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Covid-19. 123 morts en 24 heures, la « fake news » de la peur

Covid-19. 123 morts en 24 heures, la « fake news » de la peur

par | 21 septembre 2020 | Société

Covid-19. 123 morts en 24 heures, la « fake news » de la peur

Par Pierre Boisguilbert, journaliste spécialiste des médias et chroniqueur de politique étrangère ♦ Ce sera hélas peut être vrai prochainement mais, quand cela a été annoncé, c’était faux. Et le démenti n’est parfois jamais venu après une exploitation du chiffre en faveur des Diktats sanitaires.

Il fallait voir, le 18 septembre au soir, les airs faussement navrés de certains présentateurs télé. Jean-Baptiste Boursier par exemple, sur BFM, a reçu en direct les chiffres de l’épidémie, dont celui de 123 morts en 24 heures. Comme tous ses confrères qui aimeraient tant nous reconfiner pour notre bien et celui surtout de leurs audiences, il laissait entendre que c’était inévitable. Il est vrai que, depuis des jours, les salariés audiovisuels de la peur médiatique s’étaient déchainés. Ils annoncent depuis début septembre le pire à venir, en le regrettant bien sûr, mais le ton paternaliste et punitif ne devrait pas tromper. Ils adorent la position de lanceur d’alertes et de donneur de leçons épaulés par des spécialistes devenus pigistes permanents depuis des mois. Quasiment toutes les interventions sont alarmistes afin de faire accepter le totalitarisme sanitaire à un peuple qui, décidément, ne comprend rien. Dans leur stratégie de l’inquiétude, chiffres à l’appui, même les jeunes ne trouvent plus grâce aux yeux des médias. Mais même si les jeunes dérapent, c’est évidemment les vieux Blancs qu’il faut punir. L’idéologie médiatique a des mesures d âge contraignantes pour les anciens. L’annonce que les enfants ne sont pas contaminants et qu’il est inutile de fermer des classes a du mal à être accepté, cela ne va pas dans le sens de l’histoire de la pandémie médiatique et de l’isolement des grands-parents. Alors pensez ! Avec 123 morts en 24 heures, tous les petits prophètes (et prophétesses) du pire ont pu s’en donner donnent à cœur joie. Il est dommage cependant que les rois de la vérification contre les complotistes des fake news ne se soient pas vérifiés eux-mêmes.

Désinformation organisée

Ce vendredi, le bilan de 123 morts supplémentaires en 24 heures a donc été affiché par Santé Publique France, alors que 50 décès étaient à déplorer la veille. On comptait aussi 403 nouvelles hospitalisations, contre 247 jeudi. Des annonces plus qu’alarmantes. Sauf que ces chiffres ne sont pas représentatifs de la réalité. En se rendant sur le site de Géodes, l’observatoire cartographique dynamique permettant d’accéder aux principaux indicateurs de santé, on observe qu’un établissement hospitalier de l’Essonne a transmis ce vendredi près de 240 dossiers concernant des patients hospitalisés au cours des derniers mois. « De ce fait, les indicateurs hospitaliers du 18 septembre 2020, présentés par date de déclaration, présentent une augmentation soudaine dans ce département. Cet impact est également visible à un niveau régional et national », explique-t-on sur la page d’accueil.

Les chiffres du jour sont donc largement faussés. Selon le ministère de la Santé, il s’agit d’un « rattrapage de données » concernant « 237 dossiers d’admissions dont 76 décès » enregistrés… jusqu’à la 29e semaine de l’année, soit celle du 19 juillet ! En soustrayant cet ajout impromptu aux vraies victimes, on obtient donc 47 décès supplémentaires, ce qui semble plus réaliste par rapport à la veille. Tout le monde aurait dû respirer.

Mais les démentis à la hauteur de l’annonce ne sont pas venus. Paniquez, paniquez, il en restera toujours quelque chose ! Une fausse nouvelle a semé la panique et l’inquiétude, elle a été surabondamment exploitée et personne n’est responsable, surtout pas Sante Publique France.

Décidément, le traitement de cette épidémie et sa gestion devraient discréditer le système politico-médiatico-médical. Il y a eu  un «  médecin malgré lui », il y a aujourd’hui des médecins savants ridicules, des malades imaginaires et des tartuffes de presse. Il manque seulement l’essentiel, un Molière. Mais dans notre belle démocratie il n’aurait aucune chance de faire jouer ses pièces. Comme quoi, notre démocratie absolue a bien des leçons à prendre du respect par la monarchie absolue de l’intelligence et de la tolérance de l’impertinence. Seule avancée : les cocus (électoraux), eux, ne sont pas imaginaires.

Pierre Boisguilbert
21/09/2020

Source : Correspondance Polémia

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