C’est un signal très inquiétant. Claude Chollet, infatigable président du précieux Observatoire du journalisme, est visé par une mise en examen pour quelques lignes d’un article de mai 2018. Polémia fait évidemment confiance à Claude Chollet pour tenir bon dans la tempête. Nous reproduisons ci-dessous le texte publié par l’Observatoire du journalisme le 14 novembre 2019.
Polémia
En un peu plus de 7 ans d’existence, l’Observatoire du journalisme Ojim a publié plus de 200 portraits de journalistes, 25 infographies sur les groupes de médias et plus de 4000 articles. Il y a bien eu quelques menaces et quelques gesticulations sans aucune suite. Pour la première fois Claude Chollet, fondateur de l’Observatoire est menacé des foudres de la justice.
L’affaire Ramzi Khiroun
Monsieur Ramzi Khiroun est l’ancien chauffeur de DSK, alias Dominique Strauss-Kahn, qu’il a rencontré en 1998 ou 1999 (les versions différent) via des amis communs de Sarcelles. Chauffeur, communiquant et beaucoup plus par la suite. Devenu proche de Stéphane Fouks (via DSK) il se fait embaucher par Euro RSCG où il travaille très largement au service de DSK, éteignant les incendies qui pourraient nuire à celui que tout désigne comme le prochain Président de la République lors de l’élection de 2012. Il passe ensuite chez Lagardère où il devient membre du comité exécutif et porte-parole. Le magazine GQ le présentait en 2010 comme un des « 30 hommes les plus influents de France » dans les médias. Il a été décoré de la Légion d’Honneur par François Hollande le 19 novembre 2015, sur demande de Jean-Pierre Elkabbach dont il est proche.
Le 4 mai 2018 nous avons publié un article consacré au segment médias du groupe Lagardère où Monsieur Khiroun était cité (mal orthographié) de manière adjacente sur quelques lignes. Vous trouverez cet article ici. Sa teneur a déplu à Monsieur Ramzi Khiroun.
La plainte
Le 9 octobre 2019, le juge d’instruction Émilie Vaudescal a transmis à Claude Chollet, directeur de la publication de l’Observatoire du journalisme (OJIM) sa mise en examen pour injures publiques, à la demande de Ramzi Khiroun, plainte devant le TGI de Paris, qui sera instruite en 2020.
Nous sommes sûrs de notre bon droit, mais les risques encourus ne sont pas minces : une amende de 12.000 € plus des dommages et intérêts non chiffrables plus le remboursement des frais d’avocat du plaignant (risques maximum). Et les frais d’avocat de notre côté courent déjà. Nous vous tiendrons informés des développements.
Observatoire du journalisme
15/11/2019
Source : OJIM.fr