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Face au Coronavirus, la stratégie de la grande muraille de Chine

Face au Coronavirus, la stratégie de la grande muraille de Chine
Face au Coronavirus, la stratégie de la grande muraille de Chine

La muraille de Chine a-t-elle été efficace ? Certes, la route du coronavirus a remplacé au pays de Marco Polo, la Route de la soie. Cette nouvelle Route de la soie qui devait assumer la suprématie économique des Hans est remise à une date très ultérieure. Mais la muraille de l’isolement de l’empire du Milieu, qui n’avait pas arrêté les barbares, a peut-être confiné le péril virus. Le président chinois, Xi Jinping n’a sans doute pas perdu le mandat du ciel. Il essaye en tout cas d’en convaincre son peuple et le monde.


Alors que le coronavirus se répand dans le monde, la Chine reprend espoir et activités. Ceux qui avaient annoncé que cette épidémie serait terrible pour le régime se font étrangement discrets.

Le totalitarisme plus efficace que la démocratie ?

Le totalitarisme serait-il plus efficace que nos démocraties ? On en tremble. «L’épidémie est pratiquement jugulée à son épicentre», s’est vanté Xi Jinping lors de sa visite à Wuhan le mardi 10 mars. Un discours sans doute optimiste et dangereusement prématuré, mais un signe fort envoyé aux Chinois et au monde entier. L’empereur en tout cas est sorti de la Cité interdite.

Officiellement, plus de 80.000 personnes ont été contaminées par le nouveau coronavirus, dont plus de 3 000 sont mortes et 60 000 désormais guéries. Tout a commencé au mois de décembre à Wuhan sur un marché animalier. En tout cas pour les Chinois, l’image — même avec un masque — de leur président au cœur du bassin de l’épidémie est une bonne nouvelle. Cela devrait également être une bonne nouvelle pour le monde entier : on peut s’en tirer. Mais on avait critiqué vertement la méthode autoritaire de confinement adopté par un le régime. Force est de constater que la démocratique Italienne a suivi avec du retard le même processus. En Chine, il y a eu au départ des erreurs et des négligences, en Italie aussi. Le régime ne fait rien à l’affaire, sauf que la démocratie pour lutter contre le virus doit limiter les libertés de circulation, tout comme un pays totalitaire. Le risque est par la suite dans le respect des consignes par la population, il est sûr qu’un Conte romain fait moins peur qu’un Xi Jinping Pékinois. « Je reste chez moi », a résumé en Italie le chef du gouvernement Giuseppe Conte qui a étendu par décret à toute la péninsule le dispositif de confinement.

L’embarras de l’Europe

Ce pays, membre du G7, est ainsi devenu le premier à généraliser des mesures aussi draconiennes, qualifiées d’« audacieuses » par l’Union européenne, afin de tenter d’enrayer la progression du virus, qui y a déjà fait plus de 600 morts sur plus de 10.100 cas détectés en début de semaine.

Le coronavirus, peste noire pour le mondialisme

La méthode française et pour le moment différente. Le confinement est diversifié. Mais l’avis général est qu’on n’y échappera pas. On retarde pour être mieux préparé, dans l’espoir que le système sanitaire sera adapté et que l’on trouvera un médicament. Le problème, c’est que la psychose s’installe dans le temps et que l’économie est tétanisée. Pas question en France ou en Italie de construire en quelques jours des hôpitaux supplémentaires. En Chine , c’est possible mais dans nos pays si développés, ce ne l’est pas.

Le désastre italien mérite donc réflexion comme l’impossible action commune de l’Europe aussi inefficace que la mondialisation est néfaste. Tout sera à revoir. Le bon sens pourrait signer un grand retour

Une idée vient pour conclure tout de même sur un sourire. Pour nos amis italiens qui ne peuvent ni s’embrasser (le baiser de la mort n’est plus un label de la mafia) ni même se serrer la main, on pourrait rétablir le salut romain… « Ave Conte, ceux qui vont mourir te saluent… » Mais qui oserait le proposer dans notre monde pour le moment toujours sans défenses contre les virus autrement mortifères de l’idéologie dominante ?

Pierre Boisguilbert
14/03/2020

Source : Correspondance Polémia

Crédit photo : Domaine public

Pierre Boisguilbert

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