Plaidoyer pour le bon sens et l’intelligence : un contributeur a fait parvenir à Polémia un article émis par Nord Actu, un site d’information régional indépendant du Nord Pas-de-Calais. Cet article analyse d’une façon claire et pédagogique les éléments de langage de l’immigrationnisme empêchant la vraie réflexion sur « la crise migratoire ». Il s’inscrit dans la ligne et la volonté de Polémia : décrypter l’actualité et le vocabulaire qui s’y attache.
La crise migratoire que nous subissons depuis des mois s’enlise et s’embourbe ; chaque jour qui passe des milliers de clandestins continuent à arriver, rendant la situation chaque jour plus compliquée, et les solutions semblent s’éloigner toujours plus loin. Celles-ci semblent abstraites, difficiles, voire impossibles, tant d’une part la propagande et la désinformation sont fortes (« intellectuels », artistes, politiques, « experts », universitaires, télévisions, radios, journaux, etc.) pour défendre le modèle immigrationniste, tant d’autre part les solutions possibles sont peu voire pas défendues par les grandes voix reconnues par le système (fausse opposition parlementaire, etc.).
Cette propagande s’appuie sur des évidences qu’elle a décrétées, des raisonnements inconséquents, une morale plus que douteuse, mais arrive à désarmer ses adversaires qui peinent alors à défendre un point de vue différent voire opposé.
Or l’ensemble des éléments de langage constituant cette propagande doivent être dénoncés pour leur absurdité, afin de redonner les armes intellectuelles à la lutte contre l’immigration et retrouver notre instinct de survie, trop souvent mis à mal par un moralisme d’arrière-cuisine. Une fois les bases du débat rediscutées et le bon sens revenu, il sera possible de parler sereinement des politiques à mener, loin du terrorisme intellectuel.
Logement, emploi, dette publique
Le premier argument de bon sens face à ceux qui nous expliquent que nous devons les accueillir et que nous en avons les moyens est de rappeler l’ensemble des problèmes de logement et d’emploi rencontrés en France et qui rendent cet accueil concrètement impossible : comment faire venir des millions de gens alors même que des milliers de familles françaises attendent un logement et que nous avons de plus en plus de SDF ? Comment les accueillir alors que nous avons des milliers de milliards d’euros de dette et que nous avons une population à aider ? Comment les faire travailler alors que les chiffres du chômage sont faramineux, et que les emplois non pourvus sont dû à des salaires trop bas (loi de l’offre et de la demande) ? Les accueillir en masse est donc criminel puisqu’ils seront en Europe des chômeurs, dans des bidonvilles, aux crochets de la société. À moins d’exproprier les Français pour les loger…
« Il faut être généreux »
Nous entendons régulièrement cette formule: la générosité est un acte personnel, lors duquel quelqu’un fait le choix d’un sacrifice pour donner à son prochain, et aucunement un acte d’État, l’État étant juste une structure dont se dote une population pour garantir sa sécurité. Ceux qui prônent la générosité la proposent avec l’argent des autres, des contribuables français, qui jusqu’à preuve du contraire font ce qu’ils veulent avec leur argent, n’ont peut-être pas la même conception de la générosité que des gauchistes internationalistes, et ont le droit d’attendre de l’État qu’il fasse le travail pour lequel il est payé. Si l’État commence à ne plus faire cela et à financer l’idéologie, au détriment de ses administrés, il encaisse alors l’argent mais ne procure plus le service attendu : cela s’appelle du vol.
« Ce sont les valeurs de l’UE »
Quelles valeurs ? Il est intéressant de remarquer que celles-ci ne sont jamais citées, comme si elles étaient évidentes, alors qu’elles sont surtout inexistantes. Cet argument rappelle des incantations religieuses, utilisées mécaniquement sans réflexion critique. De plus, on nous assène des « valeurs » à respecter, mais pourquoi alors oublie-t-on volontairement les racines culturelles de l’Europe, qui elles ont donné une véritable morale et de véritables valeurs à l’Europe?
Ceux qui invoquent ces valeurs peuvent-ils décrire ce qu’est pour eux l’Europe, étant donné qu’ils ne considèrent ni sa dimension culturelle, historique, géographique, spirituelle ? Eux qui passent leur temps à insulter le monde occidental en général invoquent les « valeurs » de ce monde-là? Tout cela est un non-sens. Leur Europe semble pour eux se résumer à la Commission européenne, sorte de super-État, de super-structure bénéficiant d’un pouvoir de propagande gigantesque au service de la destruction de l’Europe réelle : les valeurs qu’ils évoquent sont au service d’une invasion et d’une destruction. Depuis quand les valeurs d’une civilisation sont-elles au service d’une autre ? Elles servent, normalement, précisément à structurer cette civilisation et à la rendre pérenne, à faire face aux menaces qui pèsent sur elle.
« Il faut agir avec humanité »
Dans la bouche des promoteurs de l’immigration, agir avec humanité consiste à les accueillir massivement. L’homme, puisque c’est l’homme en général dont il est question, n’a-t-il pas de racines, d’origines, de peuple, de terre ? Encourager l’immigration n’est-ce pas encourager le déracinement, alors que ces populations aimeraient peut-être une aide sur place, afin de ne pas briser des familles et détruire un peuple ? Les autochtones en Europe n’aimeraient-ils pas qu’on les laisse vivre en paix, selon leurs coutumes, sur leur territoire, entre eux ? Importer le chaos, mélanger des populations qui ne souhaitent pas cohabiter, créer les ferments d’une guerre civile et d’une explosion ethnique et sociale c’est « agir avec humanité » ? Encourager des gens à partir de chez eux, à risquer leurs vies en mer, voire à mourir, transformant ainsi la Méditerranée en cimetière, c’est « agir avec humanité » ? Endetter des générations entières pendant des décennies en accueillant des gens que l’on n’a pas les moyens d’accueillir c’est être juste et humain ? Semer le chaos dans des pays, poussant des populations vers l’exode, c’est humain ?
Comme nous pouvons le voir, leur pseudo-morale est surtout l’occasion de passer pour des gens bien à peu de frais (ce n’est pas eux qui payeront ni qui subiront les conséquences de l’invasion) mais elle est immorale car irresponsable. Agir moralement et humainement, c’est être ferme, responsable, c’est garantir la paix sociale.
« Ce sont des réfugiés qui fuient la guerre »
Certains d’entre eux fuient la guerre, d’autres non, car ils ne viennent pas de pays en guerre. Parmi ceux qui fuient la guerre, certains obtiendront le statut de réfugiés, les autres non, on ne peut donc pas parler de réfugiés pour l’ensemble.
De plus, qui a cautionné ou financé ces guerres (Libye, Syrie, Irak, etc.) ? Les nations occidentales n’ont-elles pas semé le chaos ? Ne refusent-elles pas de discuter avec les forces politiques en place pour faire revenir l’ordre politique régional (Syrie, Iran, Russie) afin de lutter contre un ennemi commun (État islamique) ? De plus, un réfugié qui fuit la guerre ne traverse pas tout un continent, il se réfugie en général dans une ville ou pays voisin. Or aucun pays du Golf ne les accueille, ils viennent tous en Europe : n’y a-t-il pas autre chose que la guerre dans cette arrivée massive ?
« L’Europe doit prendre sa part de responsabilité »
En acceptant de les accueillir en masse, en refusant de reconduire les bateaux vers les ports d’origine, l’Europe encourage l’arrivée de nouveaux immigrés illégaux, et fait surtout le jeu des passeurs qui savent qu’ils peuvent compter sur cette « générosité » des États européens pour faire vendre du rêve à des populations qu’ils font passer en les détroussant. Le jour où l’Europe dit : « nous n’accueillons plus personne », les réseaux de passeurs s’effondrent.
« L’immigration est une chance pour la France »
Si c’est une chance, pourquoi se limiter à 300 000 ou 500 000 et ne pas accueillir 5 millions de personnes ?
« Arrêter les arguments démagogiques », « avoir un débat serein »
Pour les immigrationnistes, est démagogue celui qui n’est pas d’accord avec eux, alors même que ce sont eux qui cherchent à plaire à certaines communautés, à certains lobbies et associations. Qu’y a-t-il de démagogique pour un État à prendre ses responsabilités face à une menace réelle qui risque de peser économiquement, socialement, sanitairement, etc. sur une société ?
Pour eux, être démagogue consiste à être responsable.
De même, nous entendons régulièrement qu’il faut « un débat serein, loin des propositions démagogiques et extrémistes » : avoir pour eux un débat serein consiste donc à réunir autour d’une table tous ceux qui sont d’accord avec eux et à mettre de côté ceux qui ont de vraies propositions responsables et fermes.
« Il faut faire de la pédagogie »
Endoctriner le peuple et tuer tout bon sens et tout instinct de survie, voilà ce qui pour notre élite est de la « pédagogie ». On parle de faire de la pédagogie uniquement lorsqu’il s’agit de défendre le modèle immigrationniste ; on ne voit en effet personne dire « il faut expliquer et faire de la pédagogie sur les dangers de l’immigration ».
« L’Europe a toujours été une terre d’immigration »
Et l’Europe s’est toujours défendue contre les invasions… Mais, pour quelles raisons valables quelque chose qui a toujours eu lieu devrait se répéter pour l’éternité ? N’est-ce pas le mythe du progressisme et de la gauche en particulier que de « faire du passé table rase » ?
De plus, ce mythe de l’Europe perpétuellement sujette aux migrations est faux : il y a eu avant que l’homme ne se sédentarise des mouvements, néanmoins il s’est depuis enraciné, sédentarisé, permettant de créer des civilisations. La nôtre est le fruit de cette sédentarisation : un peuple au fil des années trouve un équilibre politique sur lequel s’appuyer (lois, culture, institutions), or l’accueil de gens en masse perturbe la réalité de ce peuple, donc fragilise cet équilibre (ces personnes n’étant pas issues de cette longue histoire) en instillant un désordre culturel.
Il faut être conscient que durant la période comprise entre la fin de l’empire romain et les années 1960, la constitution du peuple français n’a pas changé (Eugène Dupaquier).
De plus, on parlait alors d’invasions, il est intéressant de voir les immigrationnistes mettre sur un pied d’égalité les invasions d’antan et l’immigration d’aujourd’hui, peut-être un lapsus…
Il faut aussi considérer que lorsque nous avons accueilli du monde comme à la fin du XIXe siècle, nous accueillions alors des gens extrêmement proches géographiquement, culturellement, spirituellement, et nous avions un réel besoin de ces gens qui étaient des travailleurs (l’immigration de travail est aujourd’hui minoritaire, la majeure partie est une immigration de peuplement). À partir du moment où nous n’avons pas besoin d’immigration et que l’accueil de certaines populations pose des problèmes il n’y a aucune raison d’ouvrir grandes ses portes. C’est là la grande escroquerie des immigrationnistes que d’avoir transformé en question morale l’immigration alors qu’elle était une question simplement politique.
« Vous voulez mettre des barbelés aux frontières »
Nous voyons bien là le raccourci historique scandaleusement facile, permettant au passage de passer pour le gentil en traitant les autres de méchants extrémistes. Il ne s’agit pas de mettre des barbelés aux frontières mais tout simplement faire en sorte que l’État arrête d’encourager cela, qu’il maîtrise ses frontières comme n’importe quel pays du monde, bref qu’il fasse tout simplement son travail d’État pour lequel il est payé, ni plus ni moins : appliquer la loi, renvoyer les clandestins, maîtriser ses frontières, en un mot être pragmatique. C’est une exigence démocratique : faire le contraire s’appelle une tyrannie.
Échec du multiculturalisme partout et tout le temps
Enfin, il est temps de rappeler que le multiculturalisme est partout un échec : partout où l’on a essayé de mélanger les gens cela a fini en tensions entre communautés, en guerres ethniques, en territoires fragmentés : Afrique du Sud, Liban, États-Unis, Kosovo, Palestine, Algérie, et la liste est longue.
Promouvoir le multiculturalisme c’est promouvoir le désordre social, comme cela avait été théorisé il y a 2500 ans par Aristote : « Parmi ceux qui ont, jusqu’à présent, accepté des étrangers pour fonder une cité avec eux ou pour les agréger à la cité, la plupart ont connu des séditions ».
Quelques citations
- Houari Boumediene, président algérien : « Un jour, des millions d’hommes quitteront l’hémisphère Sud pour aller dans l’hémisphère Nord. Et ils n’iront pas là-bas en tant qu’amis. Parce qu’ils iront là-bas pour le conquérir. Et ils le conquerront avec leurs fils. Le ventre de nos femmes nous donnera la victoire. »
- Recep Erdogan cite en 1996 le poète Ziya Gökalp lors d’un meeting : « Les minarets seront nos baïonnettes, les coupoles nos casques, les mosquées seront nos casernes et les croyants seront nos soldats. »
- Recep Erdogan, toujours : « Nous vous conquerrons par vos valeurs démocratiques et nous vous dominerons par nos valeurs musulmanes ». « On ne peut pas être musulman et laïque à la fois ».
- Abdullah Gül, président turc : « On changera définitivement le système laïc. La république vit ses derniers temps. »
- Benoit XVI : « Les États ont le droit de réglementer les flux migratoires et de défendre leurs frontières en garantissant toujours le respect dû à la dignité de chaque personne humaine». «Les immigrés ont le devoir de s’intégrer dans le pays d’accueil, en respectant ses lois et l’identité nationale.» « les migrations internes ou internationales, (…) ont produit un brassage de personnes et de peuples sans précédent, avec des problématiques nouvelles non seulement d’un point de vue humain, mais également éthique, religieux et spirituel.» ; «Les migrants doivent se confronter à de nouveaux styles de vie et à des difficultés d’intégration ».
- Jean-Jacques Rousseau : « Défiez-vous de ces cosmopolites qui vont chercher au loin dans leurs livres des devoirs qu’ils dédaignent de remplir autour d’eux. Tel philosophe aime les Tartares, pour être dispensé d’aimer ses voisins ».
- Alain Finkielkraut: « L’antiracisme est le communisme du XXIe siècle. C’est l’idéologie de notre temps »
- Colonel Kadhafi : « Nous devrions arrêter cette immigration illégale. Sinon, l’Europe deviendra noire, elle sera suffoquée par des gens de religions différentes, elle changera (…) Si on n’aide pas la Libye, l’Europe, demain, avec l’avancée de millions d’immigrés, pourrait devenir l’Afrique».
- SAR Hassan II, roi du Maroc : « Les immigrés seront de mauvais français, ils ne seront jamais intégrés ».
Rédaction de Nord Actu
28/10/2015