement en agonisant.
Et si cet héritage ne recevait pas une grande perfusion politique et idéologique, des arrosages de secours de l’étranger, alors, après que les feuilles et les branches se sont desséchées, les racines se dessécheraient également, la terre hongroise deviendrait asséchée pour faire pousser leur internationalisme.
« Nos révolutions ont été conduites par des citoyens respectables, médecins, ingénieurs, artisans honnêtes, agriculteurs et travailleurs qui étaient animés de sentiments nationaux. Les chevaliers des révolutions hongroises ne sont pas des utopistes aliénés, ni des esprits perturbés par l’idée du bonheur universel.
Un homme sensé, qui élève ses enfants et construit sa vie en travaillant, sait que le désordre, le bouleversement des habitudes de vie amène rarement de bonnes choses.
(…)
Les révolutionnaires de 1848 et de 1956 ne voulaient pas démolir nos églises pour rebâtir sur ses ruines les édifices d’une nouvelle tyrannie. Nos chansons ne peuvent pas être chantées par des foules enchaînées, la révolution de Pest n’est pas le poème du chaos, mais une histoire majestueuse qui révèle les blessures glorieuses de la nation hongroise.
Nous devons nous demander si nous voulons garder l’héritage que nos aïeux nous ont laissé et nos réflexions à ce sujet devront utiliser des unités de mesure appropriées à nos aspirations.
Aujourd’hui les étoiles de l’Europe sont si vacillantes que nous devons envisager d’avoir à faire face à des épreuves qui déboucheront sur la question : “Voulons-nous être un peuple libre ou esclave ?” (citation des lignes bien connues du poète de la révolution de 1848, Petôfi Sandor).
L’UE est si faible, si fanée, sans force, comme une fleur qui est rongée par un ver invisible.
Voulons-nous construire un beau pays libre, digne, respecté de tous ? Le sort des Hongrois est si imbriqué avec le destin de l’UE que nous ne pouvons pas être libres si l’Europe ne l’est pas. »
L’Europe n’est pas libre parce que la liberté commence par pouvoir dire la vérité, ce qui est actuellement interdit.
« Il est interdit de dire que ce ne sont pas des réfugiés qui arrivent sur nos sols mais une menace d’invasion.
Des dizaines de millions de personnes sont prêtes à envahir nos pays, ces masses amènent des crimes et la terreur.
Ces masses humaines, venant d’autres civilisations, sont un danger pour notre mode de vie, notre culture, nos coutumes, nos traditions chrétiennes.
Ceux qui sont déjà chez nous, au lieu de s’intégrer et de s’adapter, ont érigé un monde à part, avec leurs lois, leurs idéaux et ils sont en train de faire exploser l’Europe séculaire, millénaire.
Ces masses humaines sont dirigées vers nous, il ne s’agit pas d’une chaîne d’événements inattendus, mais d’un plan délibéré.
Aujourd’hui, il est interdit de dire à Bruxelles que des dirigeants œuvrent pour acheminer le plus rapidement possible ces masses d’étrangers pour nous coloniser. Cette colonisation vise à remodeler la totalité de l’Europe au niveau religieux et culturel, à transformer ses bases ethniques, à éliminer ainsi le dernier obstacle – les Etats-nations – pour établir “l’ordre international”.
Bruxelles a volé et englouti par tranches les souverainetés nationales des peuples, et beaucoup de ses fonctionnaires travaillent au plan “Etats-Unis d’Europe”, plan auquel personne n’a jamais donné son accord.
Désormais, les citoyens européens ont peut-être compris que notre avenir est en jeu. Non seulement, notre prospérité est en danger mais également notre sécurité, notre existence pacifique.
La migration est comme un cours d’eau qui, par la force du courant, emporte ses rives.
Cette invasion nous a été présentée comme une affaire humanitaire alors qu’il s’agit de la conquête de nos territoires
« Ce danger ne s’abat pas sur nous comme une guerre ou une catastrophe naturelle mais d’une manière inhabituelle. Cette invasion nous a été présentée comme une affaire humanitaire alors qu’il s’agit de la conquête de nos territoires, de l’occupation de nos espaces.
Les nations européennes somnolaient dans la prospérité, elles ont enfin compris le danger mortel qui menace les principes sur lesquels l’Europe chrétienne s’était construite :
– la coexistence de nations libres et indépendantes ;
– l’égalité en droit des hommes et des femmes ;
– la concurrence loyale ;
– la loyauté, l’honnêteté, l’humilité, la justice et la miséricorde.
Le troupeau des incorrigibles guerriers des droits de l’Homme ressent une irrésistible envie de nous faire la leçon et de nous accuser. Les Hongrois seraient un peuple isolationniste, un peuple hostile à l’ouverture alors que l’histoire de la Hongrie est également le résultat d’une fusion de cultures et d’influences externes. Celui qui est arrivé comme un nouveau membre de famille, comme un associé, ou pour sauver sa vie, nous l’avons laissé entrer et il a pu trouver une nouvelle maison chez nous.
Cependant, l’arrivant a toujours rencontré des oppositions, s’il est venu dans notre pays dans le but de le transformer à son image, en nous forçant d’accepter sa présence, ou qu’il soit venu contrairement à notre volonté. »
Si vous voulez arrêter l’invasion, alors, tout d’abord, c’est Bruxelles qui doit être freinée
« Au début, seulement quelques centaines veulent franchir nos portes puis des milliers, mais aujourd’hui, aucun dirigeant européen n’ose jurer sous serment que les un ou deux mille à répartir ne seront pas plutôt des dizaines et des centaines de milliers. »
Pour Viktor Orbán, l’avenir de l’Europe n’est pas en danger, en premier lieu, par les envahisseurs qui veulent s’installer chez nous ; ce qui compromet en premier lieu l’avenir de l’Europe aujourd’hui, c’est l’obsession de l’internationalisme de Bruxelles.
Nous ne pouvons pas laisser Bruxelles se mettre au-dessus de la loi.
« Nous ne nous laisserons pas forcés à avaler le fruit amer de la politique d’immigration cosmopolite. Nous ne voulons pas importer en Hongrie le crime, le terrorisme, l’homophobie, l’antisémitisme des incendiaires de synagogues, des zones de non-droit, des émeutes de voyous, des émeutes d’immigrés, des gangs, nous ne voulons pas qu’ils aillent à la chasse de nos femmes et de nos filles…
Nous ne permettrons pas aux autres de nous dire qui nous devons laisser entrer dans notre maison et dans notre pays, avec qui nous allons vivre ensemble, avec qui nous allons partager notre pays.
Nous savons comment cela se passe avec eux : tout d’abord ils se permettent de nous dire qui nous devons accepter, puis de nous dire que nous serons obligés de servir ces étrangers dans notre propre pays, puis nous arrivons, finalement, à être expulsés de notre propre pays.
C’est pourquoi nous n’accepterons aucune installation forcée et nous n’allons pas céder, ni devant les chantages, ni devant les menaces. »
Viktor Orbán a encore affirmé :
« Les dirigeants européens et les citoyens ne peuvent plus vivre dans deux mondes séparés comme c’est le cas aujourd’hui. »
Il a ajouté que l’unité de l’Europe doit être rétablie, les peuples d’Europe ne peuvent pas être libres individuellement si nous ne le sommes pas ensemble. Le premier ministre a souligné que si nous travaillons ensemble, nous allons réussir ; (…) si nous tirons chacun de notre côté, nous allons chuter ensemble ; ou nous allons nous en sortir ensemble ou pas du tout. Aujourd’hui, telle est la loi.
« La tâche qui nous attend, nous les Hongrois, et les pays d’Europe centrale qui ont encore leur bon sens – mais aussi les autres peuples européens –, c’est de vaincre, de réécrire et changer le destin qu’ils nous ont réservé. »
Viktor Orbán a également parlé du livre du destin dans lequel le sort des Hongrois avait été écrit à l’avance :
« On ne peut rien faire contre l’Empire des Habsbourg, et si les Hongrois s’étaient contentés de cela en 1848, cela aurait signifié que notre avenir aurait été remis à son destin : les Hongrois auraient été dilués dans la mer allemande. »
Il a ajouté que le livre du destin était également écrit en 1956 … il était écrit que les pays occupés et soviétisés restent jusqu’à ce que le patriotisme s’éteigne dans le dernier Magyar, et si nous avions acquiescé, nous aurions rempli notre destin : la mer soviétique aurait dilué les Hongrois.
Les forces mondiales cachées et sans visage vont supprimer les particularités, les spécificités des anciennes nations pour mélanger des cultures
Il a attiré l’attention sur le livre du destin actuel, … il y est écrit que les forces mondiales cachées et sans visage vont supprimer les particularités, les spécificités des anciennes nations pour mélanger des cultures, des religions, des masses humaines, jusqu’à ce que la fière diversité de notre Europe devienne un magma anémique et obéissant. Si nous acquiesçons à cela, notre destin sera accompli et nous serons absorbés, digérés dans la panse énorme des Etats-Unis d’Europe.
Viktor Orbán a relevé :
« Nous, les Hongrois et les Polonais, savons comment faire pour réécrire notre histoire. On nous a appris que l’homme ne peut faire face au danger que s’il est courageux. C’est pourquoi nous devrions chercher dans notre histoire des leçons de courage. »
Le premier ministre a souligné la nécessité de s’engager d’abord dans son propre cœur.
Viktor Orbán a ainsi conclu son discours :
« Naturellement, nous devons répondre à la question “Qui va décider de notre destin ?” avec une voix si forte qu’elle traverse sept frontières.
Serons-nous des esclaves ou des hommes libres ?
C’est la question qui se pose !
Répondez ! »
Source : fidesz.hu
Cet article a paru d’abord sur Dreuz Info
Reproduction autorisée avec la mention suivante : ©, traduction et adaptation, P. Kandel pour Dreuz.info.
Note :
(*) Il s’agit d’un poème que chaque Hongrois connaît par cœur :
Debout Hongrois, la patrie nous appelle !
C’est l’heure : à présent ou jamais !
Serons-nous esclaves ou libres ?
Voilà le seul choix, décidez !
De par le dieu des Hongrois nous jurons,
Oui, nous jurons,
Que nous ne serons jamais plus esclaves !
Correspondance Polémia – 22/03/2016
Image : Viktor Orbán prononçant son discours, (Getty images, Boomberg)