Au cours des mois passés on a pu croire, à lire et à entendre les médias de propagande, que la masse de la population européenne était favorable à l’ouverture des frontières et à l’accueil sans restriction de réfugiés dont pourtant une grande partie est constituée de migrants économiques africains. Apparemment ce n’est plus le cas et il apparaît que les nations et les peuples européens prennent conscience de ce qui se passe et réagissent.
C’est le cas en Pologne où la droite anti-immigrationniste a conquis la majorité absolue aux élections législatives avec un programme d’immigration zéro. Aussi bien en Autriche qu’en Suisse les partis nationaux et hostiles à l’invasion migratoire progressent dans les diverses élections. En Autriche, en Suède ou en Allemagne des mesures restrictives sont prises comme l’érection d’une barrière à la frontière de la Slovénie.
Face à l’immigration-submersion et au désordre qu’elle entraîne dans la plus grande partie de l’Europe on n’avait noté jusqu’à ces jours-ci que la lâche complaisance des grands gouvernements européens et de l’Union européenne menée par le fraudeur fiscal international Juncker.
Il est loisible de constater que, de manière très récente, des nations européennes relèvent la tête, soit grâce à des votes populaires, soit par des restrictions au déferlement actuel.
Pologne : le vote conservateur et anti-immigration
La Pologne est un très grand pays, non par sa surface, son poids économique ou sa place internationale mais par son histoire faite de résistance aux oppressions et de résilience face aux malheurs, aux désastres militaires et à toutes les entreprises de destruction de cette nation. Les Polonais sont les détenteurs d’une grande culture de l’Europe, mais surtout ils sont fous, fous de courage. Leurs vertus et leur foi catholique ont grandement pesé dans la défaite du communisme dont Jean Paul II, évêque de Cracovie, et Lech Walesa ont été les grands artisans avec Soljenitsyne et Ronald Reagan. Vont-ils prendre une part aussi importante dans la résistance contre la tyrannie mondialiste qui s’est abattue sur l’Europe et l’invasion migratoire ?
En tout cas les élections qui se sont déroulées en Pologne ce week-end semblent le confirmer.
Le parti conservateur eurosceptique, anti-immigration et pro-américain Droit et Justice (PiS) de Jaroslaw Kaczynski a obtenu la majorité absolue aux élections législatives polonaises avec 40% des voix et une majorité estimée de 240 sièges sur 460. Le parti libéral au pouvoir, qui avait accepté de faire des compromis sur les quotas imposés par l’Union européenne, est écrasé. La gauche est éliminée pour la première fois depuis la chute du régime communiste en 1989, ce qui ne peut que nous réjouir et nous faire envier les Polonais. J’ai pris une bonne résolution : j’irai brûler un cierge à la Vierge de Czestochowa.
Il est intéressant de présenter les points du programme de Droit et Justice susceptibles de nous intéresser :
- Immigration zéro concernant les musulmans clandestins.
- La Pologne est candidate à la monnaie unique sous l’impulsion de l’actuel président polonais du Conseil européen Donald Tusk. Le nouveau président Andrzej Duda a exclu toute adhésion à la zone euro sous son mandat présidentiel. Les pouvoirs que confère la constitution polonaise ne permettent pas au président de s’opposer à l’adhésion. C’est l’une des raisons de l’extension des pouvoirs du président incluse dans le programme de Droit et Justice. Cela montre la nécessité de modifier les règles de droit si un pays veut recouvrer sa souveraineté.
- Suppression du modèle commun d’éducation de l’Union pour le cursus scolaire. Libre choix des parents de mettre ou non leurs enfants à l’école à 6 ans ou à 7 ans. La religion devrait pouvoir être une matière du bac.
- Pour ce qui concerne la politique économique le programme du PiS souhaite réindustrialiser et repoloniser l’industrie : taxation des supermarchés et des banques avec une préférence nationale, pour redynamiser les petites entreprises. Taxation des institutions financières et renationalisation de certaines banques. Contrôle renforcé sur les entreprises partiellement publiques. Le PiS envisage une baisse de l’impôt sur les sociétés de 19 à 15%.
- Le PiS souhaite protéger strictement les propriétés polonaises, notamment agricoles, contre les achats par les étrangers comme la Chine, le Qatar, l’Arabie Saoudite en France.
- Refus de tout transfert de souveraineté supplémentaire à Bruxelles.
En revanche le PiS va coller encore plus aux USA dans son aversion à l’égard de la Russie. Il souhaite renforcer son appartenance à l’OTAN et la présence de troupes américaines sur le sol polonais et, selon Médias-Presse–Infos, assumer complètement sa soumission à l’ordre mondial américain en matière de défense.
Suisse : la droite anti-immigration a remporté les élections législatives
Le parti de droite suisse, l’Union démocratique du centre (UDC), résolument anti-immigration et anti-Union européenne, a enregistré aux élections au Conseil national du 18 octobre dernier une progression qui la conforte comme le premier parti de la Confédération helvétique.
L’UDC gagne 11 élus, avec au total 65 représentants sur les 200 du Conseil national. Elle fait mieux que son meilleur score en 2007. Dans la chambre sortante élue en 2011, l’UDC occupait 54 sièges.
Ce virage à droite se fait au détriment des petits partis du centre et des deux principales formations écologistes qui perdraient au total 11 sièges.
L’UDC a choisi comme slogan « Rester libres ». En février 2014, ce parti avait marqué avec le succès de son référendum contre « l’immigration de masse », pour imposer des quotas aux ressortissants de l’UE de plus en plus nombreux à venir travailler en Suisse.
Alors que la Suisse est pour le moment relativement épargnée par la vague de migrants arrivant en Europe, un sondage a révélé que pour près d’un Suisse sur deux (48%) les questions de l’asile et de l’immigration constituent la priorité.
Suède : la Suède durcit sa législation sur l’immigration
Alors que la Suède a toujours été en pointe en matière d’accueil de migrants, les autorités ont engagé un durcissement de la législation sur l’immigration.
Avec près de 2000 arrivants par jour, la Suède, pays de près de 10 millions d’habitants, fait face à un afflux de réfugiés qu’elle a du mal à gérer. Les prévisions chiffrées de l’Office suédois de l’immigration tablent sur une arrivée de 190.000 personnes pour l’année 2015, soit l’équivalent de ce que serait pour la France l’arrivée de 1.200.000 personnes.
Les autorités ont donc pris des mesures visant à rendre leur pays moins attractif pour les réfugiés.
La Suède prévoit en particulier de mettre en place un permis de séjour temporaire de trois ans au lieu du permis permanent actuellement en vigueur. Cette mesure ne concerne toutefois pas les familles avec enfants.
Cette décision représente un signal fort qui se veut limitatif pour les réfugiés. Selon Le Monde : « Il incarne aussi une sorte d’appel à l’aide pour le reste de l’Europe avertissant ainsi que la Suède n’est plus en mesure de gérer correctement l’accueil des migrants ».
Clairement les limites des possibilités d’accueil de ce pays généreux, trop peut-être lorsque l’on pense aux dérives sécuritaires qu’il connaît, sont atteintes à un point tel que le manque crucial de centres d’hébergement contraint déjà certaines communes à installer les migrants sous des tentes.
Par ailleurs, selon RTS, la Suède connaît une vague d’incendies de centres d’accueil pour réfugiés. Depuis le 1er janvier, une quinzaine de sinistres ont détruit ou endommagé des centres d’accueil et des appartements dans lesquels vivent des migrants. Dans une dizaine de cas l’origine est volontaire, signe de la résistance et du rejet des demandeurs d’asile par une partie des Suédois.
Ainsi la Suède, pays plutôt calme d’habitude, connaît aujourd’hui surcharge migratoire et protestation violente.
Allemagne : la protestation devient véhémente avec PEGIDA et le gouvernement légifère dans l’urgence
Selon Médias-Presse-Infos, environ 15000 partisans de PEGIDA, à la pointe du mécontentement contre l’afflux de réfugiés en Allemagne, ont une nouvelle fois manifesté à Dresde le 26 octobre 2015. La semaine précédente, à l’occasion du premier anniversaire de la fondation de ce mouvement, ils étaient plus de 20.000.
Il convient de souligner que les commentaires journalistiques ont stigmatisé les grandes croix lumineuses qui ont éclairé l’immense cortège comme symboles d’une Allemagne chrétienne qui rejette l’invasion musulmane. Quel symbole ! Ainsi le gouvernement allemand doit compter avec une opinion allemande de plus en plus inquiète et qui réclame désormais majoritairement davantage de fermeté aux frontières.
Dans l’urgence, l’Allemagne a mis en application, dès le samedi 24 octobre, une loi durcissant les conditions du droit d’asile :
La loi prive les ressortissants de trois pays des Balkans (Albanie, Monténégro et Kosovo), désormais considérés comme « sûrs », du droit d’asile en Allemagne.
De nombreuses prestations en argent liquide pour les demandeurs d’asile seront remplacées par des allocations en nature afin de rendre l’arrivée en Allemagne moins attractive pour les migrants.
Enfin, l’Allemagne annonce que les procédures d’expulsion pour les demandeurs déboutés seront accélérées.
Autriche : percée de la droite anti-immigrationniste dans une élection régionale et construction d’une barrière
Le FPÖ (Parti autrichien de la liberté) a réalisé une percée dans une élection régionale en Haute-Autriche le dimanche 27 septembre. Il obtient environ 30% des voix, doublant son score du scrutin précédent sur fond de crainte face à la crise migratoire. Les chrétiens-démocrates (ÖVP) conservent leur première place, avec 36% des suffrages, mais accusent une perte de plus de 10 points.
A Vienne, le 11 octobre, la liste de la droite anti-immigrationniste a recueilli 32% des voix, en progression de plus de six points, derrière le maire sortant social-démocrate dont le parti s’est adjugé 39% des suffrages mais qui perd presque cinq points par rapport à la dernière élection, en 2010.
L’Autriche voit quotidiennement l’arrivée sur son sol de milliers de migrants originaires du Moyen-Orient, dont la plupart continuent leur route vers l’Allemagne ou les pays du nord de l’Europe. C’est pourquoi elle prend des dispositions face à la crise des migrants.
La ministre de l’Intérieur autrichienne a annoncé ce mercredi 28 octobre que son pays s’apprête à construire une barrière à sa frontière avec la Slovénie afin de contrôler le flux de migrants. Selon elle, « Ces dernières semaines des groupes de migrants se sont montrés plus impatients, agressifs et émotifs » et « il s’agit de prendre toutes les précautions ».
Conclusion
Au cours des mois passés on a pu croire, à lire et à entendre les médias de propagande, que la masse de la population européenne, dans des élans de générosité béate, plaidait pour l’ouverture des frontières et l’accueil sans restriction de réfugiés dont pourtant une grande partie est constituée de migrants économiques africains. Apparemment ce n’est plus le cas et il apparaît que les nations et les peuples européens prennent conscience de ce qui se passe et réagissent.
Ces événements très récents constitueraient-ils le début d’un retournement ? Ce n’est pas encore certain. Il n’en demeure pas moins que ce qui s’est passé apparaît très important et mérite d’en connaître les suites et les conséquences.
André Posokhow
28/10/2015
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