Par Claude Meunier-Berthelot, enseignante, essayiste ♦ Les trois enfants d’Amélie Oudéa-Castéra, ministre de l’Éducation nationale, sont tous scolarisés dans le prestigieux établissement privé Stanislas. Découvrez un nouveau texte de Claude Meunier-Berthelot qui tire les leçons de cette polémique politico-médiatique.
Polémia
Avec Amélie Oudéa-Castéra nous faisons les fonds de tiroirs !
Non qu’il faille espérer quelque amélioration du système éducatif émanant de quelque ministre de l’Éducation que ce soit dans la mesure où l’état catastrophique de l’école de nos enfants est le résultat d’un processus de destruction de l’instruction scolaire arrivé à son terme et qu’ainsi, que ce soit Amélie Oudéa-Castéra ou une autre potiche, le ministre n’est là que pour gérer le bourbier et nous laisser croire, à travers discours et mascarades, que tout est fait pour restaurer le système !
En réalité, il faut bien se mettre dans la tête que rien ne s’améliora pour l’école de nos enfants : d’ailleurs, beaucoup de professeurs l’ont bien compris et pour cause ! Ils ont déjà quitté ce vieux rafiot tout rouillé en train de couler, et ils ne reviendront jamais, écœurés par l’effondrement du système et l’incapacité pour eux de dispenser un enseignement qui corresponde à leur formation et à leur rôle : il ne leur est plus demandé que d’être des « accompagnateurs de projets » sans consistance, d’exercer un métier qui n’est plus le leur et qui ne correspond absolument pas à une institution préparant nos jeunes à tenir leur place dans la société par leur savoir et leurs compétences.
Ces professeurs sont de plus en plus remplacés (quand ils le sont) par des assistants d’éducation sans formation, sans diplômes, mais tout à fait adaptés à cette métamorphose de l’institution scolaire en lieu de vie et d’endoctrinement aux valeurs dites de la république où il n’est plus question d’enseigner les lettres, l’histoire, la géographie… et tutti quanti… tout cela, c’est bel et bien fini !
Mensonges et faux-semblants, outils de gouvernement
Et quand Macron nous parle d’uniforme, il faut savoir que cette pratique a déjà cours depuis longtemps dans les internats d’excellence réservés aux élèves issus de l’immigration.
En ce qui concerne les « cérémonies de remise de diplômes », c’est la même chose, et elles vont s’ajouter dans les « cités de haute qualité éducative » où sont scolarisés, en collège, environ 350 000 élèves, également issus de l’immigration (étant bien précisé « sans mixité sociale » !).
Car Macron « oublie » tout simplement de dire que deux systèmes éducatifs parallèles fonctionnent depuis des années : un pour nos enfants, basé sur la disparition des cours, le remplacement par des activités et l’endoctrinement aux valeurs dites de la république, et une école d’excellence réservée à plus d’un million d’élèves issus de l’immigration.
Il se garde bien de faire ces précisions et, comme le dit très justement le sociologue Michel Maffesoli, comme ceux qui nous gouvernent sont déconnectés de ce que les Français attendent, ils font du théâtre !
En d’autres termes, ils nous mentent !
Et quand les syndicats pressent Mme Oudéa-Castéra de démissionner sous prétexte qu’elle aurait menti sur les raisons qui l’ont amenée à choisir l’enseignement privé – et par n’importe lequel –, c’est à hurler de rire, pour ne pas avoir à en pleurer !
Ils mentent tous ! Ils ne font que cela ! Y compris les syndicats, qui n’ont pas levé le petit doigt lors de la mascarade du covid qui a soumis professeurs et élèves à des conditions de vie inacceptables !
En réalité, si l’on devait démissionner les menteurs qui nous gouvernent, il faudrait liquider tout le gouvernement : cela pourrait être une bonne idée, mais nous n’en avons, hélas ! pas les moyens.
Le bon scolaire s’impose !
Il faut placer le fond du problème ailleurs : qu’Amélie Oudéa-Castéra – A.O.C. pour les intimes (appellation d’origine contrôlée) –, Young Leader depuis 2018, scolarise ses enfants dans le privé n’est pas choquant en soi, au nom de la liberté scolaire.
Mais le cas Oudéa-Castéra tombe à pic pour pointer du doigt le fait que ceux qui sont responsables de l’indigence du système éducatif infligé à nos enfants en épargnent les leurs, alors qu’au contraire ils devraient être sanctionnés pour haute trahison, dans la mesure où ils pratiquent par surcroît la discrimination positive au bénéfice des populations immigrées.
Elle est où, l’égalité républicaine dont ceux qui nous gouvernent nous rebattent les oreilles pour nous faire avaler les aberrations qui accompagnent « égalité des sexes » et « égalité des peuples » ?
Il est plus qu’urgent que le bon scolaire soit attribué pour chaque enfant afin que les parents puissent scolariser leur progéniture dans l’établissement de leur choix et qu’ils ne soient pas bridés comme ils le sont aujourd’hui, par manque de moyens financiers alors que ce sont eux, précisément, qui financent, par leurs impôts, la politique éducative qui détruit leurs enfants et qui, au bout du compte, détruit la France !
Ce bon scolaire s’impose de plein droit : c’est cela qu’il faut EXIGER, c’est de cela que les syndicats devraient se préoccuper pour l’avenir de nos enfants et celui de la France !
Nous pouvons, hélas ! supputer que c’est beaucoup leur demander !
Claude Meunier-Berthelot
05/02/2024
* Cf. Cette révolution scolaire qui tue la France, Éditions des Trianons, 11,50 euros et C’est l’identité française qu’on assassine, Éditions des Trianons, 15 euros.
Crédit photo : Web Summit [CC BY 2.0]
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