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Crépol. Faux quartiers populaires contre vrais bals populaires

Crépol. Faux quartiers populaires contre vrais bals populaires

par | 22 novembre 2023 | Société

Crépol. Faux quartiers populaires contre vrais bals populaires

Les faits se sont déroulés vers 1 h 30 dans la nuit de samedi à dimanche, à la salle des fêtes de Crépol, dans la Drôme. « Au milieu de la nuit, un groupe d’individus extérieurs à Crépol » ont cherché à rejoindre « une soirée privée » dans la salle des fêtes de la commune, dont ils se sont vu interdire l’entrée par un vigile, a expliqué à l’AFP le procureur de Valence, Laurent de Caigny. France Bleu évoque « une bande d’une dizaine de jeunes ».

« Le Paraguay n’est plus ce qu’il était », chante Sardou dans un titre magnifique et peu connu… Quant aux « Bals populaires », l’un de ses plus grands succès du début de carrière, on voit à Crépol-Douce France ce qu’ils sont devenus. Même dans notre hymne national, on voit que, quand on entend dans les campagnes l’égorgement des fils et des compagnes, c’est le pays qui est en danger. On en est là.

Les bals de village sont de moins en moins nombreux en France, certaines localités y ont renoncé face à la multiplication des rixes. Mais, là, il ne s’agit pas d’une rixe entre jeunes du coin éméchés, mais d’une attaque d’une salle des fêtes par une bande organisée avec un plan pour tuer. C’est un vrai bal populaire à la française, admirablement ringard sans doute, qui a été la cible d’égorgeurs déterminés. La cible de jeunes venant d’une ville voisine. On parle de jeunes issus de quartiers populaires. Les quartiers populaires ne sont plus ce qu’ils étaient, eux non plus. Ils sont une expression de la novlangue pour désigner des quartiers où le peuple d’origine est chassé ou remplacé par une pullulation souvent française, d’ailleurs, mais issue de l’immigration arabo-musulmane. De faux quartiers populaires attaquent de vrais bals populaires, un résumé de notre situation. Dans ce bal, « une bande est venue pour tuer des gens », a déploré Mme le maire de Crépol, Martine Lagut, dans les colonnes du Dauphiné libéré. « Ils n’étaient pas venus pour s’amuser mais pour faire du mal », a-t-elle ajouté. « Au début, j’ai cru que c’était une attaque terroriste », a témoigné dans le même journal une retraitée vivant à côté de la salle des fêtes.

On ne peut pas vraiment parler de terrorisme, mais sans doute de crime de haine. De crime de haine de la France charnelle, traditionnelle, du rugby et pas du foot, du flonflon et pas du rap, de la campagne où l’on travaille pour survivre et pas du béton dont l’on soutient les murs entre deux séances de musculation payées par la commune et de vente de stupéfiants en quasi-impunité.

Pour les faits eux-mêmes, il faut rester prudent. Pour autant, précise le parquet, rien ne permet de dire que les suspects sont une bande organisée venue d’un seul et même endroit. « Il est cependant faux d’affirmer que le groupe hostile serait composé d’individus tous originaires de la même ville et du même quartier », avance le procureur de Valence, précisant que les liens entre les suspects possibles et en cours d’identification ne s’apparentent pas à une « logique de territoire ». Trois jours après le drame, nombre d’habitants, proches de Thomas et élèves qui le côtoyaient au lycée du Dauphiné affirment que les auteurs viennent du quartier de la Monnaie, une cité située à quelques encablures du lycée et souvent théâtre de trafics et règlements de comptes.

Quoi qu’il en soit, le jeune Thomas est mort victime d’un crime de haine qui touche de plus en plus de jeunes Français, victimes des coups de lames en bandes organisées. Entendez-vous dans nos campagnes…

Pierre Boisguilbert
22/11/2023

Crédit photo : Domaine public

Pierre Boisguilbert

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