Dimanche 11 janvier, ce devait être une marche républicaine, une marche unitaire, une marche laïque donc, mais cette marche s’est terminée dans un grand cirque médiatique à la grande synagogue de Paris.
Benyamin Netanyahou, premier ministre israélien, accompagné par François Hollande, Manuel Valls, Nicolas Sarkozy et divers représentants religieux se sont tous retrouvés entre les murs de cet édifice religieux pour s’adresser à la communauté juive. Curieux choix que celui d’une synagogue pour clôturer une journée dite « d’union nationale ».
Benyamin Netanyahou, qui s’était déjà imposé lors d’une marche à laquelle il n’était pas convié a réussi une opération de communication remarquable en imposant également le lieu de clôture de la marche. Lors d’une allocution traduite par Meyer Habib, député UDI, citoyen israélien et ancien de la milice sioniste Bétar, il s’est adressé à une foule en liesse en répétant que la France et Israël avaient un combat commun contre l’islam radical et que les juifs avaient le droit de se sentir en sécurité partout, il a néanmoins ajouté qu’Israël avait les bras grands ouverts pour les accueillir.
Irrités par l’attitude générale du premier ministre israélien, François Hollande et Manuel Valls ont quitté la synagogue avant la fin du discours, mais Nicolas Sarkozy a été fortement acclamé par la foule. Ce cirque médiatique est venu couronner une journée marquée par les manœuvres politiques polémiques.
Source : Bulletin de réinformation, R.C., 13/01/2015