Agir pour la démocratie directe et l’Institut néo-socratique vous invitent à leur prochaine conférence qui se tiendra le lundi 5 décembre à 19 heures précises, à l’association « Dialogue Franco-Russe » 120, avenue des Champs-Élysées 75008 Paris. Au programme, Le patriotisme pour sauver la France, conférence n°4 : patriotisme et démocratie, par Ivan Blot.
Chers amis,
Historiquement, le patriotisme est né en Grèce en même temps que la démocratie. Lors des guerres contre la Perse les Grecs se glorifiaient d’être des hommes libres défendant leur patrie par opposition aux « hordes d’esclaves asiatiques » soumises au Grand Roi ! Souvent, le patriotisme renait suite à une occupation étrangère comme celle des anglais face à Jeanne d’Arc, celle de la guerre de 1813 contre Napoléon en Allemagne ou la grande guerre patriotique russe cotre Hitler.
Dans une démocratie, la finalité de l’ordre politique est la recherche et la défense du bien commun. La norme est la loi définie par la majorité du peuple. L’article 3 de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 précise : « le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d’autorité qui n’en émane expressément. ». La constitution de 1958 reprend cette formule en précisant que la souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum (art3). Dans son article deux, la constitution définit la démocratie : « gouvernement du peuple par le peuple pour le peuple ».
La « cause efficiente » de la démocratie est le citoyen. Pour cela, il faut que le citoyen aime sa patrie et soit patriote. Sans ce patriotisme, le citoyen n’œuvre pas pour la cause finale et l’on n’est donc pas en démocratie authentique même si les principes formels sont respectés. La cause matérielle de la démocratie est le territoire national, formé par les péripéties de notre histoire. La connaissance de l’histoire et le respect du sol sacré de la nation sont donc des éléments indispensables. On voit bien que des éléments manquent aujourd’hui.
En fait, dans tout l’Occident, sauf sans doute en Suisse, on vit en oligarchie et non en démocratie. Le pire est que cette oligarchie n’est aucunement patriote. Les hauts fonctionnaires et les dirigeants des médias songent à leur carrière. Les milieux économiques, mais ils ne sont pas les seuls à placer l’argent au-dessus de la patrie. Les syndicats et associations n’ont guère d’esprit patriotique. Les juges mettent leur fonction au-dessus de l’intérêt national au service d’une nouvelle religion laïque, celle des droits de l’homme.
Si les élites ont en majorité déserté le patriotisme, le peuple le redécouvre. C’est la souffrance qui l’amène à comprendre la nécessité de la patrie : souffrance due à l’immigration, à la montée de l’insécurité et du terrorisme, souffrance due aux conséquences de la domination étrangère (USA, Commission de Bruxelles), souffrance due à la spoliation fiscale organisée par l’oligarchie au pouvoir.
Aujourd’hui, il faut restaurer le patriotisme par l’enseignement et l’éducation des citoyens. Un individu non patriote n’est pas un citoyen. Il faut aussi restaurer la démocratie par la démocratie directe pour éviter la confiscation du pouvoir par l’oligarchie cosmopolite.
Finalement, il n’y a pas de démocratie authentique sans un fort patriotisme des citoyens. Celui-ci est d’autant plus nécessaire que la nation fait face à des ennemis déterminés comme les djihadistes. L’amour de la patrie rassemble les citoyens alors que l’idéologie les divise.
Il n’y a par ailleurs pas de patriotisme sans démocratie car les élites cosmopolites trahissent aujourd’hui l’intérêt national. Elles s’opposent à l’enseignement du patriotisme qui est diffamé par une propagande permanente. Mais l’expérience récente des élections et du référendum montre que les citoyens sont suffisamment conscients aujourd’hui (c’est l’histoire de l’être dont parle Heidegger) pour se rebeller contre les décisions néfastes des oligarques au pouvoir. L’histoire de l’être, c’est-à-dire ce que les hommes ont dans leur conscience, détermine notre avenir. C’est elle qui a produit la fin de l’Union soviétique. C’est elle qui apportera la fin de la domination des oligarchies apatrides. L’homme n’est pas le maitre de cette histoire mais il peut l’accompagner. C’est la mission que nous avons comme citoyens patriotes rendus libres par une démocratie authentique (qui n’exclue pas des éléments constitutionnels monarchiques et aristocratiques, comme Aristote l’avait vu avec son idée du régime mixte).
Nous en reparlerons lundi prochain !
Bien cordialement.
Ivan Blot
29/11/2016
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