Alors que le gouvernement français enchaîne les annonces inquiétantes sur la situation sanitaire, il nous est apparu intéressant de fournir aux lecteurs de Polémia des données concernant la mortalité des derniers mois dans plusieurs pays européens.
Polémia
Il n’est évidemment pas question ici de minorer la dangerosité du Covid-19. Au delà de la mortalité importante – mais pas non plus démesurée – c’est évidemment la question de la saturation des services de réanimation qui représente le point noir majeur de cette épidémie et qui empêche la comparaison avec une « grosse grippe ». Notons à ce propos que si le gouvernement s’était préparé à un possible retour de l’épidémie en période hivernale en ouvrant des places en réanimation et en formant des personnels adaptés, l’hystérie sanitaire ambiante serait certainement beaucoup moins forte…
L’impact du Covid-19 en statistiques
Néanmoins, aussi grave cette épidémie soit-elle, la mortalité générale des pays touchés a été très diversement influencée. Pour rappel, en France, aux alentours de 600 000 personnes meurent chaque année.
Les graphiques ci-dessous, obtenus grâce au site de l’European mortality monitoring, permettent d’avoir une vision sur la surmortalité de plusieurs pays européens dans les derniers mois et dans les dernières années.
- La zone bleue claire avec un trait pointillé bleu en son centre représente la mortalité classique.
- La ligne pointillée rouge matérialise la limite à partir de laquelle on peut considérer une mortalité comme substantiellement importante.
- La ligne continue bleue foncée représente la surmortalité due à des épidémies ou des événements divers.
Sur ces graphiques, on voit clairement que le Covid-19 a entraîné une surmortalité importante dans plusieurs pays : Belgique, France, Itale, Pays-Bas, Espagne, Angleterre…
Cependant, on peut également observer que certains pays européens n’ont pas connu de surmortalité significative : Danemark, Allemagne, Hongrie, Luxembourg, Norvège, Portugal…
Par ailleurs, si un retour de l’épidémie est évidemment possible durant l’hiver comme le pense par exemple l’épidémiologiste Martin Blachier après avoir analysé des données Santé Publique France qu’il estimait étranges, la surmortalité semble pour le moment contenue dans toute l’Europe, sauf peut-être en Belgique et en Espagne. Une faible surmortalité sans doute imputable au délai important entre la contamination et le décès.
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