« Il n’y a pas trente-six manières de s’en sortir ! Il faut aller vers la VIe République. »
Jean-Yves Le Gallou revient sur le Jour de colère qu’il analyse comme une réaction du peuple face à la dictature des minorités, avec une sixième République référendaire en ligne de mire. Nos lecteurs trouveront ici son texte.
Polémia
Dans la kyrielle des manifestations et des actions qui secouent la France depuis 18 mois, Jour de colère occupe une place à part. Pour au moins cinq raisons :
- C’est une manifestation marquée par une radicalité assumée : « Hollande dégage ! » est un slogan qui dépasse son contenu immédiat car il signifie en fait un rejet global du Système ; en l’occurrence la dénonciation de l’incapacité absolue des « représentants du peuple » à… représenter le peuple.
- Malgré sa radicalité (ou à cause de sa radicalité ?) la manifestation a été un succès du point de vue numérique : 17.000 participants selon la préfecture de police ; un cortège de 3 kilomètres de long sur de larges avenues.
- La manifestation a permis une coagulation des revendications : de défense de la vie et de la famille, de lutte contre l’excès fiscal, de critique des carences de l’éducation nationale, de défense de l’identité nationale et de refus du grand remplacement, de rejet de la théorie du genre et d’affirmation de la liberté d’expression. Sans tabou ni frilosité.
- La manifestation a aussi rassemblé des gens de tous âges et conditions. Les classes laborieuses – intermédiaires ou moyennes – y étaient largement représentées. Quelques éléments étaient même venus des banlieues dans la foulée de l’affaire Dieudonné.
- À l’issue de la manifestation le régime a montré sa vraie nature en lançant sur la foule des gaz lacrymogènes 10 minutes après la fin de la manifestation et surtout en organisant une nasse à la sortie de la Place Vauban ; ce qui a permis, à l’issue d’une rafle, d’interpeller et de garder à vue 250 personnes retenues arbitrairement entre 24 et 48 heures, à l’image de ce qui se pratique dans les régimes totalitaires.
Quelle sera la suite ? Des manifestations régionales de Jour de colère vont avoir lieu le 6 avril prochain.
Dictature des minorités et fiction démocratique
Mais il faut aller au-delà. Ce qui se passe dans les profondeurs du pays c’est la dissidence du peuple : une dissidence qui provient du discrédit de la démocratie représentative et provoque une crise profonde de la Ve République. Pour une raison simple : le vote est devenu une fiction démocratique camouflant de plus en plus mal la nature réelle du régime : la dictature des minorités. Dans les faits ce sont les minorités financières, ethniques, religieuses, sectaires, associatives, sexuelles, syndicales qui gouvernent – avec l’appui des médias de l’oligarchie, véritables troupes d’occupation mentale. Disons clairement des choses : l’influence du lobby LGBT ou de l’association professionnelle des banques est excessive ; tout comme celle du Grand Orient de France et des syndicats de l’éducation nationale ; le CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France), le CFCM (Conseil français du culte musulman), le CRAN (Conseil représentatif des associations noires) imposent sur les libertés une chape de plomb insupportable. Quant aux associations « antiracistes », immigrationnistes ou homosexualistes, leurs subventions et leurs privilèges sont inacceptables.
Rétablir la souveraineté nationale et la souveraineté populaire
Il n’y a pas trente-six manières de s’en sortir ! Il faut aller vers la VIe République, c’est-à-dire une République qui rétablira la souveraineté nationale et la souveraineté populaire :
– la souveraineté nationale par la réaffirmation de la suprématie du droit interne sur le droit international et l’affirmation du principe de préférence nationale ;
– la souveraineté populaire par la mise en place du référendum d’initiative populaire et la mise en place d’une deuxième chambre législative à travers un système prenant en compte le tirage au sort.
Le quotidien Présent, en profond renouvellement, vient de publier un hors-série Vote des 5 manifs : la claque à Hollande, avec des contributions d’Albéric Dumont, Christophe Boudot, Gabrielle Cluzel et Cécile Edel.
Jean-Yves Le Gallou
10/03/2014
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