L’Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice (INHESJ) a publié en janvier 2013 les résultats d’une enquête sur les débits frauduleux réalisés sur les comptes bancaires des ménages.
Cette enquête porte sur les opérations bancaires réalisées à l’insu du titulaire de compte (paiement en ligne, paiement au moyen d’une carte bancaire contrefaite, retrait à un distributeur automatique de billets, virement bancaire, rechargement d’un téléphone portable, etc.), en excluant les cas où ces débits font suite à un litige avec un créancier, à un vol ou un oubli de chèque ou de carte, ou encore à l’extorsion de données confidentielles par la force.
Pour réaliser cette enquête, 17 000 ménages résidant en France métropolitaine ont été interrogés. Alors qu’ils étaient 1,8% à déclarer en 2010 avoir subi un ou plusieurs débits frauduleux au cours des deux dernières années, ils sont 2,3% à le faire en 2011. Pour 52% d’entre eux, ce débit a été effectué dans un commerce en ligne, ce qui signifie que leurs informations bancaires confidentielles (numéro de compte, numéros de cartes, identifiants de connexion, etc.) ont été utilisées pour procéder à un achat sur Internet. 13% des ménages déclarent avoir été victimes d’un achat effectué dans un commerce traditionnel, par exemple à l’aide d’une carte bancaire contrefaite. Une proportion identique de ménages dit avoir été victime d’un retrait frauduleux d’argent à un distributeur automatique de billets.
Le montant des sommes prélevées est très variable : dans 27% des cas, le débit est inférieur ou égal à 100 euros, dans 19% des cas, il est supérieur à 1 000 euros.
Dans la majorité des cas (70%), le débit frauduleux a été découvert en consultant un relevé d’opérations bancaires. 22% des victimes ont été averties par leur banque ou un autre établissement bancaire.
56% de ménages concernés ne savent pas « du tout » comment l’auteur a procédé pour obtenir des informations sur leur compte bancaire. 15% déclarent que c’est arrivé à la suite d’un achat ou une réservation sur Internet. 7% déclarent que le fraudeur a opéré alors qu’ils effectuaient un achat dans un commerce traditionnel, et 6% à partir d’un retrait effectué dans un distributeur automatique de billets.
Source : Vie publique
13/02/2013