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Cinq bonnes résolutions

Cinq bonnes résolutions

par | 9 janvier 2015 | Société

Cinq bonnes résolutions

« Le futur ne se prévoit pas : il se construit dans l’effort et la résolution ».

Le mois de janvier est propice aux bonnes résolutions. En toute modestie, on en proposera donc cinq à la réflexion pour 2015.

Première résolution : ne pas se bercer d’illusions

Le Système est redoutable car il a pour épicentre la surpuissance mondiale américaine et les nations occidentales les plus riches de la planète. Il réunit aussi tous les pouvoirs établis en Occident : culturel, judiciaire, politique, administratif et économique. Toutes les élites dirigeantes communient en outre dans l’idéologie du Système qui scelle l’alliance des libertaires et des capitalistes. Et tous ceux qui refusent cette idéologie se trouvent stigmatisés, diabolisés et écartés du pouvoir.

En outre, le Système gouverne mal mais il se défend bien : il dispose de pouvoirs de coercition, d’ahurissement, de désinformation, de manipulation et de répression sans précédent dans l’histoire.

Enfin, nous vivons désormais dans une Europe entrée en décadence : cela veut dire que nous accédons à un monde qui sera de plus en plus dur pour nous et plus encore pour nos enfants.

Deuxième résolution : ne pas attendre de divine surprise

On se méfiera du discours, classique à droite : « L’histoire est le lieu de l’imprévu » (D. Venner) ou bien : « L’avenir n’est écrit nulle part » (M. Poniatowski).

Certes, les partisans communistes du « sens de l’histoire » ont eu tort.

Il n’en reste pas moins que l’enchaînement des événements n’est pas toujours aléatoire et que l’on peut raisonnablement l’analyser et donc le prévoir. L’historien Jacques Bainville avait ainsi très bien « prévu », par exemple, que le Traité de Versailles mènerait à la seconde catastrophe européenne. Comme De Gaulle avait bien « prévu » que le ralliement à l’OTAN nous entraînerait dans des aventures militaires qui ne seraient pas les nôtres. Comme ceux que le Système disqualifie sous le terme « d’extrême droite » avaient « prévu » que l’immigration de peuplement importerait sur notre sol des guerres étrangères. Et cela bien avant Merah ou l’attentat contre Charlie Hebdo.

Mais, hélas, ceux qui prévoient les enchaînements fatals se trouvent la plupart du temps réduits au silence par ceux-là mêmes qui en seront les premières victimes : l’Iliade, notre plus ancien poème européen, ne nous a-t-elle pas montré les Troyens sourds aux avertissements de Laocoon ? L’histoire peut donc se prévoir : mais les dieux aveuglent ceux qu’ils veulent perdre, comme disaient nos ancêtres.

Le discours sur l’imprévisibilité de l’histoire achève de nous détruire quand il devient attente de la divine surprise, celle qui ferait disparaître tous les obstacles comme par magie.

Mais l’histoire est plus sûrement le lieu de la volonté que de l’imprévu. L’essence du politique consiste aussi à rendre possible ce qui est souhaitable et non pas à attendre le miracle.

La victoire contre le Système ne tombera donc pas du ciel. Elle ne dépendra que de notre volonté de nous doter de la capacité de changer le cours des événements. Aide-toi et le ciel t’aidera, disait la sagesse populaire.

Troisième résolution : ne pas céder au découragement

Aussi puissant soit-il, le Système ne fait plus rêver les peuples européens, car les faits contredisent toujours plus son idéologie. Malgré sa toute-puissance, le Système amorce déjà sa chute.

Car les anciennes civilisations, qui avaient été marginalisées par l’ascension de la puissance européenne à partir de la Renaissance, s’emparent de la modernité et commencent à concurrencer sérieusement le monde occidental. Elles sont aussi beaucoup plus dynamiques démographiquement que les Occidentaux vieillissants et moralement et religieusement plus armées que lui, comme le démontre déjà la grande ombre portée de l’Islam sur l’Europe.

Tous les empires finissent par s’écrouler. L’empire des Anglo-Saxons, le vrai nom du Système, s’écroulera donc à son tour.

Quatrième résolution : le salut est dans l’action, pas dans la retraite

Le Système et son idéologie se trouvent partout. Partout on peut donc lui porter des coups.

Le Système incarne la puissance matérielle et il manœuvre donc lourdement, comme les grandes armées occidentales face aux Talibans. Face au Système, seul le combat politique et idéologique asymétrique a des chances de l’emporter, comme hier dans les djebels d’Algérie, dans les rizières du Vietnam ou dans les montagnes d’Afghanistan.

Face au Goliath des médias de propagande, la réinformation par Internet a déjà marqué des points. Les intellectuels commencent à défier ouvertement la tyrannie du politiquement correct. Face à la sclérose des partis institutionnels, la mobilisation populaire a permis d’occuper de nouveaux fronts, comme le Mariage pour tous en France ou l’islamisation en Allemagne ou aux Pays Bas. De nouveaux clivages politiques émergent partout.

Comme le dit la sagesse populaire, les petits ruisseaux font les grandes rivières. Et les rivières deviennent des torrents qui finissent par tout emporter.

Face au Système il n’y a pas de petite résistance ni d’actes inutiles. Tous ceux qui vous disent le contraire suent le désespoir ou la fainéantise. Il faut fuir ces collaborateurs objectifs du Système.

Cinquième résolution : se tourner vers le futur

Le Système ne fait plus rêver car la promesse des Lumières bourgeoises s’est éteinte. La gauche, en se ralliant au capitalisme mondialiste, a abandonné les peuples européens à leur triste sort : à la société du spectacle, à la précarité, à l’immigration, au djihadisme, à la vieillesse et au désespoir.

L’heure n’est plus aux querelles de chapelles et aux anathèmes réciproques, qui constituent l’activité préférée des vaincus de l’histoire, en particulier à droite.

Nous devons réinventer le futur de notre civilisation européenne, notre futur, au lieu de regarder toujours dans le rétroviseur politique. Nos concitoyens n’attendent qu’une chose : que cela change, vite et en mieux .

Tous nos efforts doivent se concentrer sur la conception et la préparation sérieuse de l’avènement crédible de ce futur. Le futur ne se prévoit pas : il se construit dans l’effort et la résolution.

Michel Geoffroy
09/01/2015

Michel Geoffroy
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