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Cycle : Le patriotisme pour sauver la France – Conférence n°2 – Ivan Blot

Cycle : Le patriotisme pour sauver la France – Conférence n°2 – Ivan Blot

par | 10 octobre 2016 | Société

Cycle : Le patriotisme pour sauver la France – Conférence n°2 – Ivan Blot
Tsar Paul Ier, Grand Maître de l'Ordre de Malte

Tsar Paul Ier, Grand Maître de l’Ordre de Malte

AGIR POUR LA DÉMOCRATIE DIRECTE

ET INSTITUT NÉO-SOCRATIQUE

 73 avenue  Marceau, 75116 PARIS

 Courriel : atheneion@free.fr

site web : www.democratiedirecte.fr

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Cycle : Le patriotisme pour sauver la France

Conférence n°2 :

PATRIOTISME, SENS DU SACRÉ

ET CHRISTIANISME

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Le lundi 17 octobre à 19h précises

 A l’association « Dialogue franco-russe »

 120 Champs-Elysées, 75008 PARIS

Chers amis,

Le christianisme donne historiquement une place importante à la Nation, à la différence de l’Islam par exemple. Plusieurs nations se sont constituées comme telles à la suite du baptême de leur roi : la France de Clovis, la Hongrie d’Etienne ou la Russie kievienne.

L’épopée nationale comprend des Saints : Saint Louis, Sainte Jeanne d’Arc en France, Saint Alexandre Newski en Russie : La sainteté n’est pas refusée à des combattants héroïques qui défendent leur patrie.

Mieux encore, l’Eglise a toléré des moines-soldats au sein des Ordres militaires : Ordre des Templiers, Ordre de Malte ou de Saint Etienne par exemple, Ordre teutonique. C’est Bernard de Clervaux qui a développé l’idée que le soldat qui tue l’adversaire infidèle ne commet pas un homicide mais un « malicide » car l’ennemi porte le mal en lui et il faut combattre ce mal et le terrasser. Cette doctrine a été adoptée au Concile de Troyes en 1129 sous le pape Honorius II. En Russie, le Tsar Paul Ier fut grand maitre de l’Ordre de Malte, prieuré de Moscou, et cette tradition, malgré l’opposition des papes catholiques, s’est maintenue jusqu’au Tsar Nicolas II qui eut le titre de Bailli Grand Croix du prieuré de Russie. Aujourd’hui, le comte Cheremetiev est titulaire du titre de grand Prieur.

La religion a joué un rôle important pour la survie de plusieurs nationalités : en Irlande, en Pologne par exemple. Les prêtres défendaient la langue maternelle. Ils résistèrent au totalitarisme comme le cardinal Wyszynski en Pologne. Les patriarches orthodoxes de Moscou ont toujours défendu la patrie notamment en état de guerre.

Dans les régimes non chrétiens, la patrie a conservé son caractère sacré comme sous les révolutions françaises et bolcheviques. Un couplet de la Marseillaise commence par ces mots : amour sacré de la patrie ! En Russie, le chant qui est joué au début de chaque commémoration de la victoire sur Hitler s’intitule : « la guerre sacrée ». Les monuments aux morts ont souvent un double caractère : religieux et patriotique.

D’où vient cette alliance « du sabre et du goupillon » comme disaient méchamment les politiciens radicaux francs-maçons de la troisième république ? Ce qui réunit le patriotisme et le christianisme est l’aspect humain des deux institutions et le rapport à la mort dans le sacrifice par amour pour autrui. Morale patriotique et spiritualité se rejoignent. Il faut ajouter la famille à ces deux institutions primordiales au sens d’Arnold Gehlen.

L’histoire montre que les hommes sont prêts à sacrifier leur vie pour trois objets qu’ils considèrent dans leur cœur comme sacrés : la famille, la patrie et Dieu. Les trois domaines sont liés. Nous assistons aujourd’hui à une crise dans ces trois domaines. La famille est atteinte dans ses quatre raisons d’être : la stérilité frappe la natalité (cause finale de la famille), le mariage est remis en cause dans sa définition hors loi naturelle, l’amour n’est plus encadré par la moralité et les perversités sont de plus en plus admises jusqu’à la pédophilie, le comportement sexuel devient chaotique et obsessionnel.

Dans le cas de la patrie, le sol sacré de la patrie est envahi, une idéologie cosmopolite efface toute différence entre national et étranger au nom de l’égalitarisme, le citoyen n’est plus consulté sur l’immigration ou la souveraineté nationale et il n’est plus formé à son rôle démocratique, une rupture historique intervient et la mémoire de la nation n’est plus enseignée.

Quant à Dieu, il s’efface au profit de l’égo, l’Eglise est marginalisée et sa légitimité est remise en cause, le nombre des pratiquants s’effondre, la morale chrétienne est battue en brèche alors que le crime prend de l’extension. L’un des piliers de la tradition nationale est ainsi en voie d’être éliminé.

Les trois valeurs de l’humanisme classique, la famille, la patrie et le christianisme font face à des attaques renouvelées des idéologues égalitaristes qui désormais remettent en cause les libertés publiques et la démocratie. Les valeurs de charité et d’amour des enfants sont remises en cause. La sécurité et la liberté, valeurs liées à la patrie, sont compromises gravement et la morale et la vie spirituelle sont négligées, ce qui entraine un retour à des formes croissantes de barbarie. Comme le disait Schiller, les principes abstraits détruisent les sentiments humains et comme le disait Nietzsche : la barbarie revient et la science se met à son service. Idéologie et scientisme menacent en effet l’essence même de notre civilisation.

Les combats pour les valeurs patriotiques, les valeurs spirituelles et les valeurs familiales ne peuvent pas donc être dissociées. On le voit a contrario en Russie où elles connaissent toutes trois une véritable renaissance.

A bientôt

Ivan Blot
3/10/2016

Image : L’Ordre de Malte

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