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Colloque de l’Institut Iliade : le choc des mots, le choc des idées

Colloque de l’Institut Iliade : le choc des mots, le choc des idées

par | 16 avril 2016 | Société

Colloque de l’Institut Iliade : le choc des mots, le choc des idées

Le 9 avril dernier, à la Maison de la Chimie de Paris, s’est tenu le troisième colloque (le deuxième sous son nom) de l’Institut Iliade sur le thème, ô combien d’actualité et d’une éternelle vitalité, de la lutte pour la préservation de notre identité : « Face à l’assaut migratoire, le réveil de la conscience européenne ».


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Colloque de l’Institut Iliade

Près de 1200 personnes se sont retrouvées pour écouter les nombreux intervenants venus partager leur constat et surtout proposer des pistes alternatives au suicide collectif que représente l’invasion migratoire. Autre preuve du succès grandissant de cet événement annuel : le colloque se déroulait sur la journée entière, et non plus sur une demi-journée comme l’an dernier.

François Bousquet, Renaud Camus, Philippe Conrad, Jean-Yves Le Gallou, Jean Raspail, Tatjana Festerling… les voix étaient venues nombreuses de toute l’Europe pour encourager les Européens à défendre leur continent menacé d’engloutissement.

Le poète Mallarmé disait : « Ce n’est pas avec des idées qu’on fait des vers, c’est avec des mots ». Pour poser les premières pierres d’une reconquête, ces voix ont su trouver des mots. Pas n’importe quels mots, pas ces mots rabâchés d’une langue de bois convenue. Mais les mots de la réalité, fût-elle brutale et dérangeante, et du courage.

Notre identité menacée

Pour « rendre les Européens à l’Europe », il convient de replacer ceux-ci dans leur identité spatiale et ethnique, socle de toute civilisation. Comme le déclara Jean-Yves Le Gallou : « Rester nous-mêmes est le préalable à toute reconquête ».

C’est ce à quoi s’est attaché notamment Jean-François Gautier, venu évoquer « la pérennité de l’âme européenne », à travers cette formule si expressive : « Nos identités sont d’abord des identités spatiales. Nous devons en priorité reconquérir notre espace. »

L’africaniste Bernard Lugan, pour qui « on ne ment pas avec la démographie », a ainsi rappelé quelques vérités premières. Tandis que « les invasions barbares, mouvements entre Européens, n’ont rien changé à notre substrat biologique », il a souligné qu’aujourd’hui « nous ne sommes pas en présence d’un mouvement d’immigration mais d’un mouvement d’invasion de peuplement ».

Renaud Camus a abordé frontalement la question de ce Grand Remplacement, dénonçant le « remplacisme, cette fabrique de l’homme remplaçable ». D’après lui, « Le mot “race” est indispensable à la défense de l’identité » ; « ceux qui prétendent que les races n’existent pas sont sans doute de très mauvais linguistes ». Et l’écrivain de conclure : « La seule ligne de partage qui compte est celle qui sépare les remplacistes et les antiremplacistes ». François Bousquet s’est joint à cette dénonciation : « L’antiracisme est un nouveau marxisme passant de la lutte des classes à la lutte des races. »

Les causes internes de ce délabrement de l’Europe ont en effet été particulièrement analysées par les intervenants. Ainsi Lionel Rondouin, évoquant « l’Etre des nations contre l’Avoir des marchands », selon qui « le droit ne connaît de responsabilité qu’individuelle, mais l’Histoire connaît une responsabilité collective ». Pour Renaud Camus, « L’hébétude organisée est un des boulevards de l’invasion ». Et Jean-Yves Le Gallou d’ajouter : « Les accommodements permanents de nos règles aux exigences islamiques sont déraisonnables, c’est la soumission de notre civilisation. »

Le courage

Face aux menaces, la seule chance de « rendre l’Europe aux Européens » passe par le combat. Un combat certes culturel, intellectuel et moral, mais qui nécessitera une bonne dose de courage, comme l’ont montré divers témoins invités à une table ronde.

Interrogés sur les raisons de leur choix de s’exprimer à visage découvert, sans utiliser de nom d’emprunt, alors qu’ils ont encore une vie professionnelle à construire ou consolider, les jeunes participants à cette table ronde ont tous fait preuve de la même conviction.

Jean-David Cattin, de Génération identitaire, a ainsi parlé de « sacrifice », notion si chère à Dominique Venner : « Il faut incarner notre engagement », « Le militantisme d’une avant-garde implique des risques ».

Elise Blaise, journaliste vedette de TV Libertés, a complété : « Il faut cesser d’avoir peur, nous ne devons pas être soumis. »

La référence au combat a été reprise par de nombreux intervenants. Selon François Bousquet, « réinvestir le combat culturel, le métapolitique, est ce vers quoi nous devons porter tous nos efforts ». Et l’écrivain bruxellois Christopher Gérard de lancer un vibrant appel, en conclusion de son analyse éclairante du Camp des Saints : « Nous nous défendrons bec et ongles, et, s’il le faut, les armes à la main ! »

Il revint à Tatjana Festerling, porte-parole du mouvement PEGIDA, de conclure sous un tonnerre d’applaudissements son intervention avec cette paraphrase de Périclès : « Le prix de la liberté, c’est le courage ! »

Le réveil européen

Les perspectives annoncées n’ont pas toujours été joyeuses : pour Christopher Gérard, « grimée en amour de l’autre, la haine de soi fera couler des fleuves de sang ».

Mais seul ce constat dressé avec courage pourra précisément éviter le pire, et permettre le relèvement des peuples européens. Comme l’avait introduit l’historien Philippe Conrad en début du colloque, si « les promoteurs du village global ont créé les conditions du chaos à venir », la solution passe par la redécouverte et la défense de notre civilisation. Et il ne s’agit que de le vouloir : « Là où est une volonté, il y a un chemin. » Jean-Yves Le Gallou s’est ainsi fait le chantre d’une préférence civilisationnelle : « Il faut affirmer les traditions et les valeurs de notre civilisation. »

Laissons enfin Jean-François Gautier résumer le message d’espoir qui anima ce colloque : « L’âme européenne renaîtra des cendres de ce qui la nie : l’Universel. » C’est en retissant le fil de notre mémoire, en renouant avec nos racines, que nous pourrons relever les formidables défis qui nous attendent.

De l’envoyé spécial de Polémia
9/04/2016

Edition : 16/04/2016

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