PATRIOTISME ET SOUVERAINETÉ NATIONALE
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ET INSTITUT NÉO-SOCRATIQUE
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Cycle : le patriotisme pour sauver la France
Conférence n°6
PATRIOTISME ET SOUVERAINETÉ NATIONALE
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Le Mardi 21 Février à 19h
A l’association « Dialogue Franco-Russe »
120, Champs-Elysées 75008 Paris
Chers amis,
Le droit international reconnait la souveraineté des nations. Encore faut-il des conditions pour que cette souveraineté soit authentique, c’est-à-dire un sens autre que purement juridique. Il faut à cette souveraineté un territoire et un socle démographique et économique. Un pays envahi même « pacifiquement » par des étrangers peut-il demeurer souverain ? Un pays dont l’économie est dominée par l’étranger est-il encore souverain ? On ne peut pas à la fois être colonisé et souverain. A propos de démographie, le président russe se demandait si des pays comme la France ne finiraient pas par devenir la colonie de ses anciennes colonies.
Il faut aussi que les dirigeants du pays ne soient pas, consciemment ou non, librement ou non, des agents de l’étranger. De Gaulle se posait la question pour l’Allemagne d’après la Deuxième Guerre Mondiale. « On lui a cassé les reins », disait-il. Les dirigeants allemands furent longtemps des agents soumis aux Américains. Leur excuse d’autrefois était la réunification et ils espéraient que seuls les Américains l’obtiendraient un jour. Cela ne s’est pas passé comme cela puisque c’est Gorbatchev qui a accepté la réunification allemande. Aujourd’hui, madame Merkel colle aux intérêts américains qui possèderaient des dossiers sur elle nuisibles à sa carrière. Ce qu’Aristote appelait « la cause efficiente (les hommes) » est arraisonné à une puissance étrangère. Quant au peuple, il n’est jamais consulté, que ce soit pour accueillir des migrants en nombre ou arrêter les centrales nucléaires. Le Bundestag où règnent les partis politiques qui sont des oligarchies (voir le grand classique de Roberto Michels : les partis politiques) obéit au pouvoir et ignore le peuple.
Mais de Gaulle voyait aussi la cause finale : les Allemands ont largement perdu leur sentiment patriotique et l’individu et sa prospérité sont devenus la valeur suprême. Pas de souveraineté de la cité écrivait Aristote dans sa Politique, sans véritables citoyens dont l’âme est attachée au bien commun de la patrie.
Quant à la cause formelle, qui est le droit, elle accompagne le mouvement d’abandon de la souveraineté. Les Etats européens ont signé des traités qui leur retirent une bonne partie du pouvoir législatif et même du pouvoir judiciaire (Cour européenne des droits de l’homme). Les droits de l’homme, cette religion nouvelle, servent aussi à limiter la souveraineté nationale. Le juge français se prononce au nom du peuple français. La Cour ne rend compte devant aucun peuple mais devant des principes abstraits qu’elle définit elle-même. Elle est une oligarchie qui sert des puissances oligarchiques.
Ainsi, la souveraineté nationale est battue en brèche. Cette évolution est liée au rôle des empires contemporains. A vrai dire, depuis la chute de l’URSS, il n’y a plus guère qu’un seul empire, celui des Etats-Unis d’Amérique qui impose un vrai racket sur nos entreprises par ses tribunaux à action transnationale. Il contrôle le pouvoir militaire grâce à l’OTAN, il intervient dans la vie politique et médiatique des Etats de façon plus ou moins sournoise, il tisse des réseaux d’homme liges dans les partis. Enfin, il veut imposer sa nouvelle religion des droits de l’homme. Madame Clinton ? Dans son livre Le Temps des décisions réclamait par exemple de supprimer toute aide alimentaire aux pays pauvres n’inscrivant pas dans leur constitution les droits des homosexuels. (Les droits catégoriels s’opposent à l’égalité devant la loi, thèse classique du caractère général du droit).
Pour sortir de cette situation, il faut des hommes politiques patriotes qui s’appuient sur un électorat important. C’est ce qui est en train d’arriver avec la montée du courant « populiste » en Occident.
Bien cordialement
Ivan Blot
13/02/2017
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Image : le palais Bourbon à Paris, siège de l’Assemblée nationale : état des lieux de la souveraineté française
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